Le 18 juin 2014
Nicolas Gauthier
Il paraît que la France demeure patrie de Voltaire. Rien n’est moins sûr.
Il paraît que la France demeure patrie de Voltaire.
Rien n’est moins sûr.
Ainsi, le polémiste Éric Zemmour vient-il de se faire épingler par le CSA pour l’une de ses chroniques, de moins en moins quotidiennes, sur les ondes de RTL.
Objet du délit, cette déclaration : « Notre territoire renoue dans les villes, mais aussi dans les campagnes, avec les grandes razzias. » Coupables pointés du doigt ?
« Les bandes de Tchétchènes, de Roms, de Kosovars, de Maghrébins, d’Africains, qui dévalisent, violentent ou dépouillent. (…) Seules les sociétés homogènes comme le Japon, ayant refusé de longue date l’immigration de masse, et protégées par des barrières naturelles, échappent à cette violence de la rue. »
C’est tout ?
C’est tout.
Après, on est en droit d’être d’accord avec Éric Zemmour ou pas.
Mais ce qu’il dit dans le poste, tout le monde le constate plus ou moins dans la rue.
Que le premier Parisien ayant été dévalisé dans le métro par un trio de Bretons ou d’Auvergnats lève le petit doigt…
Oui, les enfants de l’immigration forment les gros bataillons des prisons tandis que l’islam est devenu, en France, première religion carcérale.
Les fils et filles d’immigrés ne s’en félicitent pas, au même titre que les imams, qui ne peuvent que constater l’ampleur du désastre.
Remarquez que les flics franciliens, dont nombre sont issus des mêmes migrations, dressent pareil constat.
Alors, d’un côté, l’angélisme – ce qui n’exclut par quelques arrière-pensées financières, le CRAN (Conseil représentatif des associations noires) a le procès facile –, voulant que ces voyous soient finalement plus victimes que coupables.
Normal : l’horreur économique, la pauvreté, le chômage endémique.
Tout cela n’est pas fondamentalement faux ; mais aujourd’hui, la véritable misère réside plus dans les campagnes que les « quartiers », et on n’a pas encore vu un paysan berrichon braquer un 4×4 sur une aire d’autoroute à grands coups de fourche.
De l’autre, ceux qui « racialisent » et « confessionalisent » l’affaire.
En gros : « Tous des Arabes, logique, c’est une ethnie criminogène », et « plus ou moins de confession musulmane, la religion des égorgeurs pédophiles », comme il se doit.
Bon, avec les « Manouches », « Roms », « Tziganes », « Bohémiens », « Gitans » ou « voleurs de poules » – biffez la mention inutile devenue politiquement incorrecte –, il y aurait comme un os, sachant que les populations concernées sont de souche européenne et relevant de l’espace chrétien. Sans négliger ce petit détail voulant qu’en terre musulmane, les voyous en questions ne songeraient même pas à soutenir le regard insistant d’un pandore.
Pourtant, lorsque Éric Zemmour « stigmatise » la délinquance issue de l’immigration, le précédent américain tendrait à lui donner raison.
La première vague migratoire a génocidé tout le monde.
Pour eux, pas de mafia ; à quoi bon, quand on a déjà Wall Street.
Mais les vagues suivantes, italiennes, irlandaises et désormais sud-américaines ?
De quoi emplir des prisons entières et faire du catholicisme une religion mortifère.
Outre-Atlantique, ces populations semblent s’être légèrement calmées.
En attendant que les nôtres fassent de même.
Mais pour cela, encore faudrait-il que l’État de droit fasse respecter le droit.
Et qu’on puisse encore en parler.
C’est loin d’être le cas.
Dans les deux cas.
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