Des terres agricoles ou constructibles, bâties même, ne pouvant plus appartenir à des personnes physiques ou même à des personnes morales non accréditées ?
Un démantèlement du bâti du foncier ? Plus de propriétaires immobiliers à moyen terme ? Des fonds de pensions mondiaux propriétaires d’agglomérations ou de régions entières ?
La maxime du Forum économique mondial, dit « de Davos », est, à l’horizon des années 2030, d’atteindre le fameux « Vous ne posséderez plus rien et vous serez heureux » qui se voudrait universel et total. Totalitaire ? À l’image d’un système féodal ou communiste collectiviste à outrance qui se rejoignent quelque part, dans les médias, des messages plus ou moins explicites poussent avec, pour fond de raison, les avatars de la transition énergétique sous couvert du changement climatique…
Welcome to 2030. I own nothing, have no privacy, and life has never been better @IdaAuken https://t.co/6BKymvbKB5 pic.twitter.com/YJjAkw8skS
— World Economic Forum (@wef) December 12, 2016
Le président de l’Institut du management des services immobiliers, M. Buzy-Cazaux, dans une tribune sur Capital, pose clairement et sans faux-semblants cette contrainte « constitutionnelle » sur le droit à la propriété. La loi Lagleize (2019) avait déjà fait du bruit dans le Landerneau des investisseurs immobiliers sans atteindre la masse des propriétaires français et faisait poindre une généralisation du démantèlement foncier-bâti. Celle-ci est appliquée dans les OHF - Observatoires de l’habitat et du foncier - impliqués dans les programmes locaux de l’habitat (PLH) de la loi Climat et Résilience et dont les prérogatives ont fait l’objet d’un décret, fin octobre 2022.
Avec, en parallèle, la multiplication de contraintes règlementaires et de normes à respecter, l’interdiction de louer voire, après, d’habiter des « passoires thermiques », une taxe foncière gloutonne, les propriétaires ainsi terrassés seraient dégoûtés de posséder un bien immobilier et, pour être « heureux », rallieraient, de facto, le statut de locataires-migrants et de citoyens mobiles ?
Les professionnels des services de l’immobilier (syndics, agents, promoteurs, organismes de contrôles) y voient aussi une manne de chiffre d’affaires et de pouvoir de décision sur leurs clients loin des préoccupations des propriétaires ainsi forcés et aliénés.
Le ministre du Logement actuel souhaite que les passoires thermiques ne soient plus louables sur Airbnb. Qu’adviendra-t-il d’un manoir dans le Perche ou d’une ferme typique de l’Angoumois ? Des exceptions ou un retour à la ruine de tous ces édifices comme à la période « romantique » du XIXe siècle, à moins qu’ils ne soient rachetés par des multinationales seules capables de les réhabiliter. S’agit-il d’en faire des lieux « communs » et normés à l’international pour faire de nos pays des parcs d’attractions ?
Avec un grand ministère de « la » Transition, donc de l’Environnement, qui intégrerait le logement, l’industrie, l’énergie, l’agriculture, la défense… - tout ! -, nous verrions la société et la civilisation entière glisser vers un diktat énergétique sans précédent, seul critère de choix politiques et sociétaux.
Les citoyens dégoûtés, culpabilisés, dénoncés et taxés ; leurs terres, immeubles et pavillons seraient rachetés par des sociétés tentaculaires sans doute non françaises, vu les montants en jeu…
Dur de stopper cette vision cauchemardesque, dystopique mais… mondialement plausible.
Testée par des événements hors normes (migrations, pandémie, terrorisme), la résilience à l’inconcevable a été éprouvée, approuvée. Faut-il aller jusqu’au bout du système pour éveiller les esprits à des formes de résistance nécessaires en ce début de millénaire de peur ?
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