surgeon with his fresh delivery
Le 31/12/2016
Demain, nous serons tous en kit, ou peu s’en faut. Le problème de notre société, c’est d’accepter la mort.
Temps des fêtes, temps des cadeaux, temps des dons et de la générosité…
Alors, entre le chapon et la bûche, on nous glisse, l’air de rien, un petit amendement sur le don d’organes : à partir de janvier, c’est-à-dire demain, toute personne qui n’aura pas expressément signifié son refus d’être débitée en morceaux post-mortem (et la frontière n’est pas toujours si sûre…) pourra être « prélevée ».
En droit, la chose figure déjà dans la loi Caillavet depuis le 22 décembre 1976.
Celle-ci stipule en effet que « des prélèvements peuvent être effectués à des fins thérapeutiques ou scientifiques sur le cadavre d’une personne n’ayant pas fait connaître de son vivant son refus d’un tel prélèvement »».
Mais d’aucuns vous diront que, pour prélever, il faut que le mort soit encore frais, si l’on peut s’exprimer ainsi, et qu’on a vu parfois des gens resurgir de cet entre-deux qui échappe à la science.
Bref, on considère que toute personne est par principe consentante.
Toutefois, comme c’est à elle de consentir – ce que, par définition (rappelons qu’elle est morte), elle ne peut faire -, on consulte généralement les familles.
Lesquelles se montrent plus réticentes.
Alors, bien sûr, comme toujours, c’est notre égoïsme qui est pointé du doigt.