En ce début de mois d’octobre 2018, cela fait maintenant plus de 30 ans que les rapports du GIEC (ce fameux Groupe d’Experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, fondé en 1988) se succèdent et se ressemblent.
Si les premières parutions n’ont eu qu’une médiatisation feutrée, la récupération politique que ces rapports autorisaient a ensuite largement permis d’en catastrophiser progressivement le discours pour aboutir à l’actuelle tempête médiatique que chaque nouvelle édition entraîne immanquablement.
Cette année ne déroge pas à la règle : dans un véritable ouragan d’articles, de notules et de petites vidéos acidulées, ce dernier rapport a été amplement repris par une presse toute acquise aux thèses du GIEC, avec cette impartialité, cette pondération et la nécessaire distance qui caractérisent son extraordinaire qualité de travail jusqu’à présent (sur ce sujet et tant d’autres).
Que voulez-vous : l’heure est gravissime, bien plus qu’hier et bien sûr bien moins que demain.
Tout le monde sait que la Terre, dont la température idéale est évidemment celle qu’on lui connaît actuellement ou à peu près, a une fâcheuse tendance à se réchauffer, que ce n’est absolument pas désirable en aucune façon, et tout le monde sait aussi que c’est la faute de l’Homme (de préférence occidental, blanc et mâle).
Dès lors, dans une vague de concrétisation pragmatique terriblement palpable, il est impératif et obligatoire de manœuvrer pour redresser la barre, changer de direction, faire des efforts et agir pour le climat grâce à une prise de conscience forte, des taxations musclées, des interdictions nombreuses et de spectre large, des mouvements de bras et des bougies parfumées.
On y adjoindra des éoliennes de faible impact écologique et de rendement dodu, des panneaux photovoltaïques bons pour l’environnement qui produisent une électricité abondante au moment où on en a le plus besoin et des milliers (milliards ?) de vélos aux couleurs chatoyantes qui pousseront naturellement les uns et les autres à pédaler plutôt que cramer bêtement du pétrole pour se déplacer.
Malheureusement, malgré ces évidences, malgré l’incessant rappel de la réalité pure, dure, palpable, malgré tous les notules, les articulets, les pamphlets et autres déclarations enflammées des journalistes, des politiciens, des philosophes-sociologues-artistes et autres célébrités, des oppositions existent : des gens, méchants sceptiques, continuent malgré tout de nier.
Ces individus honteux, ces « connards » comme disait jadis Nathalie Kosciusko-Morizet, n’hésitent pas à nier tout, n’importe quoi, avec méchanceté et obstination et vont jusqu’à récolter des faits pour alimenter leurs dénégations.
Pourtant, tout le monde sait que les ours polaires sont en danger extrême, eux qui sont passés d’une grosse population de 5.000 individus en 1950 à une petite poignée de 20.000 ours en 2012 (et le comptage en cours actuellement pourrait aboutir à une dégringolade catastrophique autour de 27.000 à 32.000 ours polaires).
Pourtant, tout le monde sait que la Terre perd chaque jour des milliards d’hectares de forêts et que non, non, elle ne verdit pas voyons enfin.
Pourtant, tout le monde sait que les catastrophes naturelles font évidemment des victimes de plus en plus nombreuses puisqu’on est passé de seulement 210.000 en 1950 à presque 70.000 en 2010 soit une baisse de 67% en 60 ans (alors que la population mondiale a triplé) ce qui est le signe clair que la situation empire, n’est-ce pas.
Et quand bien même le rapport du GIEC de 2014 indiquait qu’il n’y a pas eu d’augmentation de tempêtes, de tornades, d’inondations ou de sécheresse depuis 30 ans, il est impossible de nier que les catastrophes climatiques sont toujours plus coûteuses puisqu’en rapport avec le PIB mondial et depuis 1990, les pertes économiques liées aux catastrophes naturelles ont diminué de 17% !
C’est scandaleux !
Devant ces évidences pourtant évidentes, ces dangers toujours plus prégnants, la liste des
hystéries réchauffistesactions conscientisées s’agrandit heureusement chaque jour.
Et chaque jour de nouvelles propositions déboulent grâce au travail acharné de citoyens qui osent regarder en face la Vérité Vraie, qui n’hésiteront pas à expliquer puis imposer aux autres une façon de vivre enfin compatible avec Gaïa, la Nature et leurs exigences.
Ainsi, il faut en finir avec le nucléaire dans un premier temps, puis les autres formes d’énergies polluantes ensuite, et – comme toute production d’énergie est intrinsèquement polluante – retourner enfin à une production raisonnable et douce d’énergie responsable, écologique et en rapport avec nos vrais besoins.
Il est temps : alors même que la France est dans le peloton de tête des pays les moins polluants, elle n’a toujours pas réussi à tenir ses engagements au Traité de Paris, alpha et oméga de ce qu’il convient de faire pour sauver la planète.
Ainsi, il faut arrêter de se déplacer.
Il faut mettre un terme à ces dépenses énergétiques de confort comme prendre l’avion pour visiter des pays étrangers.
Comme l’explique très bien la vidéo ci-dessous, autoriser la plèbe à se déplacer à Barcelone pour 19€ seulement, ça ne doit plus exister : chacun à sa place et que plus personne ne bouge (ou alors, seulement en bateaux affrétés par des organisations humanitaires).
Mais surtout, il faut en finir avec cette reproduction effrénée !
On l’a dit, on l’a répété : tous les ans, l’Humanité creuse sa dette écologique.
La Terre s’endette (auprès de Mars et Jupiter) et à l’évidence, à un moment, nos bailleurs de fonds vont dire stop.
Dès lors, produire du lardon comme d’autres des saucisses industrielles, ça ne peut pas fonctionner.
L’Agence Fausse Presse l’a d’ailleurs exprimé dans un tweet sans ambiguïté : changer une ampoule à filament sans métaux lourds par une ampoule basse consommation pleine d’halogènes et de métaux lourds, ça aide, mais ce qui roxxe vraiment en matière de climat, c’est d’avoir « un enfant en moins ». Si vous en avez en trop, consultez donc Véronique Courjault et Darty pour vous occuper des surnuméraires, le tarif pénitentiaire est en promo actuellement.
Logiquement, l’étape suivante consistera à proposer de ne plus procréer du tout, voire d’en empêcher nos ados quelque peu fornicateurs (il faut bien le dire).
L’agenda progressiste, qui passait il y a quelques années par « Le Mariage Pour Tous » semble maintenant se diriger vers « La Vasectomie Pour Tous », dans une joie et un bonheur sagement microdosés pour éviter toute pollution.
On le dit, on le répète, on le filme même avec une niaiserie et une componction qui rend toute caricature inutile comme on peut le voir ci-dessous : nous allons tous mourir, c’est inévitable. Euthanasie, suicide, vasectomie, choisissez, mais vite.
Il importera cependant de ne surtout pas se rappeler le chemin étroit qui ne sent pas la noisette, parsemé d’embûches, de vilénies, d’erreurs grossières, d’hystéries ridicules, de prédictions foireuses qui fut parcouru pour en arriver à cet immense tsunami d’approximations climatiques catastrophistes et catastrophiques.
On oubliera bien vite toutes ces îles qui, il y a 20 ans, étaient condamnées à une noyade certaine. D’ailleurs, l’ONU a fait le nécessaire pour effacer toutes ses prévisions bien proprement.
On se demande pourquoi.
De même qu’on essaiera de comprendre pourquoi les neiges montagneuses (même de l’Himalaya), destinées à fondre, n’ont pas fondu ou pourquoi la recrudescence des ouragans ne se retrouve toujours pas dans les statistiques, à tel point que le GIEC a été obligé de faire corrections sur corrections, comme il devra en faire pour son dernier opus, truffé d’erreurs consternantes.
On oubliera tout ça : la vérité et les faits scientifiques ne permettent absolument pas de prendre le pouvoir et d’imposer son mode de vie aux autres.
Et puis, de toute façon, soyons bien clair : si on devait juger les individus ou les institutions à leurs résultats et non à leurs intentions, le GIEC aurait été démantelé depuis des lustres.
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