Publié le 23/07/2014 | 17:09, mis à jour le 23/07/2014 | 22:01
12 ans après la fermeture du camp de Sangatte, le port de Calais n'en peut plus d'être l'ultime frontière pour un flot incessant de migrants.
Depuis des semaines, la tension monte.
Le nombre de migrants candidats pour l'Angleterre aussi. Routiers, policiers, responsables politiques sont inquiets.
Depuis des semaines, la tension monte.
Le nombre de migrants candidats pour l'Angleterre aussi. Routiers, policiers, responsables politiques sont inquiets.
© Montage France 3
1200 migrants seraient actuellement à Calais et dans ses environs.
Ils étaient 500 environ l'hiver dernier.
L'été est, depuis de nombreuses années, une période au cours de laquelle le nombre de migrants est plus important.
Et depuis le démantèlement des deux derniers camps en mai dernier et début juillet, la situation est particulièrement tendue.
Tous les jours, ils sont donc très nombreux à "tenter leur chance".
Monter dans un camion et espérer passer à travers les mailles du filet.
Le mercredi et le jeudi, jour de transit important, jour où les camions sont très nombreux sur le Port de Calais, ils sont des dizaines, des centaines à essayer.
A prendre des risques.
Sans se cacher.
Sans l'aide de passeurs parfois.
Le scénario est presque toujours le même. Un bouchon se crée à l'entrée du Port. Les migrants sont autour, aux aguets. Sur la route, dès qu'ils le peuvent, ils courent pour tenter d'ouvrir les portes arrière d'un camion et s'y cacher comme le montrent ces images tournées par une équipe de France 3 Nord Pas-de-Calais.
Policiers dépassés
Sur place, les policiers et CRS présents se disent "dépassés". "C'est devenu intenable"Ils étaient 500 environ l'hiver dernier.
L'été est, depuis de nombreuses années, une période au cours de laquelle le nombre de migrants est plus important.
Et depuis le démantèlement des deux derniers camps en mai dernier et début juillet, la situation est particulièrement tendue.
Tous les jours, ils sont donc très nombreux à "tenter leur chance".
Monter dans un camion et espérer passer à travers les mailles du filet.
Le mercredi et le jeudi, jour de transit important, jour où les camions sont très nombreux sur le Port de Calais, ils sont des dizaines, des centaines à essayer.
A prendre des risques.
Sans se cacher.
Sans l'aide de passeurs parfois.
Le scénario est presque toujours le même. Un bouchon se crée à l'entrée du Port. Les migrants sont autour, aux aguets. Sur la route, dès qu'ils le peuvent, ils courent pour tenter d'ouvrir les portes arrière d'un camion et s'y cacher comme le montrent ces images tournées par une équipe de France 3 Nord Pas-de-Calais.
Policiers dépassés
, affirme Gilles Debove, du syndicat Unité SGP Police FO. En 2012, au 1er semestre, 3500 migrants avaient été découverts dans des camions à Calais. En 2014, selon le syndicat, le chiffre est passé à 10 500. 1000 rien que la semaine dernière. Pour ce syndicat, les policiers, malgré le renfort d'une compagnie de CRS, ne peuvent faire face. Ils sont une vingtaine chaque jour à tenter de réguler la situation. Impossible.
Tension avec les routiers
La tension est vive aussi avec les routiers. Beaucoup ne savent plus quoi faire pour empêcher les migrants de monter dans leurs camions. Ce mardi, un chauffeur roumain qui avait surpris deux migrants en train de monter sur le toit de sa remorque a été agressé par des migrants. Partout, des mesures de sécurité sont prises mais restent souvent vaines. Toute l'activité portuaire est désormais déstabilisée. Nos journalistes Gonzague Vandamme et Mustapha Nezzari ont recueilli à Calais le témoignage d'un transporteur et d'une restauratrice accueillant des routiers. Ils se disent "désemparés".La situation est tellement explosive qu'un conseiller régional Nord Pas-de-Calais, Bertrand Péricaud, a décidé d'écrire au Premier ministre pour lui demander de reprendre les négociations avec l'Angleterre : "Aujourd'hui, la situation est tellement tendue que le gouvernement doit obtenir à titre humanitaire, exceptionnel la délivrance des visas pour les gens qui sont ici qui essaient de passer. Ils ont leur famille souvent en Angleterre ou sont des potentiels réfugiés politiques. Pour ces gens-là, il faut absolument trouver une solution."
En 2002, après la fermeture du centre de Sangatte, l'Angleterre avait accepté cette ouverture exceptionnelle des frontière pour résorber temporairement le flux de migrants .
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