Peut-on
se poser la question calmement, quatre mois après le décès de George
Floyd ?
Il est vrai que, de nos jours, le doute n’est plus permis ; il
est même signe de complotisme !
Après la série d’émeutes, de violences qui s’ensuivirent, après une campagne de communication inédite qui a fait le tour du monde.
Une campagne de communication qui vient d’avoir son apogée avec l’interdiction d’utiliser certains mots comme celui de nègre : exit les Dix petits nègres d’Agatha Christie !
Après tout cela, a-t-on même le droit de se poser la question ?
Pourtant, tout ne semble pas si clair.
Au point que certains, dont la défense de Derek Chauvin, le policier incriminé dans cette affaire, vont jusqu’à affirmer que George Floyd ne serait pas mort étouffé sous le genou du policier mais d’une overdose.
La semaine dernière, un article publié sur Fox9 titrait : « Le médecin légiste pensait que George Floyd avait un niveau mortel de fentanyl dans le système. »
Ce médecin, le docteur Andrew Baker, médecin légiste du comté de Hennepin, aurait en effet déclaré dans son rapport : « Si M. Floyd avait été retrouvé mort chez lui (ou ailleurs) et qu’il n’y avait aucun autre facteur contributif, il conclurait qu’il s’agissait d’un décès par surdose », toujours selon Fox9. Est-ce à dire que, sans cette surdose de fentanyl, George Floyd aurait pu respirer normalement et ne pas décéder ?
De son côté, Earl Gray, l’avocat de l’un des quatre policiers mis en cause dans le décès de George Floyd, a affirmé : « Il s’est tué lui-même. »
Dans un document rendu public la semaine dernière (évoqué par 20 Minutes), ce même docteur Baker affirme qu’il y avait un niveau « assez élevé » de drogue dans le sang de Floyd, que c’était « un niveau de fentanyl létal dans des circonstances normales ».
Mais il n’est pas allé jusqu’à conclure que c’est cette overdose qui a causé la mort.
« Je ne peux plus respirer », répéta six fois George Floyd. Est-ce à cause de la pression du genou du policier ou à la grosseur de son poumon ?
Une combinaison des deux facteurs ?
Car, en effet, le premier rapport médical est formel : les poumons de George Floyd pesaient deux à trois fois plus que la normale et l’analyse de sang a révélé, par la suite, que cette grosseur était due à une utilisation abusive de fentanyl.
Un opiacé qui, de 1999 à 2018, a fait 400.000 morts aux États-Unis.
Néanmoins, le National Review précise que le docteur Baker avait conclu ainsi son rapport : « Je ne dis pas que la drogue l’a tué, mais il s’agit bien d’un homicide. »
Un double langage curieux.
Mais l’on verra peut-être plus clair, le 11 septembre, lors de la prochaine audition des policiers.
Le procès est prévu le 8 mars prochain.
Il semblerait donc que les causes de cette mort, qui a eu une répercussion mondiale, ne soient pas aussi claires que l’instantanéité de l’information a bien voulu nous laisser croire.
Puis-je me permettre de penser à la mort d’Adama Traoré, dont sont accusés en France, là aussi, des policiers ?
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