Une nouvelle fois frappée par la terreur djihadiste (sûrement pas la dernière d’ailleurs !) la France hollandienne s’indigne, pleure, commémore, manifeste, nie sa peur, psychodramatise en théâtre guignol antifasciste mais surtout ne tire pas de conclusions politiques de cette nouvelle étape guerrière non assumée.
Pas d’amalgame, pas de discrimination, pas d’islamophobie scandent en cœur les medias, la classe politique, la gauche morale socialiste…
Personne ne prend du recul, personne ne se questionne sur les causes, les organisateurs, les sponsors de cette stratégie du chaos.
Et pourtant, les USA hégémoniques, sous influence de puissantes compagnies multinationales avec son alliance militaire l’Otan, mènent depuis des années une politique catastrophique d’intervention en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie.
En s’appuyant sur les régimes rétrogrades, wahhabites (Islam politique littéral pour résumer) et non démocratiques mais super riches de l’Arabie saoudite, du Qatar.
Ses interventions ratées, en Irak en particulier ont créé Daech qui a déclenché une guerre cruelle transfrontière et vise à abattre les régimes nationaux, laïcs et non alignés arabes.
Cette guerre infinie est exportée par les migrants illégaux, nommés abusivement et trop rapidement réfugiés ou requérants d’asile, que l’on fait activement se diriger vers l’Europe et en particulier l’Allemagne.
Les turbulences des guerres imposées au nom de la démocratie ou du droit d’intervention humanitaire sont après renforcées et instrumentalisées par la politique migratoire économique de l’Union européenne qui fonctionne comme une pompe aspirante.
Comme le décrit magistralement M. Tandonnet dans son essai publié en 2007 chez « ellipses », Géopolitique des migrations.
La crise des frontières.
Le courant libéral pousse depuis les années 2000 à l’ouverture des frontières à l’immigration de travail qui devrait être gérée exclusivement par les entreprises et la logique du marché en faisant baisser les salaires des travailleurs non qualifiés résidents mais aussi ceux des « migrants ».
Le Conseil européen de Tampéré, en 1999 a écarté le principe de l’immigration zéro, donné la priorité absolue à l’accueil et l’intégration des étrangers qui choisissent de vivre et de travailler en Europe, favorisé le regroupement familial, facilité l’accès rapide à des droits et un statut le plus proche possible d’un résident.
L’ouverture est prônée pour que les flux migratoires ne soient pas laissés à la gestion des filières clandestines de la criminalité organisée et au contrôle des Etats.
Le droit d’asile, absolu, est considéré comme sacré et intouchable.
Or rien n’a fonctionné de manière idéale et ses grands principes sont vidés tous les jours de leur substance : migration et idéologie du vivre ensemble imposés unilatéralement, contre le droit de décision des autochtones et la défense des acquis sociaux.
Triomphe des filières criminelles qui utilisent les medias pour faire pleurer ceux qui ne peuvent plus réfléchir et imposer des limites (décoloniser l’imaginaire migratoire !).
Les guerres déclenchées pour imposer une société « ouverte et démocratique » et finalement la partition des Etats, la guerre civile et les conflits interreligieux, combinées aux pompes aspirantes migratoires aboutissent à l’impasse actuelle.
Un chaos, des menaces de guerre, y compris civile, la création de zones de non-droit, la déconstruction des institutions de souveraineté démocratique.
Pour résister il faut s’organiser politiquement et reprendre le contrôle de la migration et des frontières.
Faire valoir le droit des autochtones à défendre les acquis sociaux, culturels, économiques et démocratiques.
Reprendre une neutralité intégrale pour rester crédible (alors que notre armée s’entraîne avec des FA-18, au côté des USA, contre la Russie).
Imaginer et planifier concrètement la « remigration » comme modèle de croissance qualitative différente et souveraine.
Adhérer au Mouvement des « non-alignés », se libérer des contraintes imposées par l’OTAN et surtout l’Union Européenne en pratiquant une diplomatie souveraine, multilatérale, osant des contacts et une médiation avec la Syrie de Bachar-el-Assad qui est en pointe de la lutte contre la terreur.
Paris vient de vivre ce qui est quotidien en Syrie depuis des années et ne dérangeait pas les bonnes âmes interventionnistes et hypocrites.
Il n’est pas possible de se contorsionner dans des postures psychotiques comme le font les bobos : condamner l’islamophobie sans faire l’inventaire de détail et favoriser benoîtement la migration de masse au service de l’Economie mondialisée.
La souveraineté avant tout et la démocratie de proximité ne doivent plus être menacées par une attitude compassionnelle et culpabilisante aveugle d’une classe politique qui ne représente plus que la croissance économique destructrice et le nivellement culturel par le bas.
L’immigration illégale (appelée à tort droit d’asile ou réfugiés) doit être stoppée immédiatement et à n’importe quel prix.
Il n’y a pas d’alternative.
Ne nous laissons pas refaire le coup de l’indignation à la Charlie.
Nous n’avons pas besoin de bougies, de rassemblements de moutons bêlant le politiquement correct, les rassemblements larmoyants de solidarité avec les victimes, le refus du Réel (le sinistre « pas d’amalgame »).
La réponse est politique, sécuritaire, protectionniste, volontariste.
Dominique Baettig, 15 novembre 2015
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