Un
constat : la majorité des avions cloués au sol, une circulation
automobile quasi inexistante, des industries à l’arrêt, tout cela durant
deux mois, dans les 69 pays les plus développés de la planète,
responsables de 97 % des émissions, dites anthropiques, de dioxyde de
carbone (CO2).
Cette diminution a été évaluée à 58 % en Europe, selon static.climato-realistes.fr, durant le confinement.
De ce scénario rêvé par les écologistes, on pouvait donc s’attendre (naïvement) à voir les courbes d’émissions s’effondrer ou, au moins, se stabiliser, ces courbes dont on nous rebat les oreilles à la veille de chaque grand-messe sur le climat, le GIEC estimant que l’augmentation de la concentration en CO2 atmosphérique de ces dernières années est presque exclusivement déterminée par les émissions anthropiques, et qu’elle est responsable de la hausse globale des températures au cours de l’ère industrielle.
Seulement voilà, les enregistrements de la station de Mauna Loa, située à 3.400 m d’altitude, sur l’île de Hawaï, et dont l’historique datant de 1958 fait référence pour justifier le réchauffement climatique, montrent que le taux de CO2 dans l’atmosphère a continué d’augmenter durant les mois de mars et avril, comme si rien ne s’était passé !
Comment expliquer ce phénomène et cette information importante dont les médias ont consciencieusement évité de parler jusqu’à présent ?
Il faut avoir à l’esprit que le gaz carbonique est un gaz rare dans l’atmosphère.
En un siècle, sa proportion est passée, globalement, de 300 à 400 ppm, soit de 0,03 à 0,04 %, rappelle Le Figaro.
Cette augmentation de 0,01 %, soit environ 2 ppm/an en moyenne, ces dernières décennies, est attribuée par le GIEC aux activités humaines et elle serait responsable de tous nos malheurs.
Sauf que les océans et toute la vie végétale ou animale absorbent et libèrent également du CO2, et en bien plus grande quantité.
Deux publications scientifiques sorties presque simultanément, en juin 2019, et reprises par le site Science, climat et énergie, tenu par des scientifiques belges, professeurs ou professeurs émérites, nous démontrent que le modèle prôné par le GIEC pour expliquer l’augmentation du taux de CO2 ne tient pas la route face aux observations comme la courbe de Mauna Loa.
En fait, selon le professeur Hermann Harde, à l’origine d’une des publications, la part anthropique dans l’augmentation de 2 ppm par an serait inférieure à 15 % et c’est la température, en particulier les températures de surface des océans, qui serait responsable de l’augmentation et de la grande variabilité annuelle (entre 0,5 et 3,5 ppm) des émissions de CO2.
Il n’y a, alors, plus rien d’étonnant à ce que son taux ait continué d’augmenter durant le confinement.
Ces publications, bâties sur des mesures réelles, montrent qu’il est possible d’expliquer ce qui est observé par une autre théorie que celle du GIEC, qui avait déjà été prise en défaut dans un papier datant de 2017.
Cependant, ces trois entailles dans la muraille ne sont pas près de faire vaciller l’édifice des idées reçues, des investissements colossaux et des plans de relance verts de l’après Covid-19.
Marc Le Menn
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