Connaissez-vous Aude Mirkovic ? Cette brillante spécialiste de la bioéthique et du droit de la famille affiche un parcours universitaire impressionnant et n'a par ailleurs jamais manqué de courage pour affirmer ses convictions, notamment sur la PMA et la GPA.
Invitée par les Associations familiales catholiques (AFC) de Niort, elle devait donner une conférence sur « les questionnements de genre chez les adolescents » le 1er juin. Les AFC, association catholique comme son nom l'indique, invitaient une conférencière aux opinions sociétales conservatrices. Jusque-là, pas de problème. Par ailleurs, le fond du propos de Mme Mirkovic, résumé sous un communiqué de presse remarquable de mesure et de charité, était plein de modération, à mille lieues de la façon dont les militants woke imaginent les penseurs de droite (ce qui, à leurs yeux est déjà un oxymore). Tout aurait donc du bien se passer, non ?
Eh bien non, justement. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il a fallu un communiqué de presse de l'association "Juristes pour l'enfance", dont Aude Mirkovic est la porte-parole. Après avoir fait fuir plusieurs personnes qui voulaient entrer par leurs hurlements, les militants ont ensuite empêché Mme Mirkovic de parler, en faisant du vacarme et en tapant sur les tables. Celle-ci avait pourtant accepté d'emblée l'idée de débattre après avoir prononcé sa conférence. C'était probablement trop de liberté d'expression. La liberté, c'est quand on peut dire la même chose que les militants sans être inquiété, en somme. Sinon, on est un "phobe". Ce n'est pourtant pas compliqué à comprendre.
Après une demi-heure passée à essayer de parler, Aude Mirkovic et les organisateurs ont pris la décision de faire fermer la salle. Victoire par défaut des activistes hurleurs. Quel était le péché suprême qui justifiait que l'on empêche quelqu'un de parler, en France ? Eh bien, accrochez-vous, c'est l'horreur absolue. Le propos d'Aude Mirkovic consistait à préconiser la prudence avant d'amputer et de droguer les enfants et les adolescents qui estiment être nés dans le mauvais corps. Elle osait affirmer qu'un accompagnement global de la personne, comme il est de plus en plus conseillé dans des pays jadis partisans de la mutilation génitale (en Scandinavie notamment), serait probablement plus souhaitable. Où y avait-il de quoi justifier une quelconque censure (si tant est que la censure puisse être justifiée, dans un pays qui invite Tariq Ramadan sur BFM TV) ?
Leur liberté d'expression, c'est faire taire les opposants. Leur lutte contre la haine, c'est frapper, casser, brûler, insulter, dénoncer et trainer en justice les rares personnes qui osent encore constater la vérité. La gauche n'a pas mille visages : elle n'en a qu'un seul, sous différents masques. Bêtise, haine, horreur de la nature et millénarisme pervers : ça sonne moins bien que "liberté, égalité, fraternité", mais c'est beaucoup plus vrai.
Bravo à Aude Mirkovic, et honte aux pouvoirs publics qui n'ont pas garanti la bonne tenue de cette réunion...
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