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samedi 16 septembre 2023

Justice.Les députés Renaissance Mathieu Lefèvre et Caroline Yadan veulent faire enfermer les dissidents politiques


 

 

Quand on veut faire passer une loi qui porte gravement atteinte à la liberté d’expression et à la dissidence, on se proclame Champion de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. 

C’est en quelque sorte ce que font les députés Renaissance Mathieu Lefèvre et Caroline Yadan qui veulent faire voter un projet de loi qui selon eux « permettra d’appliquer plus efficacement les peines d’emprisonnement à l’encontre des auteurs de propos racistes, antisémites ou discriminatoires via un mandat d’arrêt ».


 

Sont principalement visés aujourd’hui le dissident de l’humour Dieudonné, ceux de la pensée Boris Le Lay, Alain Soral (Le révisionniste Vincent Reynouard lui, est actuellement bien enfermé depuis de nombreux mois dans une prison d’Edimbourg en Ecosse, pourchassé par les autorités françaises qui ont mis des moyens qu’elles ne mettent pas pour résoudre des affaires de cambriolages ou d’agressions, comme si le crime de l’écrit ou de la pensée était bien plus grave en République française) qui ont été condamnés en France au nom des lois restreignant déjà fortement la liberté d’expression (Gayssot, Taubira, Pleven…) et empêchant certains débats historiques et/ou d’idées en France. Ce qui a entrainé le départ pour d’autres pays où les poursuites pour ce type d’infractions n’existent pas, la liberté d’expression y étant garantie.

Aujourd’hui donc, ces quelques figures dissidentes sont visées. Mais demain, cette loi, si elle est adoptée, et comme les lois précédentes réprimant la liberté de parole et d’écrits, pourrait entrainer de graves dérives, visant un public bien plus large. « L’enjeu de cette proposition de loi est de pouvoir sanctionner les idéologues qui sévissent sur les réseaux sociaux ou sur Internet, ces multirécidivistes qui sont rarement présents à leurs audiences et vivent à l’étranger pour échapper à leurs condamnations.» indiquent les députés à Libération.

La proposition de loi prévoit d’ « élargir le pouvoir du tribunal en lui donnant la possibilité d’émettre un mandat de dépôt ou un mandat d’arrêt pour permettre l’exécution immédiate de la peine d’emprisonnement en cas de condamnations pour contestation de crimes contre l’humanité ou apologie de crimes contre l’humanité ou de crimes de guerre »

Cette mesure avait été défendue par la Première ministre Élisabeth Borne, lors de la présentation en janvier dernier d’un plan de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations.

Le second des deux articles du texte prévoit de son côté de “transformer en délit les contraventions actuellement prévues en matière de provocation non publique à la discrimination et d’injure et de diffamation non publique à caractère raciste et antisémite”.

Concrètement, les députés veulent – nous n’avons toutefois pas encore trouvé la trace de l’enregistrement de ce projet de loi sur le site de l’Assemblée – que la justice et les autorités consacrent de nouveaux moyens budgétaires importants pour traquer des internautes, ou des écrivains, ou des polémistes condamnés. Et augmenter l’arsenal répressif visant les propos jugés non conformes à la religion républicaine française (un délit de blasphème qui ne dit pas son nom donc…)

Dans un pays où la sécurité physique (bien réelle celle ci) des citoyens n’est plus assurée par l’Etat, et où la sécurité sanitaire non plus (fermeture des urgences, hôpitaux, maternités), où les prisons sont surchargées, cela peut sérieusement faire s’interroger les observateurs sur les priorités de ces élus de la majorité macroniste. Avec en plus, le revers de la médaille, celui de faire de la publicité, encore plus importante, pour les personnes traquées. Et de fabriquer plus d’adeptes de ces dissidents pourchassés, que des députés auteurs de la proposition de loi qui sera étudiée prochainement à l’Assemblée nationale (nous rendrons bien entendu compte du vote des députés pour ou contre cette proposition de loi).

Crédit photo : DR

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