Durci à deux reprises, depuis moins de deux ans, le contrôle technique des véhicules a vu le nombre de ses assujettis captifs diminuer de près de 4 %, en 2019, alors que celui des voitures en circulation augmente.
De plus en plus de Français – les mêmes, probablement, que ceux qui ont enfilé un gilet jaune devant les 80 km/h et l’augmentation du diesel – préfèrent donc, pour user de la liberté de se déplacer, prendre le risque d’être verbalisés plutôt que d’amputer un pouvoir d’achat constamment raboté.
On retrouve là le même effet pervers d’éviction que celui d’un permis de conduire devenu plus difficile à réussir que le baccalauréat, tout en étant facile à perdre sans être pour autant un danger public, le tout pour un coût moyen de 1.800 euros – autre record bien de chez nous.
L’imagination n’a, en effet, aucune limite quant aux normes qui peuvent être imposées « pour notre bien », avec déjà 133 points de contrôle aujourd’hui !
Pourquoi pas, demain, 226, 335 ou le passage au microscope électronique de toutes les soudures ?
Pourquoi ne pas exiger le « certificat de compétence professionnelles d’enseignant de la conduite et de la sécurité routière » de tous les conducteurs ?
C’est dangereux, de donner le permis à quelqu’un de moins compétent qu’un formateur d’auto-école, non ?
On sait que les derniers raffinements du contrôle technique doivent tout à la génuflexion des politiques devant l’église écolo-réchauffiste, qui juge de tout à l’aune d’un « bilan carbone » dont l’intérêt scientifique est à peu près aussi gazeux que son objet d’étude.
À l’heure où l’on ferme la centrale de Fessenheim, c’est une marche forcée vers le véhicule électrique, si possible hâtée par l’éradication progressive et réglementaire de tous les autres.
Mais pas de chance, Volkswagen vient de révéler que, par kilomètre parcouru, une e-Golf actuelle émet un peu plus de CO2 (gaz carbonique) qu’une Golf diesel.
Et le résultat est encore pire si l’on intègre, dans le calcul, le CO2 (gaz carbonique) provenant de la fabrication des batteries et du mélange électrique allemand : la voiture électrique pollue 11 à 28 % de plus l’environnement qu’une voiture diesel.
Classer les voitures dans la catégorie des « zéro émission » est donc une vraie tromperie, mais qui n’empêchera pas nos politiques de continuer dans cette voie pour chaluter des électeurs abusés et d’obliger des milliers de familles à se saigner aux quatre veines pour conserver le droit de se déplacer.
Richard Hanlet
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