par Charles Sannat | 2 Oct 2023 |
J’aime bien François Lenglet, il sait et il a compris, disons que le
pauvre, il ne peut pas tout dire. Ou alors forcément avec un peu de
retard.
« La France se prépare à une méga-crise du logement », avertit François Lenglet !
C’est le titre de son dernier édito que je vous invite à lire pour le
comparer à une vidéo du Grenier intitulée… « Immobilier, logement.
Comment le gouvernement va provoquer la crise du siècle ! »
Entre l’édito de François Lenglet, et cette vidéo un an.
Ce que Lenglet et les auditeurs d’RTL découvrent aujourd’hui, les
abonnés à la chaîne du Grenier de l’éco sur Youtube le savaient depuis
un an.
Voici l’édito de Lenglet sur RTLSelon des récentes études, de moins en moins de logements sont à
louer en France, une pénurie qui s’explique par les nombreuses
difficultés que rencontrent les propriétaires.
Un premier sondage réalisé par la fédération de l’immobilier FNAIM
rapporte que 73 % des agences immobilières constatent une baisse du
nombre de biens à louer, et la baisse est évaluée à – 34 % par rapport à
l’année précédente. Les tensions s’aggravent dans tous les bassins
d’emploi, les métropoles en particulier, avec un record en Provence Côte
d’Azur.
Une autre étude émanant de Seloger.com, au plan national, révèle que
le nombre de logements disponibles à la location a chuté de 18 % sur un
an, avec des records à Rennes (- 43 %) et à Paris (- 28 %).
Cette pénurie s’explique d’une part par une demande de location qui
augmente parce que les possibilités d’achat sont moindres à cause de la
hausse des taux d’intérêt et des refus de crédit de la part des banques,
de plus en plus fréquents. D’autre part, les propriétaires consentent
de moins en moins louer.
Les difficultés des propriétaires
Un propriétaire est confronté à une volée de désagréments. D’abord,
le plafonnement des loyers, qui s’applique maintenant dans une vingtaine
de villes, et qui devrait s’étendre. Cela réduit évidemment la
rentabilité de l’investissement locatif pour le propriétaire. Ajoutez à
cela, la taxe foncière qui a sensiblement augmenté cette année et
l’immobilier qui reste imposable au titre de l’impôt sur le capital,
l’IFI. Pour couronner le tout, il y a les nouvelles normes d’isolation
thermique. À partir de l’année prochaine, les logements classés « G »
lors du diagnostic de performance énergétique, logements mal isolés, ou
tout simplement anciens, ne pourront plus être remis sur le marché de la
location. Les logements classés « F » suivront trois ans plus tard.
Les intentions sont louables, mais les effets secondaires
regrettables. Un économiste suédois a un jour dit : le moyen le plus sûr
de détruire une ville, à part le bombardement, c’est le contrôle des
loyers. Cela dissuade les propriétaires de louer. C’est la même chose
avec les normes environnementales. Les petits propriétaires n’ont pas
les sommes nécessaires pour rénover leur bien. Quand bien même certains
sont partants dans une copropriété, il faut l’assentiment de la majorité
pour débuter les travaux. Certains préfèrent tout bonnement revendre
leur bien, même à prix cassé.
Assouplissement du calendrier d’interdiction ?
Il y a quelques jours, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire,
avait ouvert la porte à un assouplissement du calendrier d’interdiction
avant de se rétracter, en réaffirmant son attachement aux échéances
fixées par la loi de 2021. C‘était pourtant la voix du bon sens.