La France est-elle au bord de l’embrasement ? Nombreux sont ceux qui, depuis pas mal d’années, ont tiré la sonnette d’alarme. En vain.
Aujourd’hui, lorsque l’on regarde les faits qui se multiplient, notamment dans les banlieues françaises, la question se pose avec acuité.
Pour faire le point sur les évènements
récents (attaques de pompiers, guet-apens contre la police, émeutes, non
respect massif du confinement..) nous avons interrogé le criminologue
Xavier Raufer. Entretien sans langue de bois.
Breizh-info.com : Les
syndicats de police n’hésitent plus, comme à Rennes récemment, à
diffuser des vidéos montrant de violentes agressions. Est-ce le signe
d’un craquement progressif qui nécessite d’alerter les citoyens ?
Xavier Raufer : Ce qu’en France, on appelle de façon bien floue (et depuis près d’un demi-siècle) les « violences urbaines« ,
résulte quasiment toujours de l’activité de bandes (organisées) ou de
meutes (s’agrégeant plus spontanément).
L’activité de ces deux notoires
types d’entités criminelles repose sur un triptyque simple :
– un territoire (cité, grand ensemble, immeuble, quartier parfois),
– des trafics nourrissant les
bandits et leurs clans (le « business ») trafic de stupéfiants…
proxénétisme… « marchés aux voleurs »… racket… squats pour « marchands
de sommeil » et exploitation d’immigrés clandestins, etc.
– La violence pour protéger son business,
éloigner la concurrence et tenir au loin la répression quand,
timidement, les forces de l’ordre osent investir « leurs » territoires.
Lassés d’être accusés de
violences – souvent fictives et visant purement et simplement à les
intimider – les policiers de terrain montrent désormais la réalité de
ces quartiers hors-contrôle : la sauvage violence des bandits,
émeutiers, trafiquants, etc.
Les mêmes en fait, selon leur cycle
d’activité illicite, diurne ou nocturne.
Qui cette exposition du réel
criminel dérange-t-il ?
Sans doute les idolâtres de la « mondialisation
heureuse », ces bandits provenant souvent de l’immigration ; et certains
sociologues-anarchistes, en fait complices fascinés des bandits, plus
qu’observateurs neutres de la situation.