On le voit bien, la justice punit désormais davantage certaines idées ou caricatures que certains actes.
« Chaque pays à une âme, celle de la France, c’est l’égalité », déclamait François Hollande au Bourget, il y a quelque deux ans et demi.
Eh bien, il faut croire que certains sont plus égaux que d’autres !
Car la grande question qui se pose désormais sous la mandature de notre orateur en chef est bien la suivante : les habitants de ce pays sont-ils toujours égaux devant la loi ?
Je ne veux pas parler ici d’égalitarisme destructeur, mais bien d’égalité face à la justice.
Comment, en effet, ne pas s’étonner de voir les émeutiers de Barbès jugés en comparution immédiate sortir libres du prétoire avec, au pire, quelques mois de prison avec sursis, alors même que le procureur avait requis de la prison ferme avec mandat de dépôt pour plusieurs d’entre eux ?
Nous avons pourtant là des personnes coupables à double titre : d’avoir manifesté illégalement ; de l’avoir fait violemment.
Et face à cela, qu’elle est la réponse du pouvoir ?
Empiler faiblesse sur faiblesse.
La faiblesse du pouvoir policier d’abord, incapable d’empêcher la tenue d’une manifestation qu’il venait pourtant d’interdire, interpellant à peine quelques dizaines de personnes, loin des nasses qui ramassaient l’an dernier les pacifiques opposants à loi Taubira par centaines, aux limites des capacités en gardes à vue des commissariats parisiens.
La faiblesse du pouvoir judiciaire ensuite, incapable de punir les émeutiers, pourtant coupables d’avoir blessé près d’une vingtaine de policiers.
Alors oui, on pourra toujours arguer que les juges ont eu à cœur de ne pas mettre d’huile sur le feu.
Que des peines d’enfermement auraient pu renforcer les tensions actuelles dans les banlieues, comme l’a montré dimanche l’exemple de Sarcelles.
On savait que la police osait de moins en moins y patrouiller.
On apprend maintenant que les juges en ont peur.
Las ! À quoi tient encore l’autorité d’un État qui craint la rue au point de se refuser à appliquer la loi ?
Ce jugement est en outre une louche supplémentaire dans la balance du deux-poids-deux-mesures, instrument quotidien du pouvoir en place.
Petit récapitulatif non exhaustif : Nicolas Bernard-Buss, condamné il y a un an à deux mois de prison ferme à la suite d’une manifestation contre la loi Taubira, sans avoir commis la moindre dégradation. Plus près de nous, Maxime, apprenti frigoriste lyonnais, condamné à 6 mois ferme pour rébellion.
Fin juin, 6 mois ferme requis contre l’Hommen qui fit irruption l’année dernière sur le central de Roland-Garros, le procureur considérant le fumigène qu’il brandissait comme… une arme par destination !
Les Femens, qui bafouent tous les quatre matins bon nombre de lois françaises, semblent cet an-ci davantage au goût des juges…
Le cas d’Anne-Sophie Leclère est également symptomatique : l’ex-candidate FN aux municipales a écopé de 9 mois ferme pour avoir comparé Christiane Taubira à un bébé guenon.
Personne ne niera la bêtise de pareil rapprochement.
Nombreux, en revanche, trouvent la peine exhorbitante.
La condamnation médiatique qu’elle a subie l’ayant déjà vaccinée pour le restant de ses jours.
On le voit bien, la justice punit désormais davantage certaines idées ou caricatures que certains actes.
Pente glissante vers une sournoise dictature de la pensée, qui fait qu’aujourd’hui en France, il vaut mieux empoisonner des personnes âgées sans l’avis ni l’aval de leur famille ou jeter des pavés sur les CRS, que défendre pacifiquement le droit de l’enfant à connaître sa filiation en humanité.
Eh bien, il faut croire que certains sont plus égaux que d’autres !
Car la grande question qui se pose désormais sous la mandature de notre orateur en chef est bien la suivante : les habitants de ce pays sont-ils toujours égaux devant la loi ?
Je ne veux pas parler ici d’égalitarisme destructeur, mais bien d’égalité face à la justice.
Comment, en effet, ne pas s’étonner de voir les émeutiers de Barbès jugés en comparution immédiate sortir libres du prétoire avec, au pire, quelques mois de prison avec sursis, alors même que le procureur avait requis de la prison ferme avec mandat de dépôt pour plusieurs d’entre eux ?
Nous avons pourtant là des personnes coupables à double titre : d’avoir manifesté illégalement ; de l’avoir fait violemment.
Et face à cela, qu’elle est la réponse du pouvoir ?
Empiler faiblesse sur faiblesse.
La faiblesse du pouvoir policier d’abord, incapable d’empêcher la tenue d’une manifestation qu’il venait pourtant d’interdire, interpellant à peine quelques dizaines de personnes, loin des nasses qui ramassaient l’an dernier les pacifiques opposants à loi Taubira par centaines, aux limites des capacités en gardes à vue des commissariats parisiens.
La faiblesse du pouvoir judiciaire ensuite, incapable de punir les émeutiers, pourtant coupables d’avoir blessé près d’une vingtaine de policiers.
Alors oui, on pourra toujours arguer que les juges ont eu à cœur de ne pas mettre d’huile sur le feu.
Que des peines d’enfermement auraient pu renforcer les tensions actuelles dans les banlieues, comme l’a montré dimanche l’exemple de Sarcelles.
On savait que la police osait de moins en moins y patrouiller.
On apprend maintenant que les juges en ont peur.
Las ! À quoi tient encore l’autorité d’un État qui craint la rue au point de se refuser à appliquer la loi ?
Ce jugement est en outre une louche supplémentaire dans la balance du deux-poids-deux-mesures, instrument quotidien du pouvoir en place.
Petit récapitulatif non exhaustif : Nicolas Bernard-Buss, condamné il y a un an à deux mois de prison ferme à la suite d’une manifestation contre la loi Taubira, sans avoir commis la moindre dégradation. Plus près de nous, Maxime, apprenti frigoriste lyonnais, condamné à 6 mois ferme pour rébellion.
Fin juin, 6 mois ferme requis contre l’Hommen qui fit irruption l’année dernière sur le central de Roland-Garros, le procureur considérant le fumigène qu’il brandissait comme… une arme par destination !
Les Femens, qui bafouent tous les quatre matins bon nombre de lois françaises, semblent cet an-ci davantage au goût des juges…
Le cas d’Anne-Sophie Leclère est également symptomatique : l’ex-candidate FN aux municipales a écopé de 9 mois ferme pour avoir comparé Christiane Taubira à un bébé guenon.
Personne ne niera la bêtise de pareil rapprochement.
Nombreux, en revanche, trouvent la peine exhorbitante.
La condamnation médiatique qu’elle a subie l’ayant déjà vaccinée pour le restant de ses jours.
On le voit bien, la justice punit désormais davantage certaines idées ou caricatures que certains actes.
Pente glissante vers une sournoise dictature de la pensée, qui fait qu’aujourd’hui en France, il vaut mieux empoisonner des personnes âgées sans l’avis ni l’aval de leur famille ou jeter des pavés sur les CRS, que défendre pacifiquement le droit de l’enfant à connaître sa filiation en humanité.
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