par Manlio Dinucci
Le déferlement impuni de violence contre la population de Gaza aiguise les appétits des diverses factions israéliennes.
Le vice-président de la Knesset et rival de Benjamin Netanyahu au sein du Likoud, Moshe Feiglin, propose d’en finir et d’expulser toute la population de Gaza (1,5 million de personnes) qui serait immédiatement annexé par « l’État juif ».
Selon Ahmed Aboul Gheit, ancien ministre des Affaires étrangères égyptien, les États-Unis auraient organisé la chute d’Hosni Moubarak, en 2011, parce qu’il s’opposait au déplacement des Gazouis dans le Sinaï que Washington lui aurait demandé.
Le vice-président de la Knesset et rival de Benjamin Netanyahu au sein du Likoud, Moshe Feiglin, propose d’en finir et d’expulser toute la population de Gaza (1,5 million de personnes) qui serait immédiatement annexé par « l’État juif ».
Selon Ahmed Aboul Gheit, ancien ministre des Affaires étrangères égyptien, les États-Unis auraient organisé la chute d’Hosni Moubarak, en 2011, parce qu’il s’opposait au déplacement des Gazouis dans le Sinaï que Washington lui aurait demandé.
Réseau Voltaire
Moshe Feiglin, vice-président de la Knesset, membre du Likoud
Le secrétaire-général de l’Onu Ban Ki-moon, à l’ombre du secrétaire d’État US John Kerry dont il apprécie l’ « engagement dynamique », est en train de chercher à Jérusalem la façon de « mettre fin à la crise de Gaza ».
Il semble cependant ignorer que quelqu’un l’a déjà trouvée.
Le vice-président de la Knesset, Moshe Feiglin, a en fait présenté le plan pour « une solution à Gaza » [1].
Le secrétaire-général de l’Onu Ban Ki-moon, à l’ombre du secrétaire d’État US John Kerry dont il apprécie l’ « engagement dynamique », est en train de chercher à Jérusalem la façon de « mettre fin à la crise de Gaza ».
Il semble cependant ignorer que quelqu’un l’a déjà trouvée.
Le vice-président de la Knesset, Moshe Feiglin, a en fait présenté le plan pour « une solution à Gaza » [1].
Il s’articule en sept phases.
1) L’ultimatum, donné à la « population ennemie », à qui est intimé d’abandonner les aires où se trouvent les combattants du Hamas, « en se transférant dans le Sinaï, non éloigné de Gaza ».
2) L’attaque, déclenchée par les forces armées israéliennes « à travers tout Gaza avec la force maximale (et non pas avec une fraction minuscule) », touchant tous les objectifs militaires et infrastructurels « sans aucune considération pour les boucliers humains et les dommages environnementaux ».
3) Le siège, simultané à l’attaque, afin que « rien ne puisse entrer à Gaza ou sortir de Gaza ».
4) La défense, pour « frapper avec la pleine force et sans considération pour les boucliers humains » n’importe quel lieu d’où soit partie une attaque contre Israël ou contre ses forces armées.
5) La conquête, opérée par les forces armées israéliennes qui, après avoir « assoupli » les objectifs
par leur puissance de feu, « conquerront l’entière Gaza, en utilisant tous les moyens nécessaires pour minimiser tout dommage à nos soldats, sans aucune autre considération ».
6) L’élimination, opérée par les forces armées israéliennes, qui « anéantiront à Gaza tous les ennemis armés » et « traiteront en accord avec le droit international la population ennemie qui n’a pas commis de méfaits et s’est séparée des terroristes armés, à laquelle il sera autorisé de quitter Gaza ».
7) La souveraineté sur Gaza, « qui deviendra pour toujours une partie d’Israël et sera peuplée de juifs », contribuant à « alléger la crise de l’habitat en Israël ».
Aux habitants arabes, qui « selon les sondages désirent pour la majorité quitter Gaza », sera offerte « une généreuse aide pour l’émigration internationale », qui sera cependant concédée seulement à « ceux qui ne sont pas impliqués dans des activités anti-israéliennes ».
Les arabes qui choisiront de rester à Gaza recevront un permis de séjour en Israël et, après un certain nombre d’années, « ceux qui acceptent la domination, les règles et le mode de vie de l’État juif sur sa propre terre » pourront devenir citoyens israéliens.
Ce plan n’est pas le fruit de l’esprit d’un fanatique singulier, mais d’un homme politique qui est en train de recueillir un consensus croissant en Israël.
Moshe Feiglin est le chef de Manhigut Yehudit (Leadership juif), la plus grande faction à l’intérieur du Comité central du Likoud, c’est-à-dire le parti de gouvernement.
Dans l’élection à la direction du Likoud en 2012, il a fait campagne contre Netanyahu, obtenant 23 % des voix.
Depuis lors son ascension est continue, si bien qu’en juillet il a ajouté à sa charge de vice-président de la Knesset celle de membre de l’influente Commission des Affaires étrangères et de la Défense.
Si l’on examine le plan que Feiglin est en train de promouvoir activement, que ce soit en Israël ou à l’étranger (surtout aux États-Unis et au Canada), on voit que l’actuelle opération militaire israélienne contre Gaza comprend presque intégralement les quatre premières des sept phases prévues.
Sous cet éclairage, on comprend que le déplacement des colons israéliens hors de Gaza en 2005 avait pour objectif de laisser le champ libre aux forces armées israéliennes pour l’opération « Plomb durci » de 2008/2009.
On comprend que l’actuelle opération « Bordure de protection » n’est pas contingente mais, comme les autres, est une partie organique d’un plan précis (soutenu au moins par une partie consistante du Likoud) pour occuper de façon permanente et coloniser Gaza, en expulsant la population palestinienne.
Et Feiglin a sûrement déjà, aussi, prêt, le plan pour « une solution en Cisjordanie ».
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