Alors que le dernier rapport du GIEC vient de sortir, avec son résumé pour les décideurs toujours aussi alarmiste, Steven Koonin, physicien-théoricien professeur à l'université de New York, membre de l’Académie des sciences américaine, était en visite en France pour la promotion de son livre à succès, traduit en français sous le titre Climat, la part d’incertitude (Éd. L'Artilleur).
Invité par l’Association des climato-réalistes à donner une conférence, ses positions contestées sur la question climatique ont été critiquées par L’Express ou le Huffington post qui le qualifient de climato-sceptique, et de manière plus favorable par Judith Waintraub dans Le Figaro ou par l’European Scientist.
Cet ancien conseiller scientifique d'Obama réfute clairement l’alarmisme ambiant, aspire à un débat public transparent et note une approche scientifique absente, par exemple, du rapport pour les décideurs édité par le GIEC. Concernant ce rapport censé être une synthèse du trop volumineux rapport scientifique, il dénonce les présentations trompeuses qui y sont faites. Il prend pour exemple l’augmentation qui est donnée du nombre de décès résultant de températures plus élevées et souligne que la diminution plus importante du nombre de décès due à des températures moins froides y est complètement occultée.
Il remarque, cependant, que ce nouveau rapport est moins alarmiste que les précédents et qu’il revient à une fourchette d’augmentation plus réaliste. Elle serait inférieure à 2,7 °C globalement. Il en profite pour dénoncer l’alarmisme imposé en Europe et il précise, dans son interview pour l’European Scientist, « que ce n’est pas forcément la ligne de conduite la plus sage que d’opérer des réductions importantes et rapides des émissions ». Il fait, là, allusion à la stratégie du « net-zéro » imposée par l’Union européenne à ses États membres qui vise à obtenir une économie neutre en émission de CO2 en 2050.
La récente interdiction de la vente des véhicules thermiques neufs à partir de 2035 en découle. Rappelons qu’en 2030, l’Union européenne ne sera responsable que de 7 % des émissions de gaz à effet de serre et que 60 % des émissions viendront du continent asiatique où la Chine, l’Indonésie, le Pakistan et l’Inde continuent de construire des centrales à charbon en grand nombre.Concernant les événements extrêmes et leur origine systématiquement imputée à l’influence humaine, il rappelle que le passé n’en est pas dépourvu et qu’il est donc difficile de nous les imputer. Il rappelle, également, que l’influence des émissions anthropiques de gaz à effet de serre et aérosols ne représente qu’un pour cent de la perturbation du système énergétique de la Terre et que la variabilité naturelle de l’intensité du rayonnement solaire est également de 1 %. Il est donc difficile de modéliser tout cela et il précise que plus on avance dans la prise en compte des paramètres d’influence, plus l’incertitude des prévisions s’accroît. D’où le titre de son livre. Selon lui, si ces modèles sont utiles aux scientifiques, il n'est pas judicieux de s'appuyer sur eux pour prendre des décisions économiques concernant, notamment, le système énergétique.
Enfin, Steven Koonin rêve de ce qu'il appelle une « équipe rouge » qui pourrait, en toute impartialité, évaluer les rapports du GIEC
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