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jeudi 27 mars 2025

Le Point, format 39X44…


 

Silence on pense pour vous. 

C’est en substance le message délivré par Le Point, qui fustige les officiers de l’armée de Terre qui s’expriment en faveur de la Russie, ou du moins qui n’épousent pas le narratif belliqueux et hors sol du pouvoir. 

Le journal va jusqu’à publier une liste de noms. Renouant avec une tradition de collaboration et de dénonciation de triste époque, dont on aurait pu espérer qu’elle n’aurait plus droit de citer. L’hebdomadaire se vautre dans la délation au motif que la posture du régime de Macron est la guerre à tout prix, la haine de la Russie et qu’à ce titre, on ne saurait penser différemment du grand timonier. Le visage de cette presse, organe de propagande, sous perfusion d’argent public, ne se cache plus. Sont-ils conscients de l’image qu’ils donnent d’eux-mêmes ? Se voient-ils intouchables à vie, exonérés de devoir un jour rendre des comptes sur leur attitude et leur position non mesurée? Car en quoi avancer des arguments pour la paix ou simplement faire le constat des responsabilités connues de tous, sauf de ces équipes éditoriales visiblement, pourrait s’assimiler à une forme de trahison, quand à côté, nous avons un président qui est lui responsable des ventes des turbines nucléaires aux USA, de l’abandon de Verney-Caron et de bien d’autres fleurons de l’industrie stratégiques ou militaire à l’étranger ? ! Est-ce pire de penser que de céder par morceaux les éléments de notre indépendance énergétique par exemple ?

L’article est à charge pour désigner un nouvel ennemi et lui intimer l’ordre de se taire, car ils ont les noms ! Cela rappelle étrangement cette période de notre histoire où ce genre de pratiques s’étalait ! Ça ne les gêne pas, ils sont du côté du pouvoir qui s’est mué en autocratie dans un premier temps et qui a basculé depuis en une dictature qui se veut feutrée. Sorte de régime intermédiaire sui generis, spécifique à la macronie et sa pensée totalitaire qui se prétend démocratique puisqu’elle l’affirme à chaque fois qu’elle détruit un peu plus les libertés. Car c’est toujours au nom de ces dernières que les interdictions sont justifiées. Le bouclier démocratique qui permet d’annuler l’élection en Roumanie, ou de recaler un candidat qui serait hostile à l’UE en fait partie.

Notons qu’aucun journal subventionné, y compris le Point, n’a trouvé anormal un tel processus, ni ne s’est opposé à ce procédé qui n’a aucun équivalent dans le monde occidental. Mais l’UE étant à la pointe des organisations démocratiques dans leur développement, ces experts de la liberté de pensée vous diront que c’est normal, comme il est pour eux légitime de déclarer les opposants à la politique anti-russe conduite par les va-t-en-guerre, comme parjure d’une idéologie qu’il est nécessaire d’approuver sous peine d’excommunication dans un premier temps, et peut être d’emprisonnement bientôt.

Les mêmes ne voulaient-ils pas enfermer les non-vaccinés il y a peu ? Les thèmes changent pas les méthodes et ceux qui parlent encore de dérivent totalitaires, se trompent, nous y sommes. Il est tout de même intéressant de constater que cet article à charge a été initié, comme nous le révèle Jaques Hogard , ancien officier de la légion étrangère, par le vice amiral Patrick Chevallereau, officier formé à l’OTAN, époux d’une Américaine qui a occupé de hautes fonctions au sein des États Unis, notamment conseillère de l’envoyé spécial du président et du secrétaire d’État des États-Unis d’Amérique pour les Balkans. Toujours très engagée auprès des démocrates, elle enseigne aujourd’hui à l’IRIS à Paris. Pourtant, il y a encore peu, l’IRIS, son fondateur, Pascal Boniface, organisait des événements et conférences dans le sens d’un dialogue franco-russe et même d’amitiés franco-russes, en parfaite collaboration avec des proche du Kremlin, donc de Poutine. Ils ont dû recevoir l’ordre, eux-aussi, de revoir leur position et de virer carrément russophobes.

On voit immédiatement quelle orientation est choisie par l’auteur de cette liste et ce journal. Hogard n’est d’ailleurs pas tendre envers le vice amiral, que ce soit dans ses compétences opérationnelles, puisqu’il le considère comme un militaire de salon, ni dans son appréciation sur les valeurs morales qui l’ont porté à établir cette liste noire. Chaque jour qui passe nous apporte la preuve que toute dissidence est devenue inacceptable et que seule compte la voix de la macronie, ou celle d’Ursula. Mais ce quarteron de bellicistes auxquels se rajoute le chancelier Allemand et le Premier ministre britannique, dont les objectifs sont de maintenir une guerre longue entre l’Ukraine et la Russie, commencent sérieusement à fatiguer Trump, c’est du moins ce qui se murmure, dans ce que Coluche nommait les cercles autorisés. Macron fait de la guerre en Ukraine sa priorité. La France il s’en fout depuis belle lurette : l’insécurité, l’inflation, l’économie qui s’écroule, la mortalité infantile qui bat des records en Europe, tout cela ne l’intéresse pas, non ce qui, à ses yeux est important, c’est la guerre en Ukraine. Imaginez un seul instant s’il n’y avait plus de Zélensky, plus d’Ursula et de Macron… on peut parier que le canon cesserait de tonner dans les 48 heures…Trump l’a-t-il compris ?

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Par Gilles La-Carbona : secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire

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