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mardi 19 mai 2020


19 mai – Saint Yves
Marc Obregon

Vous allez me dire que la cible est un peu facile, mais enfin pourquoi Guillaume Meurice, la balai à chiottes de France Inter, racle-t-il avec autant de complaisance les basses fosses de la haine du peuple ?

Dans une récente chronique il s’en prend sans sourciller aux « fans de Didier Raoult », dont il livre quelques micros-trottoirs savamment découpés par son montage habituel, et lardés par ses propres ricanements de vestale hystérique du système, entraînant derrière lui les rires outrés, qui sonnent faux, de ses coreligionnaires, chroniqueurs et autres grasseyants thuriféraires de la Norme et de l’Odieux.

On se demande presque si France Inter, et la plupart de ces médias qui cultivent l’égard du peuple ce mépris systématique, ne sont pas rentrés dans une sorte de processus d’autodestruction, par la grâce d’un masochisme total, d’une dégénérescence des vertus accélérée par ce lent de processus de nullification qu’est la gauche désocialisée, une simple idéologie pour plumeaux, agitée à la face des quidams pour masquer l’ordalie pénible des vitrines du Capital.
Mais enfin, qui sont ces gens ? 
Sont-ils vraiment persuadés d’incarner la raison, le bien commun, face à un peuple borgne et sordide, face à la marée haineuse des Gilets jaunes et des conspirationnistes ? 
Ou sont-ils purement veules et cyniques, agissant seulement aux ordres des instances populicides qui les gouvernent ? 
Franchement, pour prêter autant le bâton pour se faire battre, aller aussi loin dans cette haine hideusement grimée en sarcasme, refuser toute nuance et enferrer son discours dans un ricanement systématique qui met dans le même sac soraliens, catholiques, ouvriers, souverainistes et simples épris de bon sens, il faut tout simplement avoir perdu la raison. 

Avoir perdu le sens du monde, perché dans une tour d’étrons, avoir perdu toute connexion avec la réalité. 
On serait presque peiné pour tous ces gens, qu’on soupçonne de n’avoir en lieu et place d’organes que des sacs de furoncles et d’humeurs toxiques, habilement retricotés en visages et en grimaces fumeuses. 
Mais enfin, qui sont-ils, ces humoristes sinistres, ces fossoyeurs de la nuance et de l’esprit, ces laudateurs du Capital mou, de la démocratie revancharde, ces kapos vociférants ? 
Ce soir, j’ai presque envie de prier pour le salut de leur âme.


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