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mercredi 14 décembre 2022

« Les médias s’inquiètent du manque de gaz. Et si 2023 était pire que 2022 ? ». L’édito de Charles SANNAT


 

par | 14 Déc 2022 |

Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Vous connaissez sans doute le jour sans fin. 

Ce film où le héro vit jour après jour la même journée et recommence encore et encore. Sans fin. La morale de l’histoire est qu’il faut qu’il s’améliore et devienne meilleur afin de pouvoir retrouver à  nouveau les joies du temps qui passe et des journées qui avancent.

C’est un peu la même chose avec l’Union Européenne et nos dirigeants.

Nous sommes en train de vivre un hiver énergétique sans fin et sans perspective.

Nos aimables timoniers, nous expliquent « rassurants » que les réserves de gaz européennes sont pleines. Certes. Mais ces réserves ne couvrent que 75 % au mieux de la consommation hivernale. Nous risquons donc de manquer de gaz dès la fin de l’hiver et peut-être même un peu avant, d’où la nécessité des économies à très, très court terme.

Mais lorsque l’hiver sera terminé. Lorsque nos réserves de gaz auront été vidées, que se passera-t-il ?

Que ferons-nous ?

Allo, Poutine ? Tu reprends les livraisons de gaz à travers les gazoducs que les Américains ont fait sauter et qui ne peuvent plus approvisionner l’Europe en gaz que l’on ne veut pas te payer puisque nous te sanctionnons ? Peu de chances qu’une telle approche fonctionne.

Alors que ferons-nous ?

Que ferons-nous pour faire tourner les usines allemandes pendant l’été, et surtout, comment allons-nous pouvoir préparer l’hiver 2023/2024 ?

Vous allez me dire et bien, nous n’avons qu’à acheter du GNL… certes. Mais comme je vous le disais dès novembre dernier dans l’article ci-dessous, cela ne sera pas si simple, car les capacités de production et de transport ne sont pas extensibles facilement.

2023, année noire. Gaz et GNL, d’immenses problèmes d’approvisionnements à venir.

D’ailleurs, cela commence à s’affoler un peu, et il semblerait que la gravité de la situation commence à se frayer un chemin dans l’esprit embrumé de nos élites si brillantes, qu’elles comprennent très vite, à condition que nous leur expliquions tout de même très longtemps. Trop longtemps. Bruno Le Maire semble toujours souffrir du syndrome de la « comprenette difficillette » tant il ne voit pas le massacre et le carnage économique qui arrive avec son histoire d’amortisseur qui ne va rien amortir du tout.

Voici la capture d’écran de Google Actus concernant ces histoires de pénuries de gaz pour 2023 et il semblerait qu’enfin cela s’affole un peu dans les cénacles feutrés de nos hautes de sphères.

 


Voilà ce que titre la Tribune.


Crise de l’énergie : pourquoi l’année 2023 sera encore plus critique pour l’Europe ?

« En mars prochain, lorsque l’hiver sera passé, la crise gazière qui secoue aujourd’hui le Vieux continent paraîtra probablement bien loin. Et pourtant, le pire restera à venir, avertit l’Agence internationale de l’énergie dans un nouveau rapport publié ce lundi. Car l’Union européenne risquera alors de faire face à un déficit potentiel de près de 30 milliards de mètres cubes de gaz naturel, soit plus de 6,5 % de sa consommation totale en 2021. Explications ».

Tout est parti d’un rapport de l’AIE l’Agence Internationale pour l’énergie.

Que dit ce rapport ?

En substance qu’en 2023 il pourrait y avoir encore une baisse des livraisons de gaz russe, voir un arrêt total. Sans blague…

Que l’approvisionnement en GNL sera tendu, notamment si la Chine revient sur le marché et cesse sa politique zéro Covid. Cela pèsera considérablement et sur les niveaux des prix et sur la disponibilité du GNL au niveau mondial. La Chine a les moyens de payer. Pas nous.

Enfin, ce n’est pas parce que les températures sont clémentes cette année qu’elles le seront l’année prochaine.

Alors nous sommes pour le moment dans une crise sans fin de l’énergie. Une crise sans fin et sans espoir, parce que nos grands timoniers, nos phares dans les palais n’ont aucune vision et n’annonce toujours rien à part la construction de quelques éoliennes supplémentaires. Parfait. Mais il n’y a pas là de quoi faire tourner les fours à pain de nos boulangers ni les congélateurs de nos supermarchés, sans même parler de nos usines agro-alimentaires.

Les ânes qui nous dirigent nous conduisent droit dans le mur… en chantant.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

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