On s’interroge sur la pérennité de l’identité française.
Renaud Camus a suscité l’inquiétude d’un « Grand Remplacement », d’une Gaule d’où les Gaulois auraient disparu pour laisser la place à une population bigarrée venue du sud.
Jean Raspail, déjà, en avait anticipé l’événement en 1973, dans Le Camp des saints.
Les statistiques des naissances confirment l’anticipation et l’inquiétude.
Même Mme Pécresse, que l’ambition réveille d’un long sommeil, déclare : « Un enfant sur deux, dans « ma » région, est issu de l’immigration. »
Mais avant que les Gaulois, comme les Serbes du Kosovo, entourés d’Albanais, ne se sentent plus chez eux, noyés qu’ils seront dans une population africaine, ils peuvent déjà constater que c’est leur univers mental qui a changé.
Mais où est donc passé Descartes ?
Une sorte de surréalisme a envahi notre pensée collective : tout peut se penser ou se dire, sauf ce qui se disait communément, sauf ce qui paraissait de bon sens.
« Ceci n’est pas une pipe », écrivait le peintre belge René Magritte sur une toile représentant… une pipe.
De même, aujourd’hui, toutes nos représentations habituelles sont remises en cause.
Mais au-delà de la prise de conscience du fait qu’une image, une représentation, une idée n’est jamais la « chose » elle-même, on assiste aujourd’hui à ce grand basculement qui consiste à dire qu’elle est bien une chose, mais une autre…
Comme si les Français, avant d’être conviés à laisser la place à d’autres, devaient commencer par se laisser déposséder d’eux-mêmes et de leur pensée.
L’échange entre Alain Finkielkraut et Maboula Soumahoro, sur LCI, a été particulièrement révélateur de ce basculement.
Deux enfants d’immigrés, l’un d’origine polonaise, l’autre ivoirienne, le premier juif, la seconde musulmane.
Le sujet du débat était limpide : aime-t-on ou non la France ?
Manifestement, l’accusation de racisme, portée par Maboula Soumahoro à l’encontre de notre pays, révulsait Alain Finkielkraut.
Celui-ci a dit sa gratitude, sa reconnaissance pour un pays qui avait recueilli ses parents, lui avait permis sa carrière universitaire et offert une civilisation admirable.
Cette déclaration d’amour a libéré chez son interlocutrice un flot d’une acrimonie contenue jusque-là. « Votre monde va disparaître… Quelle gratitude ? Aucune gratitude, c’est mon pays et j’ai le droit de le traiter comme je veux… »
Le comble a été atteint lorsqu’elle a prétendu avoir été insultée alors qu’elle même insultait « son » pays !
L’inversion était totale : cette militante, qui a importé d’un séjour aux États-Unis un extrémisme racial dans un contexte totalement différent sur cette question, développe un « discours » qui renverse la réalité et insulte le bon sens.
Son antiracisme plaque sur un pays qui ne reconnaît pas les races une confrontation fondée sur elles. Là où Finkielkraut parle à juste titre de culture, de civilisation, elle fait de la couleur de la peau une identité plus forte que la religion ou la nation…
Comme si l’important était l’apparence physique, non la pensée ou le comportement !
Dans un autre débat, elle avait osé dire : « L’homme blanc ne peut porter dans son corps de l’antiracisme et ne peut avoir raison contre une Noire ou une Arabe… »
Qu’une universitaire (à Tours) puisse développer un tel tissu d’absurdités est hallucinant.
Son antiracisme pigmentaire dénonçant un racisme français imaginaire se révèle être un racisme inversé et virulent !
Elle dénie à l’autre la faculté de penser et de comprendre parce qu’il n’a pas la bonne couleur de peau !
Félix Houphouët-Boigny, député, ministre français, puis président de la République ivoirienne, aurait eu honte de cette Franco-Ivoirienne !
Elle est l’une des représentantes de cette déconstruction française qui se révèle être une démolition. L’idée que la nationalité française est purement juridique leur permet de pratiquer « une résistance culturelle à l’intégration », de s’approprier un pays qu’elles veulent « traiter » selon leur fantaisie.
La démocratie, qui devrait être à la fois l’expression de la volonté du peuple et le respect des personnes, devient le moyen pour des « communautés » d’imposer leur arrogance.
Et l’on voit des minorités, unies en apparence dans la haine du pays où elles vivent, taire leurs contradictions pour le plaisir de s’en prendre au mâle hétérosexuel blanc chrétien… et gaulois, ce qui n’arrange rien.
Que les Arabes musulmans aient été bien plus esclavagistes que les chrétiens, qu’ils soient sexistes et « homophobes » n’a pas d’importance : il faut les accompagner dans la marche contre l’islamophobie puisque c’est une marche contre la France.
Christian Vanneste
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