Publié le 06/12/2019
Christophe Clerc est arrivé à Clermont-Ferrand en décembre 2018, date de la prise de fonctions de son épouse, Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc. © Francis CAMPAGNONI
112 tweets seulement en sept ans : l’époux de la préfète du Puy-de-Dôme n’est pas vraiment un utilisateur compulsif de Twitter.
La lecture des messages postés par Christophe Clerc révèle pourtant quelques surprises détonantes.
Sur son compte à la portée confidentielle (*), mais totalement public, le mari de la représentante d’un État « neutre et impartial » affiche à plusieurs reprises ses positions anti-immigration. Exemple en mars 2018 :
Un soir de victoire de la sélection algérienne de foot, suivie de scènes de liesse dans les rues de l’Hexagone, le même s’insurge : « Hier Algérie française, aujourd’hui c’est la France algérienne ! »
Le « peloton d'exécution » pour les « traîtres » de la droite
En mars 2018 encore, Christophe Clerc dénonce l’irruption de migrants et de sans-papiers dans la basilique de Saint-Denis.
« Ces personnes », écrit-il, « n’ont strictement rien à faire » dans l’édifice.
Très en phase avec le courant catholique traditionaliste de Sens commun et de La Manif pour tous - il suit d’ailleurs l’un et l’autre sur Twitter -, le quinquagénaire a également relayé cet été un texte d’Éric Zemmour, une autre de ses références revendiquées.
Alors que le polémiste stigmatise « cette droite française si bête », Christophe Clerc surenchérit :
Les syndicalistes ? « Toujours aussi menteurs », tranche-t-il en 2016, alors que son épouse était en poste à Tarbes.
L’Europe ? « Je ne sais plus très bien si l’on doit parler d’Union ou de secte. » (juin 2019)
« Incompétents » et « fainéants »
Le 18 janvier 2019, quelques semaines après l’arrivée du couple à Clermont-Ferrand, Christophe Clerc signe même une charge virulente contre… les fonctionnaires :
Ces salves successives ne sont pas passées inaperçues dans les rangs puydômois des services de l’État.
« C’est hallucinant. On a tous tiqué », glisse un agent « scandalisé ».
La préfète, « atterrée », dénonce des propos « abjects »
Contactée ce vendredi, la préfète du Puy-de-Dôme s’est dite « atterrée » par le contenu des messages postés par son mari.
« Je ne découvre pas qu’il est de droite, mais je ne partage pas du tout ses positions. Sur le fond, les tweets que vous me lisez me révulsent. »
Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc « savait » que son époux, « qui n’intervient pas du tout dans sa vie professionnelle », avait un compte Twitter.
Mais elle n’était, assure-t-elle, « pas du tout au courant de l’usage qu’il en faisait ».
« Ce qu’il relaie me semble abject, mais ce sont des choses proférées par des partis politiques autorisés, qui relèvent du débat public », poursuit la préfète.
Et de conclure : « Je vais lui demander de fermer ce compte immédiatement. Tout en sachant que j’en subirai les conséquences avec amertume. »
Stéphane Barnoin
(*) Douze abonnés et cinquante-deux abonnements ce vendredi matin.
lamontagne
Un soir de victoire de la sélection algérienne de foot, suivie de scènes de liesse dans les rues de l’Hexagone, le même s’insurge : « Hier Algérie française, aujourd’hui c’est la France algérienne ! »
Le « peloton d'exécution » pour les « traîtres » de la droite
En mars 2018 encore, Christophe Clerc dénonce l’irruption de migrants et de sans-papiers dans la basilique de Saint-Denis.
« Ces personnes », écrit-il, « n’ont strictement rien à faire » dans l’édifice.
Très en phase avec le courant catholique traditionaliste de Sens commun et de La Manif pour tous - il suit d’ailleurs l’un et l’autre sur Twitter -, le quinquagénaire a également relayé cet été un texte d’Éric Zemmour, une autre de ses références revendiquées.
Alors que le polémiste stigmatise « cette droite française si bête », Christophe Clerc surenchérit :
Les syndicalistes ? « Toujours aussi menteurs », tranche-t-il en 2016, alors que son épouse était en poste à Tarbes.
L’Europe ? « Je ne sais plus très bien si l’on doit parler d’Union ou de secte. » (juin 2019)
« Incompétents » et « fainéants »
Ces salves successives ne sont pas passées inaperçues dans les rangs puydômois des services de l’État.
« C’est hallucinant. On a tous tiqué », glisse un agent « scandalisé ».
La préfète, « atterrée », dénonce des propos « abjects »
Contactée ce vendredi, la préfète du Puy-de-Dôme s’est dite « atterrée » par le contenu des messages postés par son mari.
« Je ne découvre pas qu’il est de droite, mais je ne partage pas du tout ses positions. Sur le fond, les tweets que vous me lisez me révulsent. »
Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc « savait » que son époux, « qui n’intervient pas du tout dans sa vie professionnelle », avait un compte Twitter.
Mais elle n’était, assure-t-elle, « pas du tout au courant de l’usage qu’il en faisait ».
« Ce qu’il relaie me semble abject, mais ce sont des choses proférées par des partis politiques autorisés, qui relèvent du débat public », poursuit la préfète.
Et de conclure : « Je vais lui demander de fermer ce compte immédiatement. Tout en sachant que j’en subirai les conséquences avec amertume. »
Stéphane Barnoin
(*) Douze abonnés et cinquante-deux abonnements ce vendredi matin.
lamontagne
" il à le mérite de dire ce que Nous savons tous … bref , la montagne de détritus est belle pour tous c'est prétentieux politique . Préfète ??? encore une , dont on voudrais connaître le CV . " Thanks KC
RépondreSupprimerNe dites pas n importe quoi...vous ne la connaissez pas.
RépondreSupprimer