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Tout le monde s’accorde à dire, en tout cas, que Mila « est allée trop loin », que « ça ne se fait pas », d’insulter une religion comme elle l’a fait.
« Je ne comprends pas, elle traînait avec des musulmans, des Noirs, des Arabes, elle n’était pas raciste », raconte une élève de seconde.
« Moi, je suis neutre », avance une autre – et l’on comprend qu’être « neutre », c’est déjà beaucoup.
« Elle a eu ce qu’elle a cherché, elle devait s’y attendre, lâche un petit blond en reniflant. Il y a 70 % de musulmans ici, ça ne pouvait pas bien se passer ».
« Le pire, c’est que les gens qui la menacent finissent en un sens par lui donner raison », se désole une jeune fille, qui se dit elle-même musulmane.
« Il y a ceux qui ont été choqués, blessés par ce qu’elle a dit. Ceux qui ont peur d’être associés à elle, et de payer les frais. Et quelques-uns qui pensent pareil mais ne l’avoueront jamais », résume un autre élève.
Qui ajoute, un peu froidement : « Pour le soutien, maintenant, elle a #JeSuis Mila. Qu’elle ne compte pas sur nous.»
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Le Point
La plupart des élèves du lycée Léonard-de-Vinci de Villefontaine (Isère), où était scolarisée Mila, ne comprennent pas pourquoi elle a tenu des propos aussi critiques sur l’islam.
(…) Selon le ministère de l’Education, une affectation lui a été trouvée.
Une nouvelle qui n’étonne pas ses anciens camarades, pressés de tourner la page de cet événement.
Le soutien à la jeune fille est pourtant timide.
Si certains s’inquiètent pour son avenir, la plupart condamnent sa sortie médiatique.
« Elle n’aurait jamais pu revenir. Mais même dans un autre établissement maintenant elle a une étiquette. Ce qui est triste c’est qu’elle sera toujours identifiée à cette histoire. Elle voulait devenir chanteuse, et faire The Voice en plus », glisse Élodie*.
« Pourquoi elle est allée dire tout ça ? Ça me semble évident qu’il ne faut pas balancer des trucs pareils », s’exclame Élise*, élève de première.
« Personne ne lui a dit d’insulter personne. Elle a reçu des menaces, certes. Si elle ne peut plus revenir, tant pis pour elle », tranche sans concession une élève de seconde. « Si elle était revenue, elle se serait fait tuer », lâche une autre.
(…) Le Parisien
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