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dimanche 23 février 2020

Enquête sur Didier Lallement, le préfet de police à poigne d’Emmanuel Macron

 
 
Le préfet de police, Didier Lallement, le 30 décembre 2019, à Paris. 
Le préfet de police, Didier Lallement, le 30 décembre 2019, à Paris. Bruno LEVY/ Divergences
Par et Publié le 23/02/2020

C’est Emmanuel Macron en personne qui, au cœur de la crise des « gilets jaunes », l’a choisi pour devenir préfet de police de Paris.
 
Républicain autoritaire et fan de la Légion étrangère, Didier Lallement est aussi un habile politique.
 
Une casquette.
Elle devance l’homme, comme le prolongement de l’être.
Large visière arrimée à une coiffe bleu nuit brodée de feuilles de chêne et de laurier en cannetille dorée : depuis un an, elle mange le visage allongé et osseux de Didier Lallement – tour de tête 56 cm : un petit coiffant, comme on dit.
Lorsqu’il descend dans la rue, impossible de le rater : le couvre-chef le dévore, comme une galette trop grande pour lui. « La taille réglementaire », assure le préfet de police de Paris.
Il faut le prendre au pied de la lettre : en matière d’uniformes, il s’y connaît. « La circulaire Castaner qui nous fait changer d’habit, c’est quand même à cause de lui ! », s’amuse un préfet de la région parisienne en citant l’arrêté de novembre 2019 qui propose une « tenue opérationnelle » aux hauts fonctionnaires allant sur le terrain.
Il fallait quand même une alternative au « veston croisé de cérémonie », cette tenue officielle, vieille de Vichy, « période amiral Darlan » !
Didier Lallement préfère la veste droite, façon Jean Moulin.
En 2012, l’ex-secrétaire général du ministère de l’intérieur avait déjà tenté de faire valoir ses talents de créateur de la préfectorale devant le cabinet de Manuel Valls, mais le locataire de Beauvau avait d’autres priorités. 
Sur les réseaux sociaux des « gilets jaunes », la casquette du préfet Lallement est devenue un mème, d étournée, agrandie, moquée.
Comme une métonymie du nouvel ordre policier incarné par cet homme jusque-là inconnu du grand public.
A 63 ans, ce père de deux enfants a réalisé son fantasme : « PP » pour préfet de police, comme on dit « PR » pour le président de la République : le Graal de la préfectorale.
En 2015, au cœur des attentats, le visage de François Molins, procureur de la République de Paris, avait incarné aux yeux des Français le bouclier de la justice face au terrorisme.
Celui, raide et austère, de Didier Lallement symbolise désormais le maintien de l’ordre à Paris.
 
« Je ne mets aucun affect dans mes relations professionnelles »
Le temps est à l’orage social et le président de la République raffole des grandes gueules.
Didier Lallement n’a pas besoin de forcer son caractère pour jouer le « bad cop », le méchant.
Sur la route de ses affectations, il laisse des souvenirs de colères froides et de mots cinglants.
Parmi les scènes épiques, cette réunion à la préfecture de Bordeaux, début 2018.
Lallement est alors préfet de la région Nouvelle-Aquitaine.
Il est mécontent du travail d’un des services de police.
« Vous allez finir sur un croc de boucher », lance-t-il à l’un des commissaires du service lors d’une réunion hebdomadaire de sécurité intérieure.
Silence pétrifié. « Le lendemain, on a tous regretté de ne pas s’être levés », raconte l’un des fonctionnaires présents.

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2 commentaires:

  1. Bonjour,
    Les sites qui pratiquent le copier-coller d'articles de presse ont pour la plupart la correction de mentionner la source de leur emprunt.
    Je vous invite à le faire aussi.
    cordialement,
    Le démocrate.

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  2. La critique est aisée et bla et bla et bla!
    Il vous aurait suffit de cliquer sur les noms des deux auteurs de l'article pour en connaitre le site copié, mais évidemment cela demande un effort qui je pense vous est insupportable!
    Alors la prochaine fois que vous n'avez rien de constructif à faire partager, merci de le faire ailleurs qu'ici.

    RépondreSupprimer

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