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jeudi 14 septembre 2023

Darmanin, Macron, François s’y rendent : Marseille, laboratoire du désastre



Marc Baudriller 13 septembre 2023

Les Français vont vivre à l'heure de Marseille. 

Ce 23 septembre, le pape s’entretiendra dans la ville avec le président de la République française Emmanuel Macron qui assistera à la messe, selon La Croix. 

 Le 12 septembre, Gérald Darmanin inaugurait dans la deuxième ville française une nouvelle antenne du RAID mobilisable en continu. Le ministre de l’Intérieur a promis une nouvelle unité de CRS en novembre, renouvelant les déclarations martiales chères au macronisme comme elles le furent au sarkozysme : « Marseille s’est enkystée dans le trafic de drogue », dit-il. Comme d’habitude, Darmanin vante son action : « Jamais les policiers et les magistrats n’avaient été autant mobilisés en nombre à Marseille, on le voit avec des résultats très impressionnants et des quartiers qui s’en sortent mieux. »

Ben voyons ! Le pape François viendra livrer un discours mondialiste irénique dans une ville qui compte 109 blessés et 43 morts depuis le début de l’année, dont certains parfaitement innocents comme Socayna, 24 ans, touchée mortellement par hasard ce 10 septembre. On avait déjà compté 32 morts, en 2022. D’ici là, combien de cadavres auront encore jonché les rues de la ville ?

Laboratoire ?

Un mot revient, lorsqu’on parle de la deuxième ville française, celui de « laboratoire ». Ouverte à tous les vents de l’immigration depuis des décennies, première victime de l’abandon de toute politique migratoire et sécuritaire de la France, saturée de trafic de drogue, Marseille est bien, en effet, le laboratoire de la France mondialisée. Et celui du macronisme. Car Macron a voulu faire de la ville une vitrine de son action, une terre d'accueil où tout le monde s'aime. Embrassons-nous, Folleville ! Il a insisté, multiplié les mesures ruineuses et les poses électoralistes.

En septembre 2021, il s’était rendu dans la ville accompagné de sept ministres pour annoncer un plan d’un milliard et demi d’euros, dont un milliard pour les transports.

 Comme d’habitude, il s’agit de « désenclaver Marseille » : transformer son métro, son port, son réseau de bus et ses tramways. Autrement dit, désenclaver les « quartiers » d’immigration. Le reste - culture, santé, sécurité (500 millions d’euros quand même) - s’inscrit dans le même esprit. L’État mettait aussi à la poche pour la rénovation de 174 écoles et multipliait les arrosages. Deux ans plus tard, l’État publie (enfin !) la facture finale.

L'inflation a tapé fort : « Pour rattraper le retard d'aménagement de la cité phocéenne, l'État a débloqué une enveloppe de 5 milliards d'euros », constate Les Échos du 25 juin 2023. Et non plus 1,5 milliard. Le plan « Marseille en grand », qui embrasse toutes ces mesures, dépasse ainsi le budget annuel des prisons en France qui atteignait, hors dépenses de pensions, 3,64 milliards d’euros en 2021. En guise de remerciements, les « sauvageons » marseillais ont causé quelque 100 millions d'euros de dégâts dans la ville, lors des émeutes déclenchées par le décès du jeune Nahel !

Le coût du symbole

L'État arrose d'or Marseille, et pourtant, Marseille croule sous l’argent… de la drogue. Quand Darmanin vante ses actions, le sénateur Reconquête de Marseille Stéphane Ravier rappelle ce qu’on ne fait pas…


Alors que nos campagnes souffrent d’un abandon manifeste de l’État, que les fermeture des postes, des hôpitaux, des services de l’État, des administrations, des régiments, etc., ne se comptent plus, la ville laboratoire du macronisme coûte ainsi cher, très très cher, à la France. Pourquoi tant de soins ? Parce que la ville est un symbole, justement, celui de l’immigration folle. Ce qui, en langage macroniste, donne lieu à l'enfilade des poncifs habituels : « Une ville-monde qui a accueilli les quartiers en son cœur. […], explique le Président. Une ville pleine d’énergie qui veut se libérer de ses fractures. »

Cuiller en argent

Cette vitrine de l’immigration heureuse, du mondialisme béat, du rousseauisme ruineux reste ainsi celle de l’impasse migratoire. Le pouvoir macroniste s’attaque au tsunami avec une petite cuiller en argent alors même que les résultats sortis du laboratoire marseillais sont un désastre : comme la France, Marseille a moins besoin d'argent que de courage.

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