Le 30/12/2019
Le Top 50 des personnalités préférées des Français est l’un des marronniers du Nouvel An.
Un truc pour les intéressés et les médias qui en tirent quelques points d’Audimat™.
Car il faut bien en être conscient : tout le monde s’en fout.
Savoir que Mimie Mathy est passée devant Mamie Zinzin ou que Francis Cabrel est retourné dans sa cabane au fond du jardin n’a jamais empêché personne de réveillonner.
Et puis, soyons réalistes : qui peut croire à la vérité d’un tel classement ?
On ne saurait y voir la moindre spontanéité, sans quoi il faudrait multiplier les listes à l’infini des situations : une liste pour les gilets jaunes, une liste pour les quartiers ouest de la capitale et une pour la Seine-Saint-Denis, une pour les Ch’tis et une pour Marseille, une pour les rappeurs et une pour les rockers… Bref, à chacun sa liste.
C’est si vrai que le JDD, atterré par le sexisme enkysté des sondés – soit « un échantillon de 1.003 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus » –, a décidé, cette fois, de changer son mode d’élection.
Invités à choisir dix personnalités « qui comptent le plus pour vous aujourd’hui, et que vous trouvez les plus sympathiques », ils ont eu, cette fois, à distinguer les élus selon leur sexe : 25 hommes et 25 femmes, parité oblige.
Pas ensemble, mais en deux listes distinctes.
Ce micmac, on l’a compris, n’a d’autre but que de satisfaire aux revendications de féministes institutionnelles, comme l’a expliqué, à Europe 1, le patron du JDD.