Selon un sondage BVA pour I-Télé paru le 7 juin dernier, 56% des français se déclarent insatisfaits du nouveau découpage des régions opéré par notre gouvernement.
Décidée dans l’urgence, cette nouvelle carte carte territoriale affirme pouvoir passer de 22 à 14 régions, sans référendum ni concertations préalables, afin d’économiser 10 milliards d’ici 5 à 10 ans.
Véritable magouille politique, cette réforme territoriale n’en est surtout pas une.
Comment pourrait-il en être autrement de la part de grands fonctionnaires pour qui le libéralisme est la seule voie possible et le marché, unique lieu de socialisation compatible avec la liberté individuelle (Jean-Claude Michéa).
Volontairement, je ne m’arrêterais ici que sur la région Pays-de-la Loire, en traitant plus particulièrement du cas du Maine qui m’est cher et où mes racines plongent jusqu’au milieu du XVIe siècle.
Le projet initial, sur impulsion de Jean-Marc Ayrault, prévoyait un rapprochement des régions Bretagne et Pays de la Loire qui devait prendre pour nom région Bretagne-Loire.
Le Maine est à son origine un pays de Marches, de lisières, aux confluents de zones insoumises et incontrôlées, qui ont marquées profondément son identité.
Le réunir à la Bretagne aurait été une erreur grossière d’appréciation et d’appréhension de ce passé. L’identité Bretonne, si elle n’est plus à démontrer, n’a rien à voir avec celle du Maine.
Mais ce droit légitime, contrecarré par le statu quo concernant les Pays de la Loire, n’autorise en rien nos voisins bretons à décider pour les autres.
En réalité, le Maine existe par lui-même et constitue en soi une communauté identifiable.
Nous ne pourrons renouer avec un véritable principe communautaire (présent dans les communautés archaïques primitives) qu’en effectuant un retour vers un localisme vrai à échelle humaine.
Pour une rupture radicale, nous devons nous réapproprier notre mémoire en réaction à cette artificialisation du monde et l’idéologie productiviste qu’on nous propose.
Guillaume Le Carbonnel
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