Archive: Marine Le Pen et Geert Wilders, le 28 mai 2014 au Parlement de Bruxelles. - Geert Vanden Wijngaert/AP/SIPA
Marine Le Pen a voulu faire la démonstration de son poids à l'international. Sept intervenants - Hollandais, Russe, Italien, Belge, Autrichien, Tchèque et Bulgare - tous alliés étrangers du parti d'extrême droite, se sont succédés, samedi 29 novembre, à la tribune du XVe congrès du Front national.
« Notre Europe va de l'Atlantique à l'Oural, pas de Washington à Bruxelles », a notamment lancé Mme Le Pen dans son propos liminaire, assurant que le FN n'était « pas seul ».
Elle a plaidé pour « une coopération nouvelle entre les nations ».
Tous les intervenants ont défendu une même position politique : un antiaméricanisme virulent, une russophilie assumée, et une hostilité à l'immigration affirmée.
Bizarrement, ce n'est pas Aymeric Chauprade, conseiller de Marine Le Pen aux questions internationales, qui présentaient les invités.
Ce dernier semblant être mis sur la touche.
RÔLE DE LA RUSSIE
Celui que tout le monde attendait, était Andreï Issaïev, le vice-président de la Douma et membre de Russie Unie, le parti de Vladimir Poutine.
S'adressant à l'assistance en russe, il a néanmoins lancé un tonitruant « chers camarades » à une salle qui l'acclamait debout.
Rappelant « l'amitié historique » entre la France et la Russie, M. Isaïev a critiqué les « fonctionnaires inconnus de l'Union européenne, pantins des Etats-Unis ».
Il a aussi dénoncé « le coup d'Etat anticonstitutionnel » en Ukraine ainsi que les sanctions commerciales frappant la Russie.
La venue d'un membre de Russie Unie est une première pour le Front national.
Les relations officielles entre les deux formations sont récentes.
Cette présence constitue un indice supplémentaire des liens étroits qui relient désormais le parti d'extrême droite français au pouvoir russe.
Le FN a ainsi reconnu le 23 novembre avoir bénéficié d'un prêt de 9 millions d'euros alloués par une banque russe, la First Czech-Russian Bank (FCRB), dont personne n'imagine, à Moscou, qu'il ait pu avoir eu lieu sans l'assentiment du Kremlin.
Et Médiapart révélait samedi matin que Cotélec, le microparti de Jean-Marie Le Pen , avait bénéficié d'un prêt de deux millions d'euros auprès d'une « société chypriote ».
Selon le site, cette entreprise est « détenue par Yuri Kudimov, un ancien du KGB reconverti dans la banque d'État VEB Capital, dont le conseil de surveillance a été présidé par Poutine et Medvedev ». La Russie joue donc bel et bien un rôle de toute première importance au sein du FN.
« FIER D'ÊTRE POPULISTE »
M. Issaïev était précédé, dans les prises de paroles, par Geert Wilders, le leader populiste islamophobe néerlandais.
S'exprimant en français, avec un fort accent, il a vilipendé la « trahison des élites multiculturelles qui détruisent nos identités et nos traditions ».
Il a aussi exigé que l'on mette « les criminels, les djihadistes et les immigrés clandestins dehors ».
« Nous ne voulons pas qu'une culture étrangère et barbare s'installe dans notre pays », a-t-il résumé.
De son côté Matteo Salvini, leader de la Ligue du Nord, parti autonomiste et xénophobe italien, a su mettre la salle dans sa poche : il portait un Tee-shirt « Basta euro » et s'est dit « fiers d'être populiste ».
Comme tous les invités, il a critiqué les sanctions contre la Russie : « Quel sens y-a-t-il à déclarer une guerre commerciale au principal rempart contre la diffusion de la barbarie de l'extrémisme islamique ? », s'est-il ainsi interrogé.
Hans-Christian Strache du FPÖ autrichien s'est lui imaginé chancellier, rendant visite à une Marine Le Pen présidente de la République.
Une sortie qui a beaucoup plu aux frontistes.
Philip Cleys, président du Vlaams Belang, parti d'extrême droite flamand, a lui félicité le FN d'avoir « toujours posé les bonnes questions en apportant les bonnes réponses ».
Deux nouveaux alliés, étaient aussi présents samedi après-midi.
Jiri Janecek du parti Tchèque Ok Strana (Parti civique conservateur), a assuré que « les immigrés prennent le travail de nos concitoyens et qu'ils ne sont pas aptes à tolérer notre culture ».
Enfin, Krasimir Karakachanov, (VMRO, Bulgarie ) a résumé sa pensée d'une formule lapidaire : « Le symbole de l'Europe ne peut pas être Conchita Wurst mais Jeanne d'Arc ».
source
LEPEN = aucune crédibilité internationale
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