Tous ceux qui sont un peu au courant savent que la plupart des actes terroristes, s’ils ne relèvent pas de la mise en scène pure et simple, sont « commis » par des personnes manipulées ou trompées.

 Nous avons vu à plusieurs reprises comment procède le FBI aux Etats-Unis pour piéger d’éventuels « potentiels terroristes ».
Nous avons également vu comment Boko Haram utilise des femmes et des gamins, presque des bébés, pour les faire sauter à distance dans des endroits très fréquentés.
 Nous avons vu, récemment, comment l’EI utilise des poulets ou des chèvres pour transporter leurs engins de mort avant de les faire exploser.
Si l’on aborde le phénomène terroriste avec des œillères idéologiques préétablies, un attentat terroriste ne peut être vu que comme l’œuvre d’un fanatique islamiste.
Mais alors, il faudra faire l’impasse sur une réalité dérangeante, concernant les chèvres, les poules et les petits gamins.
 Avec ou sans barbe, il est difficile de les classer parmi les fanatiques islamistes.
Dans l’affaire Thalys, les enquêteurs devraient considérer cette éventualité.
 Est-il possible que Ayoub Khazzani se soit fait piéger ?
Evidemment oui.
Pourquoi d’autres peuvent avoir été piégés, et pas lui ?
Si l’on se réfère à toutes les incohérences de cette histoire, à ses déclarations et son profil, l’hypothèse du piège prend tout son sens.
 Et ce n’est pas parce qu’on n’en connait pas les finalités que le piège ne peut pas exister.
Si l’on reprend les déclarations de Khazzani, rapportées par son avocate, Maitre Sophie David, il aurait trouvé « une valise avec une arme, un fusil d’assaut de type Kalachnikov, et « un téléphone » dans le jardin public qui se trouve juste à côté de la gare du Midi à Bruxelles.
 Rappelons que c’est un SDF.
Contrairement à ce que racontent certaines personnes qui n’ont aucune idée de ce qu’est un SDF, le prix, quel qu’il soit, de cet arsenal est hors de portée d’un clochard.
Il ne peut donc l’avoir acheté, et c’est le genre d’articles qui ne se donnent pas.
 Le fait qu’il ait trouvé cette valise est l’une des deux seules possibilités, l’autre étant que quelqu’un la lui ait fournie, ce qui ramène à la manipulation.
 Le fait que la kalachnikov soit hors d’usage rappelle étrangement les déclarations des agents du FBI qui remettaient à leurs proies des armes non fonctionnelles, et annonçaient crânement au public américain qu’il n’y avait en fait aucun danger.
Maitre Sophie David dit encore : « Il dit que la Kalachnikov n’a pas fonctionné et qu’il a été maîtrisé immédiatement, sans qu’un coup de feu ne parte. Pour lui, il n’y a pas eu de coup de feu, il ne s’est rien passé ».
Quand elle lui a dit qu’il y a eu des blessés, il semblait véritablement tomber des nues.
S’il a raison, ce qui est possible dans notre hypothèse, il faudrait alors revoir tous les témoignages et surtout la véritable identité des témoins principaux, c’est-à-dire les américains en goguette, et peut-être même à qui appartient le cutter qui n’avait d’autre utilité que de pouvoir blesser le héros yankee.

Et puisqu’il y a eu des blessés, par qui l’ont-ils été, s’il n’y a eu aucun coup de feu ?
 
Malheureusement la justice n’aura pas la tâche facile, François Hollande a déjà tranché.
Avant même de savoir qui est qui et qu’est-ce qui s’est vraiment passé et pourquoi, il s’est précipité pour distribuer les Légions d’Honneur.
Pourquoi une telle hâte ?
N’aurait-il pas pu attendre la fin de l’enquête, ne serait-ce que par respect pour la Légion d’Honneur ?
 Je n’ose imaginer les éclats de rire des trois américains, si jamais ils étaient en service commandé.
 
Photo: Les militaires américains Spencer Stone, Anthony Sadler et Alek Skarlatos