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lundi 10 novembre 2014

Sarkozy, un agent de propagande des idées de gauche ?


sarkozy-guevara


Le 9 novembre 2014


   
Dans son dernier discours, Nicolas Sarkozy a utilisé 109 fois le mot "République".

Dans son dernier discours, Nicolas Sarkozy a utilisé 109 fois le mot « République ».
 Rien de très inhabituel dans la classe politique et intellectuelle française, qui nous parle sans cesse de valeurs républicaines, de République en danger, d’École de la République, de gouvernement de la République, d’adversaire de la République (Zemmour, selon Valls).
 Sans compter Michel Charasse déclarant un jour « Ma religion, c’est la République » (pour justifier son refus d’entrer dans une église).
Hormis les dictatures communistes (RDA, République populaire de Corée du Nord…), y a-t-il d’autres pays que la France où l’on déifie ainsi un régime politique ?
Même aux États-Unis, qui vénèrent religieusement leur Constitution, l’Amérique ne s’efface jamais derrière la République fédérale.
En revanche, la France s’efface toujours derrière la République.
Ce culte français de la République, qui substitue à la patrie un régime politique, est une arme inventée par la Révolution en 1793 pour déconstruire la réalité historique, politique, culturelle, religieuse et charnelle de la France qui devait disparaître avec la monarchie et l’Église.
 À défaut de pouvoir effacer la France, les révolutionnaires créèrent une entité qu’ils interposèrent entre la France et le peuple.
Vieille habitude de la gauche : à défaut de changer la réalité, on change le nom.

Héritière des révolutionnaires et adepte de la révolution permanente, la gauche cultive, depuis, cette déification pour bâtir un mur entre la France réelle et la France qu’elle veut imposer, afin de mieux déconstruire les valeurs héritées et construire un homme nouveau, l’Homo republicanus, gavé des valeurs socialistes, individualistes et hédonistes.
 Le drame de la droite – le discours de Sarkozy l’illustre très bien – est d’avoir fait sienne cette construction intellectuelle même si, culturellement, elle cultive davantage l’amour de la nation.
 En adoptant le même langage républicain ressassé à l’excès, la droite fait le jeu de la gauche et lui permet d’avancer ses pions petit à petit.
Car la gauche est propriétaire de la République, alors que la droite n’en est que locataire.

La République est son œuvre, son nouveau pays, son outil de manipulation et de rééducation.
De même qu’elle a inventé « l’Être suprême » contre le Dieu chrétien, elle a aussi inventé la religion de la République contre le christianisme et la patrie.

Non, il n’y a pas de valeurs républicaines, mais des valeurs françaises construites par plusieurs siècles de combat pour bâtir ce qui fut chronologiquement la première nation en Europe, et peut-être dans le monde.

Le combat politique est avant tout un combat culturel pour redonner toute sa place à la France éternelle.

Lorsque la droite cessera de faire le jeu de la gauche en prônant, elle aussi, le culte de la République qui est vouée à l’inhiber, lorsqu’elle commencera enfin à nous parler de la France, alors seulement notre pays commencera à se relever.

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