C’est
vrai, ça. Et méchants, en plus.
On se décarcasse pour leur mâcher le travail, pour pas qu’ils perdent de temps dans cette quête essentielle de la vérité, et voilà qu’on nous tombe dessus à bras raccourcis.
Le bébé de Sibeth Ndiaye, le service « Désinfox coronavirus », aura donc « vécu ce que vivent les roses », comme disait le poète : pas longtemps.
Tollé, levée de boucliers, pression de toute part auront eu raison de ce qui est passé, à la vitesse grand V, d’un apparent statut de bonne idée à celui d’idée à la noix sans même avoir eu le temps de goûter à l’étape hybride de la fausse bonne idée.
Mardi, interpellé sur cette question par une députée UDI, Franck Riester, ministre de la Culture, a donc annoncé que cette revue de presse (appelons ça comme ça) allait être retirée du site Internet du gouvernement.
Il faut savoir se retirer à temps.
Et le temps n’est pas à la fête pour Sibeth.
Mais pas question, pour elle, de faire profil bas.
Pas son genre.
De passage, en ce 8 mai, sur le plateau d’Europe 1, la secrétaire d’État auprès du Premier ministre a tenu à s’expliquer.
Ce service a « malheureusement été mal compris », dit-elle.
Au fond, Sibeth Ndiaye, c’est l’artiste de la chanson d’Aznavour qui se voyait déjà en haut de l’affiche : « Ce n’est pas ma faute mais celle du public qui n’a rien compris. »
Néanmoins, Sibeth Ndiaye a compris un truc : « Je comprends qu’il y ait eu incompréhension sur notre intention. » C’est déjà ça.
Et elle s’explique sur cette intention : « Quand vous entendez, dans des vidéos, qu’il faut boire de l’eau de Javel pour pouvoir guérir du coronavirus, il est normal que le gouvernement souhaite faire en sorte que le maximum d’informations sûres et vérifiées soient mis à disposition. »
Ah, voilà, c’est ça, c’était pour notre santé !
Fallait le dire tout de suite.
Mais une info toute simple, sous l’égide du ministère de la Santé, par exemple, vu que c’est quand même un peu son job, au ministère de la Santé, en gros caractères, bien gras et en rouge, du genre « Attention, surtout ne buvez pas d’eau de Javel pour guérir du Covid-19 », c’était pas plus simple, non ?
Très fort, en tout cas, le coup de l’eau de Javel !
Mais cette histoire d’incompréhension nous ramène à l’éternelle question de l’émetteur et du récepteur.
Soit les gens sont trop bêtes pour comprendre le message.
Soit on n’est pas capable de faire passer le message.
Soit les deux à la fois. Le débat est ouvert.
Georges Michel
On se décarcasse pour leur mâcher le travail, pour pas qu’ils perdent de temps dans cette quête essentielle de la vérité, et voilà qu’on nous tombe dessus à bras raccourcis.
Le bébé de Sibeth Ndiaye, le service « Désinfox coronavirus », aura donc « vécu ce que vivent les roses », comme disait le poète : pas longtemps.
Tollé, levée de boucliers, pression de toute part auront eu raison de ce qui est passé, à la vitesse grand V, d’un apparent statut de bonne idée à celui d’idée à la noix sans même avoir eu le temps de goûter à l’étape hybride de la fausse bonne idée.
Mardi, interpellé sur cette question par une députée UDI, Franck Riester, ministre de la Culture, a donc annoncé que cette revue de presse (appelons ça comme ça) allait être retirée du site Internet du gouvernement.
Il faut savoir se retirer à temps.
Et le temps n’est pas à la fête pour Sibeth.
Mais pas question, pour elle, de faire profil bas.
Pas son genre.
De passage, en ce 8 mai, sur le plateau d’Europe 1, la secrétaire d’État auprès du Premier ministre a tenu à s’expliquer.
Ce service a « malheureusement été mal compris », dit-elle.
Au fond, Sibeth Ndiaye, c’est l’artiste de la chanson d’Aznavour qui se voyait déjà en haut de l’affiche : « Ce n’est pas ma faute mais celle du public qui n’a rien compris. »
Néanmoins, Sibeth Ndiaye a compris un truc : « Je comprends qu’il y ait eu incompréhension sur notre intention. » C’est déjà ça.
Et elle s’explique sur cette intention : « Quand vous entendez, dans des vidéos, qu’il faut boire de l’eau de Javel pour pouvoir guérir du coronavirus, il est normal que le gouvernement souhaite faire en sorte que le maximum d’informations sûres et vérifiées soient mis à disposition. »
Ah, voilà, c’est ça, c’était pour notre santé !
Fallait le dire tout de suite.
Mais une info toute simple, sous l’égide du ministère de la Santé, par exemple, vu que c’est quand même un peu son job, au ministère de la Santé, en gros caractères, bien gras et en rouge, du genre « Attention, surtout ne buvez pas d’eau de Javel pour guérir du Covid-19 », c’était pas plus simple, non ?
Très fort, en tout cas, le coup de l’eau de Javel !
Mais cette histoire d’incompréhension nous ramène à l’éternelle question de l’émetteur et du récepteur.
Soit les gens sont trop bêtes pour comprendre le message.
Soit on n’est pas capable de faire passer le message.
Soit les deux à la fois. Le débat est ouvert.
Georges Michel
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