Dans l’empire du chaos monétaire, une poignée d’irréductibles helvètes résiste encore à l’envahisseur.
Les marchés ont peur.
Dans l’empire du chaos monétaire, une poignée d’irréductibles helvètes résiste encore à l’envahisseur.
Ce dimanche, la Suisse se rend aux urnes pour « Sauver l’or de la Suisse » à l’occasion d’un referendum d’initiative populaire lancé par l’Union Démocratique du Centre (UDC).
Le texte soumis à la votation vise à exiger de la Banque Nationale Suisse qu’elle renforce ses réserves d’or et rapatrie la totalité de l’or suisse entreposé à l’étranger.
Le cœur soulevé par tant de populisme, le président de la Banque Nationale Suisse (BNS) – formé à Harvard – ne cache pas son hostilité à un tel projet.
La « relique barbare » est pourtant redevenue tendance en cette fin 2014 :
Rachat de la dette publique, renflouement des banques, injection en masse de liquidités dans le marché des actions : les banques centrales ont détruit les monnaies à coup de planche à billets.
Le dollar en particulier, assis sur une pyramide de dettes, a perdu 98% de sa valeur par rapport à l’or entre 1971 et 2010.
De là découlent deux conséquences désagréables pour les États-Unis :
– Une défiance généralisée vis-à-vis du dollar comme monnaie de réserve pousse les banques centrales à stocker discrètement de l’or pour y adosser leurs propres devises ; l’ambiance est au retour à un étalon-or de facto.
– Une crainte diffuse que les États-Unis n’aient d’autre choix à terme pour sauver le dollar que de réquisitionner l’or souverain des nations étrangères déposé à la Fed de New-York.
Pour assurer la prédominance du dollar, les États-Unis s’en remettent parfois à des tournées promotionnelles de B52.
Mouammar Kadhafi (projet de Dinar-Or) et Saddam Hussein (guerre aux pétrodollars) en ont fait les frais.
La Russie et la Chine qui ont lancé un plan pour "dé-dollariser" leurs transactions internationales seront plus difficiles à digérer.
Si les Pays-Bas ont pu discrètement rapatrier leur or entreposé sur le sol américain, la tentative allemande a fait long feu :
Craignant que l’or déposé à New-York (45% des réserves totales de l’Allemagne) n’ait été gagé, trafiqué ou vendu, la Bundesbank eu l’idée d’inspecter son propre stock d’or : refus outragé du leader du monde libre.
Exigeant la restitution de son stock, l’Allemagne a dû attendre un an pour voir 5 des 674 tonnes demandées arriver à bon port.
Survient le scandale Snowden : la classe politique allemande, largement espionnée par la NSA, craint-elle des éclaboussures ?
Toujours est-il qu’elle décide soudainement que les réserves allemandes sont bien protégées aux États-Unis, pays ami au demeurant qu’il convient de ne pas contrarier.
La palme du surréalisme revient à l’Ukraine : au lendemain du putsch de Maidan, l’or ukrainien s’est littéralement évaporé.
La présidente de la banque centrale reconnait les faits tout en déclarant ne pas trop savoir où pu partir tout cet or.
Le site financier Zero Hedge assure qu’il a pris son vol pour New-York.
La presse russe y voit le prix payé par l’Ukraine pour le soutien américain.
La presse occidentale ne pipe mot.
Gageons qu’elle sera plus diserte si l’opération « sauver l’or suisse » est couronnée de succès.
Dans l’empire du chaos monétaire, une poignée d’irréductibles helvètes résiste encore à l’envahisseur.
Ce dimanche, la Suisse se rend aux urnes pour « Sauver l’or de la Suisse » à l’occasion d’un referendum d’initiative populaire lancé par l’Union Démocratique du Centre (UDC).
Le texte soumis à la votation vise à exiger de la Banque Nationale Suisse qu’elle renforce ses réserves d’or et rapatrie la totalité de l’or suisse entreposé à l’étranger.
Le cœur soulevé par tant de populisme, le président de la Banque Nationale Suisse (BNS) – formé à Harvard – ne cache pas son hostilité à un tel projet.
La « relique barbare » est pourtant redevenue tendance en cette fin 2014 :
Rachat de la dette publique, renflouement des banques, injection en masse de liquidités dans le marché des actions : les banques centrales ont détruit les monnaies à coup de planche à billets.
Le dollar en particulier, assis sur une pyramide de dettes, a perdu 98% de sa valeur par rapport à l’or entre 1971 et 2010.
De là découlent deux conséquences désagréables pour les États-Unis :
– Une défiance généralisée vis-à-vis du dollar comme monnaie de réserve pousse les banques centrales à stocker discrètement de l’or pour y adosser leurs propres devises ; l’ambiance est au retour à un étalon-or de facto.
– Une crainte diffuse que les États-Unis n’aient d’autre choix à terme pour sauver le dollar que de réquisitionner l’or souverain des nations étrangères déposé à la Fed de New-York.
Pour assurer la prédominance du dollar, les États-Unis s’en remettent parfois à des tournées promotionnelles de B52.
Mouammar Kadhafi (projet de Dinar-Or) et Saddam Hussein (guerre aux pétrodollars) en ont fait les frais.
La Russie et la Chine qui ont lancé un plan pour "dé-dollariser" leurs transactions internationales seront plus difficiles à digérer.
Si les Pays-Bas ont pu discrètement rapatrier leur or entreposé sur le sol américain, la tentative allemande a fait long feu :
Craignant que l’or déposé à New-York (45% des réserves totales de l’Allemagne) n’ait été gagé, trafiqué ou vendu, la Bundesbank eu l’idée d’inspecter son propre stock d’or : refus outragé du leader du monde libre.
Exigeant la restitution de son stock, l’Allemagne a dû attendre un an pour voir 5 des 674 tonnes demandées arriver à bon port.
Survient le scandale Snowden : la classe politique allemande, largement espionnée par la NSA, craint-elle des éclaboussures ?
Toujours est-il qu’elle décide soudainement que les réserves allemandes sont bien protégées aux États-Unis, pays ami au demeurant qu’il convient de ne pas contrarier.
La palme du surréalisme revient à l’Ukraine : au lendemain du putsch de Maidan, l’or ukrainien s’est littéralement évaporé.
La présidente de la banque centrale reconnait les faits tout en déclarant ne pas trop savoir où pu partir tout cet or.
Le site financier Zero Hedge assure qu’il a pris son vol pour New-York.
La presse russe y voit le prix payé par l’Ukraine pour le soutien américain.
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Gageons qu’elle sera plus diserte si l’opération « sauver l’or suisse » est couronnée de succès.
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