Publié le 23 octobre 2018 - par Jacques Guillemain -
Macron, qui décidément n’aura jamais la stature d’un grand chef d’État, tant il ignore les codes des fonctions régaliennes et tant sa fibre patriotique apparaît chancelante, persiste dans son erreur.
Nous avons un chef des armées incapable de comprendre l’état d’esprit d’un soldat de métier, qui ignore l’Histoire de l’armée française, une armée qui a combattu sur tous les continents et qui totalise plus de victoires, au fil des siècles, qu’aucune autre armée au monde.
Une armée comme la nôtre, on la respecte, on la célèbre à chaque occasion, car elle est la garante de notre souveraineté, de notre liberté, mais elle est aussi la mémoire du sacrifice de millions de Français, morts pour défendre la patrie.
Ignorer la victoire de 14-18, c’est oublier le sacrifice de nos Poilus et les souffrances de tout un peuple saigné à blanc dans la pire des guerres.
Celui qui ne peut comprendre ça n’a pas les épaules assez larges pour endosser les habits de la magistrature suprême.
Macron est le chef des armées par la Constitution, mais certainement pas par le cœur et l’esprit. C’est fort regrettable.
Nos soldats ne l’aiment pas car ils sentent bien qu’il ne les respecte pas.
Il est leur chef mais les méprise.
C’est affligeant.
Notre véritable chef des armées, c’est celui du 14 juillet 2017, qui a humilié publiquement le CEMA, le général Pierre de Villiers.
Cet affront restera une tache indélébile dans les rapports armée-pouvoir.
À l’occasion du centenaire de l’armistice de 1918, la haute hiérarchie militaire souhaitait rendre hommage à l’armée de métier en même temps qu’aux Poilus, ces héros issus du peuple.
Mais Macron a non seulement décidé que nos huit maréchaux de 14-18 ne seraient pas honorés, mais aussi que les commémorations se feraient “sans esprit trop militaire”.
Il n’y aura donc pas de défilé de la victoire, avec uniformes de l’époque, ni cérémonial militaire, pour ne pas froisser Angela Merkel.
Autrement dit, Macron va commémorer l’armistice, mais sans célébrer la victoire et sans honorer notre armée.
C’est pitoyable !
Ce n’est donc pas la victoire que Macron va célébrer, une victoire pourtant chèrement payée par nos Poilus et nos soldats de métier, mais la réconciliation franco-allemande.
N’est-ce pas là une consécration manifeste de l’Europe fédérale au mépris de l’Europe des nations ? C’est l’expression du mondialisme sans détour.
Macron n’a pas compris qu’on ne peut célébrer la paix sans célébrer la victoire. Car la victoire, c’est la paix, alors que la défaite, c’est la servitude.
Son erreur est de vouloir célébrer les souffrances des deux camps, mais pas la victoire des Poilus ! C’est faire peu de cas de leur sacrifice.
Mais comment le peuple français peut-il assurer sa survie et relever les immenses défis qui l’attendent, s’il est incapable de célébrer les victoires de son armée, qui sont les siennes ?
C’est la victoire sur l’ennemi d’alors qui nous a évité la servitude. Et même si nous avons fait la paix en Europe, nos maréchaux, nos soldats de métier et nos Poilus, méritaient tous un hommage unanime de la nation.
Car dans les tranchées de la souffrance et de l’horreur, il n’y avait plus d’intellectuels et de paysans, plus de militaires de carrière et de conscrits, plus d’officiers et de soldats.
Il n’y avait que le peuple français uni dans le même sacrifice, pour défendre la patrie et gagner la guerre.
Cette victoire si chèrement payée, pour laquelle nos 36 000 communes de France ont versé le sang de la jeunesse, méritait autre chose que les pâles cérémonies qui s’annoncent.
Une fois de plus, Macron aura dit non et déçu la hiérarchie militaire.
Mais, ce faisant, il salit aussi la mémoire et le sacrifice de nos grands-pères et arrière-grands-pères.
« Le sens de cette commémoration, ce n’est pas de célébrer la victoire de 1918. Il n’y aura pas de défilé ou de parade militaire », nous dit l’Élysée.
À se demander pourquoi nos 8 millions de soldats mobilisés se sont battus, si ce n’est pas pour la victoire.
Il est inconcevable d’honorer le sacrifice des Poilus sans honorer l’armée de métier et les maréchaux artisans de la victoire.
Opposer les Poilus aux soldats de métier, c’est casser le lien armée-nation qui fait la force d’un peuple.
Et vouloir honorer les Poilus en les privant de leur victoire et en ne voulant célébrer que la paix et la réconciliation franco-allemande, c’est une faute impardonnable de la part du chef de l’État.
Car cela revient à déclarer, 100 ans plus tard, que 1 400 000 soldats français sont morts pour rien.
La Grande Guerre fut le plus grand fait de l’Histoire.
Mais Macron n’a pas compris la portée de cet événement gigantesque aux conséquences incalculables.
Il n’a pas compris que sans la victoire, il n’y a plus de héros, il n’y a plus de sacrifice pour la patrie, il n’y a plus de dépassement de soi, il n’y a plus cette dimension immense du devoir accompli, qui surpasse le soldat.
Sans la victoire, il n’y a plus de patriotisme.
Il ne reste plus que les horreurs de la guerre et des tranchées, il ne reste plus que des millions de morts pour rien.
Ne pas célébrer la victoire, cela revient à répandre le défaitisme dans les esprits, alors que d’immenses défis, y compris la guerre, menacent notre pays.
Mais tout cela, Macron ne l’a pas compris.
Il s’acharne à tuer la flamme du patriotisme.
Il va célébrer la paix, en faisant table rase d’une mémorable page d’Histoire à la gloire de la France. C’est un nouvel affront à la hiérarchie militaire.
C’est vraiment inexcusable !
Il est clair que Macron est incapable d’aimer la France.
Il n’aime que le pouvoir.
D’ailleurs, à l’étranger, il nous a toujours salis.
Jacques Guillemain
ripostelaique
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