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dimanche 14 mai 2023

Carlos Martens Bilongo (Nupes). Pourfendeur de la fraude fiscale, le député visé par une enquête… pour fraude fiscale [Vidéo]


Bilongo

 Le 13 mai 2023

Carlos Martens Bilongo, député de La France insoumise-Nupes, fait face à une controverse suite à l’ouverture d’une enquête pour fraude fiscale, blanchiment, abus de biens sociaux. 

Une affaire qui soulève des questions sur la cohérence de ses actions avec la politique fiscale défendue par sa famille politique.

Carlos Martens Bilongo dans la tourmente

Le député de La France insoumise-Nupes Carlos Martens Bilongo est au cœur d’une polémique après les révélations par BFMTV le 11 mai de l’ouverture par le parquet de Pontoise, mi-avril, d’une enquête à son encontre pour fraude fiscale, blanchiment, abus de biens sociaux et manquements aux obligations de déclaration auprès de la HATVP (Haute autorité pour la transparence de la vie publique).

Député de la 8e circonscription du Val-d’Oise, Carlos Martens Bilongo est soupçonné d’avoir dissimulé au fisc un peu moins de 200 000 euros. À l’origine de l’enquête, un signalement de Tracfin (acronyme de « Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins »), la cellule anti-blanchiment du ministère de l’Economie et des Finances.

Ce service d’enquête administrative avait ainsi repéré des mouvements financiers irréguliers de la part de Carlos Martens Bilongo entre plusieurs de ses sociétés et son compte bancaire entre 2018 et 2022. Année au cours de laquelle il faisait son entrée à l’Assemblée nationale…



« Faites ce que je dis, pas ce que je fais » version Nupes

En pratique, le député d’extrême gauche est soupçonné de ne pas avoir déclaré l’ensemble de ses avoirs aux impôts et à la HATVP. Mais ce n’est pas tout : Tracfin aurait également relevé des déclarations de chiffre d’affaires inférieures à la réalité pour l’une des sociétés (dénommée Espace Code) gérée par Carlos Martens Bilongo. Et ce, sur plusieurs années.

Si ces soupçons devaient se confirmer par la suite, cette tentative d’échapper à l’impôt témoignera d’une certaine incohérence de la part du député LFI par rapport à la ligne politique officielle en matière de prélèvements obligatoires du groupe auquel il appartient. D’autant plus que, comme l’a relevé le lanceur d’alertes Damien Rieu, le député Bilongo ne s’est pas montré avare par le passé en déclarations visant à dénoncer la fraude et l’évasion fiscales :



Enfin, pour couronner le tout, la cellule anti-blanchiment du ministère de l’Economie et des Finances a également révélé que Carlos Martens Bilongo serait titulaire d’un compte non-déclaré à l’étranger, laissant à penser qu’il s’agit d’un pays d’Europe de l’Est.

Le député publie un communiqué au sujet de l’enquête

Suite à l’annonce de l’ouverture de cette enquête, le député LFI a publié sur Twitter un communiqué de presse dans lequel il indique ne jamais avoir eu de contrôle fiscal « ni à titre personnel, ni pour [s]es sociétés ». Il se défend également d’avoir ouvert un compte bancaire à l’étranger « à titre personnel ».

Carlos Martens Bilongo déclare par ailleurs qu’il sera « parfaitement transparent sur l’intégralité de ces éléments tant avec les institutions qu’avec l’opinion publique ».



Il s’est défendu aussi ici :



Carlos Martens Bilongo : réaction ironique de Grégoire de Fournas

Rappelons pour conclure l’épisode qui avait conduit à faire connaître le député Bilongo auprès du grand public le 3 novembre 2022. À l’époque, tandis qu’il posait une question au gouvernement concernant le sort de migrants en mer Méditerranée à bord du bateau de l’ONG SOS Méditerranée, un député du Rassemblement national, Grégoire de Fournas, avait réagi : « qu’ils retournent en Afrique ».

La langue orale du français ne permettant pas de différencier « qu’il retourne en Afrique » au pluriel « qu’ils retournent en Afrique », la gauche, le gouvernement et les médias mainstream avaient sans surprise opté pour la première option. Sans même attendre la publication des débats parlementaires, pas plus que le communiqué de presse d’explications rédigé par Grégoire de Fournas. Ce dernier déclarait alors : « On cherche à dénaturer mes propos pour me faire tenir des propos dégueulasses ».

Le député RN fut finalement sanctionné par une exclusion temporaire d’une durée de quinze jours de séance, soit la sanction la plus lourde prévue par le Règlement du Palais-Bourbon.

Aussi, suite à l’annonce de l’ouverture de l’enquête visant Carlos Martens Bilongo, Grégoire de Fournas n’a pas manqué d’ironie en écrivant sur Twitter : « Mon ami Carlos a pourtant toujours brillé par son honnêteté, y compris intellectuelle. Je ne peux pas croire un instant à ces accusations. »



Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
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