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jeudi 27 août 2015

Roubaix: une adolescente martyrisée par un homme de 26 ans

Publié le
PAR FRÉDÉRICK LECLUYSE

 

La jeune fille a été retrouvée par les policiers le 24 juin, rue Henri Carette. Photo d’illustration Sami Belloumi

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Jugé coupable de détournement de mineur et de violences, notamment avec arme, un Roubaisien de 26 ans a été condamné à quinze mois de prison ferme. Le tribunal a délivré un mandat d’arrêt.

Quand ils interviennent ce 24 juin rue Henri-Carette, dans le quartier de l’Alma à Roubaix, les policiers comprennent immédiatement que l’affaire est grave.
 La disparition de Sabrina (appelons-la ainsi), 17ans, n’est pas anodine.
La jeune fille est enfermée (de l’extérieur) dans la salle de bain d’un petit appartement insalubre.
Elle est nue.
 Son corps est couvert de bleus et d’ecchymoses.
Sur la jambe droite, une cicatrice de huit centimètres.
Il faudra du temps pour qu’elle accepte de raconter la vérité.
 Car Sabrina a fui le foyer où elle était placée pour suivre celui qu’elle pense être l’amour de sa vie.
Quand elle rencontre Amine Boumadane, 26 ans, connu sous sept autres identités différentes, elle n’a que 15ans.
Le grand amour ?

Un couteau dans la cuisse
Si l’adolescente est bien enceinte de ses œuvres, en revanche l’idylle a viré au cauchemar.
«  Elle était tombée sous la coupe d’un homme qui avait décidé de l’éduquer en la frappant », explique Me Virginie Bourgeois, l’avocate des parents de la jeune fille.
Un jour, elle est poignardée à la cuisse.
 La raison ?
 Celui qui prétend l’aimer n’a pas apprécié qu’elle ait pu avoir avant lui un petit copain.
Un barbare.
 «  C’est l’histoire d’un véritable calvaire que vous avez aujourd’hui à juger  », tonne la procureure Cyndra Célano, qui stigmatise l’absence à la barre de Boumadane.

Depuis son interpellation et son placement sous contrôle judiciaire, il n’a rien respecté.
 La procureure a requis deux années de prison ferme.
Le tribunal a arrondi à quinze mois et délivré un mandat d’arrêt contre Amine Boumadane.

Depuis, Sabrina a regagné le domicile familial où elle tente d’oublier et de se reconstruire

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