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mardi 11 août 2015

Le jeudi 13 août, Paris-Plage sera Tel-Aviv sur Seine

                                                    

Le 11/08/2015
Ce n’est pas Waikiki, ni Corfou, ni Punta Cana, ni Ibiza, ni Palawan, ni même Copacabana… Non, c’est Tel-Aviv que la Mairie de Paris a décidé de substituer ce jeudi 13 août à Paris-Plage.

Le nom de l’opération ne saurait susciter d’interprétation erronée : c’est tout simplement « Tel-Aviv sur Seine ».
Passons sur le fait que quiconque choisirait cela comme titre d’un article sur la communauté juive se retrouverait ipso facto devant la XVIIe Chambre correctionnelle (celle des délits de presse) pour incitation à la haine raciale, et penchons-nous sur l’objet.
Il s’agit, nous dit-on, d’une « journée culturelle et festive » visant à faire « découvrir la culture, la gastronomie ou les loisirs » de la deuxième plus grande ville d’Israël.
Au programme « foodtrucks, DJ set, animations ludiques et gratuites ». Et quoi encore : danses folkloriques par des groupes Loubavitch, distribution de kipas et de petits drapeaux étoilés, chandeliers à 7 branches et fallafels à gogo ?
Plus sérieusement, pourrait-on savoir qui a décidé cela et dans quel but ?
 Dans quel esprit pervers cette idée a-t-elle germé ?
Car à moins qu’on ne veuille délibérément susciter des affrontements violents au milieu des parasols, il faut être totalement inconscient pour organiser cela.
 Ou totalement cynique.
Mais il est vrai qu’au degré de magouille et de manipulation où sont rendus nos politiques, tout est possible.
Y compris prendre le risque de provoquer des échauffourées entre communautés pour de bas calculs électoraux.
C’est en gros ce qu’a dit la conseillère de Paris Dominique Simonnet, du Parti de gauche, en demandant au maire Anne Hidalgo d’annuler cet événement, ou au moins de le « réorganiser », soulignant « l’indécence » de cette manifestation « une année après les massacres sur la bande de Gaza par l’État et l’armée israélienne, et alors que le gouvernement israélien intensifie sa politique de colonisation ».
La réponse est arrivée par la bouche de Bruno Julliard, le premier adjoint (qui ne doit sa carrière politique qu’au fait d’avoir autrefois été patron de l’UNEF et d’avoir organisé les manifs étudiantes contre le CPE !).
 Il ne faut pas faire « l’amalgame entre la politique brutale du gouvernement israélien et Tel-Aviv, ville progressiste, symbole de paix et de tolérance », dit-il, mais au contraire faire « la distinction entre un État, sa politique, son gouvernement et de l’autre côté des villes progressistes et leurs maires en opposition avec cette politique ».

Bien sûr, bien sûr…
Et de sous-entendre que quiconque s’inquiète de cette journée placée sous l’Étoile de David est un antisémite, forcément.

 Comme le sont, sans doute, les forces de l’ordre convoquées en masse et qui « seront déployées pour assurer la sécurité de l’événement » sur les bords de Seine ?

En effet, si tout cela n’est qu’une affaire d’échange culturel, pourquoi prendre de telles précautions ?

Anne Hidalgo refusant de faire machine arrière, Madame Simonnet a proposé qu’on consacre cette journée à la paix et qu’on la rebaptise « Tel-Aviv Gaza plage ».

La réponse est non.

Mais si mercredi soir un marchand de fallafels s’est pris un jet d’huile à bronzer dans la figure, le ministre de l’Intérieur viendra nous faire un discours sur l’intolérance et la montée de l’antisémitisme.

CQFD

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