Depuis ces derniers jours, des commerçants et des
piétons esseulés ont été violemment agressés, dans l'Ecusson. Odette
Daudé qui préside l'association des commerçants s'alarme.
Depuis ces derniers jours, des commerçants et des piétons esseulés ont été violemment agressés, dans l’Ecusson, à Montpellier. Odette Daudé, qui préside l’association des commerçants du centre-ville et qui confirme nos informations, s’alarme.
« J’ai eu des retours récents sur au moins cinq agressions, la plupart gratuites, ce qui est très inquiétant et ce en plein jour, dans des circonstances incroyables : des inconnus pénètrent dans les boutiques et pour une raison inconnue, frappent les commerçants et les vendeurs, parfois sous les yeux de clients, impuissants. Une esthéticienne et son employée, qui de plus est enceinte, ont fait les frais d’un individu qui les ont rouées de coups sans mobile. Le tenancier d’une enseigne de vêtements de marque de la rue Foch a subi une agression similaire, tout comme trois autres exploitants de magasins », assure Odette Daudé, porte-parole de ces commerçants qui craignent une aggravation de l’insécurité avec l’arrivée de l’été.
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La présidente de l’association des commerçants de l’Ecusson de Montpellier cite encore l’affaire d’un employé de la CPAM, qui se rendait à pied de chez lui jusque sur son lieu de travail, cours Gambetta : vers 8h, dans la rue du Cheval Vert déserte, il a été jeté à terre et roué de coups par un inconnu qu’il venait de croiser et qu’il ne connaissait ni d’Adam, ni d’Ève. L’agresseur a pris la fuite en courant, la victime transportée aux urgences du CHU. Une enquête est en cours au commissariat central.
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Des piétons, des femmes et des hommes de tout âge, sont par ailleurs dépouillés de leurs bijoux par ruse ou par arrachage brutal, par de faux « mineurs non accompagnés », alors qu’ils sont majeurs, comme Métropolitain l’a récemment révélé.
Odette Daudé se félicite de la réaction rapide des policiers, que ce soit ceux de la police nationale et notamment du bureau Comédie-Centre et des agents de la police municipale, dès qu’elle est informée par les commerçants d’une agression, d’un vol à l’étalage ou de la caisse, ou encore d’un cambriolage : « Je confirme les appels au 17 des victimes par un courrier envoyé à l’officier de la police nationale qui est à la tête du bureau Comédie-Centre, un commandant irréprochable, mes signalements sont aussitôt pris en compte et gérés dans la foulée. Les policiers viennent par exemple visionner les caméras de vidéosurveillance. Les services de police sont irréprochables, en revanche, on s’interroge sans cesse sur les suites judiciaires données par le procureur de la République de Montpellier, les auteurs sont très souvent libérés dans les 24h de leur interpellation, quand ils sont identifiés, ce qui n’est pas le cas pour toutes les plaintes contre X, des agresseurs sont toujours en fuite. Ainsi, l’individu qui a récemment tabassé l’esthéticienne et sa salariée enceinte, un SDF arrêté rapidement par la police, est repassé le lendemain devant la boutique, comme pour les narguer. Vous comprenez bien que ces situations sont anormales et intolérables ».
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D’autres plaignants, comme le gérant du Carrefour City de la rue Saint-Guilhem, entre la préfecture de l’Hérault et le boulevard du Jeu de Paume n’ont pas eu cette chance ces derniers jours : vers 7h15, avec ses employés, il a été obligé de se réfugier au fond de la supérette et de se barricader après qu’un couple de SDF, surpris en train de voler de la marchandise, a volontairement lâché ses chiens non muselés. Au 17, le numéro d’urgence de police secours, un opérateur lui a répondu qu’aucune patrouille n’était disponible pour intervenir.
Un GLTD dans l’Écusson ?
Des commerçants réclament la mise en oeuvre rapide d’un Groupe local de traitement de la délinquance -GLTD- comme deux qui ont eu lieu à Plan Cabanes-Figuerolles, à Celleneuve ou encore dans la cité Saint-Martin, où des opérations ciblées étalées sur plusieurs mois réunissant plusieurs unités de police et de services divers -hygiène, Urssaf, douane, équipe cynophile, etc.- sont déployés pour lutter notamment contre tous les trafics au quotidien. Une présence policière qui ne passe pas inaperçue et qui rassure.
Selon une source bien informée, un GLTD dans le centre-ville serait dans les cartons, une information confirmée par la Ville de Montpellier à des présidents d’associations de commerçants.
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