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jeudi 27 novembre 2014

Le chômage de masse coûte 100 milliards d’euros par an à l’État : plus que le déficit public !


chomage



Le 27 novembre 2014


   
Trouver une solution à ce problème qui dure depuis plus de 30 ans est une obligation morale pour tout politique qui se respecte.

Le Figaro, Le Monde et La Tribune ont cru devoir décliner l’offre qui leur avait été faite d’ouvrir leurs colonnes à un point de vue signé de Marine Le Pen sur cette plaie ouverte au flanc de notre société que constitue le chômage de masse.
Leurs raisons leur appartiennent et nous n’avons pas à nous en faire juges, même si nous en jugeons autrement.
Il n’est certainement pas inutile de préciser qu’en publiant cette tribune sur notre site, nous n’entendons nullement nous faire l’organe officiel ou officieux d’un parti, en l’occurrence le Front national.
Mais c’est agir en conformité avec notre charte et notre mission que de nous faire librement l’écho de toutes les opinions et de toutes les expressions, d’où qu’elles viennent, dès lors que pour une raison ou une autre elles nous semblent dignes d’intérêt, et c’est le cas.

Boulevard Voltaire

Une politique de l’emploi radicalement différente est une obligation économique et financière mais également morale.
Année après année, mois après mois, le chômage s’accroît inexorablement.
 Le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A, B, C, D, E a augmenté de près de 800.000 sous le gouvernement Hollande après avoir crû de 1.400.000 sous le gouvernement Sarkozy.
Le chômage de masse génère une immense détresse dans la société française : désocialisation, précarisation, pauvreté.
En plus d’être une catastrophe sociale, le chômage a un coût très élevé quand on rassemble toutes les mesures d’aide au chômage et à la pauvreté qui en découlent : 37,2 milliards d’euros pour l’assurance chômage, 10,5 milliards d’euros pour le RSA, une partie des aides au logement qu’on peut estimer à 6 milliards d’euros sur un total d’aides au logement de 16,48 milliards d’euros.
On arrive à un coût direct minimal de 53,7 milliards d’euros chaque année.
Mais il y a aussi un coût indirect.
On peut estimer le nombre de chômeurs ou quasi-chômeurs à 8 millions de personnes au minimum :
on compte ainsi plus de 6 millions de personnes inscrites à Pole emploi en catégorie A-B-C-D-E, 1,7 million de personnes inscrites au RSA socle, plus de 450.000 auto-entrepreneurs qui n’ont quasiment pas de revenus, plus de 600.000 stages abusifs, 1,5 million de personnes travaillant à temps partiel alors qu’elles souhaiteraient travailler à temps plein selon l’INSEE, etc.
On est donc très loin du chiffre de 3,4 millions de chômeurs généralement cité par les ministres du gouvernement ; citer un chiffre aussi décalé de la réalité vécue par les Français relève soit d’une volonté de minimiser le problème, soit d’un terrible aveuglement.
Nous avons 8 millions de chômeurs ou de quasi-chômeurs pour un nombre de personnes en emploi de 26,3 millions, soit un taux de chômage et de quasi-chômage atteignant le niveau catastrophique de 23,3 %.
 On comprend la peur qu’ont de très nombreux salariés de perdre leur emploi.
Si ces 8 millions de personnes travaillaient et donc cotisaient, 48 milliards d’euros de cotisations sociales entreraient au minimum dans les caisses de la Sécurité sociale !
Le chômage coûte donc, dans ce calcul conservateur, plus de 100 milliards d’euros chaque année si on compare notre situation de chômage de masse à une situation de quasi-plein emploi que nous avons déjà connue par le passé sur de longues périodes.
 Ces 100 milliards représentent 1,2 fois le déficit public !
Résoudre le problème du chômage permettrait donc de résoudre le problème du déficit public.
Pour sortir du problème des dépenses de prestations sociales et des charges élevées, de la dette, il faut donc recréer de la croissance et de l’emploi en sortant de l’euro et de l’austérité, retrouver la main sur notre monnaie pour pouvoir relancer l’industrie, adopter un protectionnisme intelligent. Inverser le cours des choses permettra des économies et des recettes considérables dont ces 100 milliards d’euros ne sont qu’une partie.

Le coût humain du chômage.
Le chômage de masse en France crée d’énormes souffrances sociales.
Trouver une solution à ce problème qui dure depuis plus de 30 ans est une obligation morale pour tout politique qui se respecte.
Chacun doit pouvoir par son travail trouver sa place, apporter sa pierre à la collectivité et en retirer un salaire décent, lui permettant de vivre et de faire vivre sa famille dans la dignité.
A contrario, les chômeurs sont précarisés, se sentent déclassés et souffrent d’être un poids économique pour leur famille.
Ceux qui ont un travail sont souvent stressés par la peur de le perdre.
La jeunesse est aussi très durement frappée.
On remarquera, par exemple, qu’un jeune sur deux sorti du système scolaire avec un diplôme en 2011, 2012 et 2013 est au chômage selon le baromètre IFOP pour Deloitte !
 Et ces jeunes, nos forces vives, celles qui sont censées travailler et payer ainsi les retraites des générations précédentes, espèrent maintenant émigrer pour trouver un emploi.
Cette population de jeunes est en souffrance, son avenir obéré par les très grandes difficultés à trouver un travail.

 L’article du Figaro du 26 février 2014 commentant le sondage PollingVox « Génération quoi ? » reflète bien cette problématique : « C’est une génération sacrifiée, méprisée, déclassée, à qui la société et le monde du travail ne donnent pas sa chance, et qui, face à tant de frustration, pourrait bien exploser. »

Ces situations tragiques pourraient être évitées, mais encore faut-il le vouloir et s’en donner les moyens.

Retrouver un fort taux d’emploi est donc autant un impératif moral qu’une chance de redressement économique pour la France.

 C’est tout le sens du programme économique du Front national de recréer ces emplois perdus, de restaurer ainsi l’équilibre des comptes publics et de redonner un destin à la France et aux Français.

 Pour ce grand projet, les demi-mesures prises depuis 30 ans, et au final inefficaces, ne sont plus possibles : il est nécessaire d’avoir une monnaie au service de notre économie ni trop forte, ni trop faible, une réforme de la finance afin que celle-ci finance l’économie réelle et non l’économie de casino des marchés financiers, un protectionnisme intelligent, le patriotisme économique et, bien entendu, la fin de cette destructrice eurostérité.

Sources :


 . Dépenses d’allocations chômage de 37.2 milliards d’euros Rapport UNEDIC janvier 2014 [PDF]


 . Coût du RSA 10,5 milliards d’euros [PDF] et ici.


 . Aide au logement : 6 milliards estimés sur 16.28 milliards d’euros : document cour des comptes [PDF]


 . Cotisations sociales salariales et patronales pour un salarié au SMIC pendant une année : 6.000 euros environ.


 Cotisations sociales salariales et patronales pour 8.000.000 de personnes en emploi : au minimum 8.000.000 X 6.000 = 48 milliards d’euros.

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