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mercredi 2 juillet 2014

Nicolas Sarkozy : retrouvez les moments forts de l'interview accordée à TF1 et Europe 1.

Publié le 2 Juillet 2014

 
L'ex-président a annoncé qu'il prendrait sa décision sur sa candidature à la présidence de l'UMP d'ici fin août à fin septembre.

Nicolas Sarkozy est enfin sorti de son silence.
 
C'est la première fois qu'il accorde une interview publique et audiovisuelle depuis sa défaite à la présidentielle de 2012.
 Mené par les journalistes du 20h de TF1 Gilles Bouleau et Jean-Pierre Elkabbach, l'entretien était préenregistré dans l'après-midi dans ses bureaux parisiens de la rue Miromesnil.
Les présentateurs ont questionné Nicolas Sarkozy sur sa mise en examen dans la nuit de mardi à mercredi pour corruption active, trafic d'influence actif et recel de violation du secret professionnel.

"Je suis profondément choqué de ce qui s’est passé. Et si j’ai commis des fautes, j’en assumerai toutes les conséquences", a lancé Nicolas Sarkozy, qui en appelle à la conscience de chacun.
 "Est-il normal que je sois écouté dans mes conversations les plus intimes depuis le mois de septembre de l’année dernière ?"
Dans un premier temps, l'ex-président est revenu sur sa garde à vue de 15 heures, une mesure inédite pour un ancien chef d'Etat.
 "Il y a eu une volonté de m’humilier en me convoquant sur le statut de la garde à vue qui n’est pas un statut normal. Monsieur Cahuzac, le ministre du Budget de monsieur Hollande, qui était en charge de la lutte contre la fraude fiscale et à qui on a découvert un compte en Suisse, n’a pas fait une seconde de garde à vue".
 Dénonçant "une instrumentalisation politique" et estimant "grotesques" les chefs d'accusation retenus contre lui, Nicolas Sarkozy est revenu sur l'impartialité de la juge Claire Thépaut, qui l'a mis en examen, en rappelant qu'elle appartenait au Syndicat de la magistrature, classé à gauche.
 "Tout justiciable a le droit à un juge impartial. Je demande à ceux qui nous écoutent ou nous regardent : qui aimerait, pour avoir à trancher un différent entre lui et la Justice, en face de lui un magistrat dont l’obsession politique est de détruire la personne contre qui il doit instruire à charge et décharge ?"
Nicolas Sarkozy a ensuite reconnu que son avocat lui avait bien demandé d'intervenir en faveur de ce magistrat de la Cour de cassation.
 Mais il explique [avoir] refusé de lui accorder cette faveur lors d'une conversation téléphonique.
 "Le palais de Monaco a indiqué qu’il n’y a eu aucune démarche en faveur de monsieur Azibert. Et par ailleurs, il existe une écoute (...) où je dis à Thierry Herzog : "non, je ne ferai pas l’intervention".

 Et enfin, la décision de la cour de Cassation, que j’attendais positive, fût négative."
L'ex-président s'est ensuite montré très offensif en taclant sévèrement le gouvernement de François Hollande.
 D'abord Christiane Taubira, qu'il accuse d'avoir "menti" en assurant n'avoir pas eu connaissance du dossier sur les écoutes.
 Il dénonce ensuite l'attitude de Manuel Valls, après avoir parlé de "faits graves" le concernant : "Mais qu'en sait-il ?" s'est-il insurgé.
L'affaire Bygmalion a elle aussi été évoquée.
"Une folie" d'après l'ex-président, qui assure que la campagne a été vérifiée "dans tous les sens", par la commission des comptes de campagne et par le Conseil constitutionnel.
 "Que les 17 millions qu’on prétend dépendre de ma campagne qui auraient été cachés, c’est une folie".
Enfin, interrogé quant à son éventuel retour sur l'échiquier politique, Nicolas Sarkozy a choisi de faire planer le doute.
"La question de savoir si on renonce ne se pose pour moi. Je regarde avec consternation la situation de la France, l’état de la France, et je connais l’inquiétude des Français et leurs souffrances. J’aurai à décider, après un temps de réflexion, à la fin du mois d’août, au début du mois de septembre, de ce que je devrais faire".

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