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mercredi 11 juin 2014

Les députés PS frondeurs montent au créneau !


berlin-revolte


Le 11 juin 2014


Non content de susciter la désaffection quasi totale des Français, le gouvernement affronte désormais la fronde d’une partie des députés de la majorité.

 Ce groupe « factieux » (selon le champ lexical consacré par Manuel Valls à l’égard de ses adversaires politiques) a dévoilé des propositions sociales et fiscales divergentes de celles comprises dans le budget rectificatif présenté par le gouvernement.
Considérant que le budget rectificatif aggraverait les inégalités par un trompeur souci d’efficacité, ils remettent en cause la politique de rigueur et souhaitent réorienter la fiscalité vers plus de justice sociale.
 Ils estiment, en outre, que le problème majeur de la France contemporaine tient en une « insuffisance de la demande ».
 Pour corriger le tir, les frondeurs (comprenant notamment Christian Paul et Pouria Amirshahi) proposent un « rallumage de la consommation » en soutenant le pouvoir d’achat des ménages de 11,5 milliards d’euros supplémentaires tout en respectant les objectifs budgétaires.
 Ils s’inspirent directement du Premier ministre italien Matteo Renzi.
Cet « Appel des 100 » frondeur déstabilisera un gouvernement et un chef de l’État déjà fragiles. L’enseignement politique de cette nouvelle affaire est que le Parti socialiste se fracture.

 Les consignes venues d’en haut ne seront plus respectées à la lettre, les deux derniers scrutins ont laissé des traces sur le terrain.
 Les élus sentent le vent du boulet souffler près de leurs mandats, ils vont donc agir en fonction de leurs intérêts immédiats et tenter d’insuffler une politique qui soit plus proche des désirs des Français.
 Il est cependant bien trop tard pour poser des pansements supplémentaires sur la jambe de bois socialiste…
Gérard Filoche, membre du Parti socialiste connu pour son franc-parler, est allé plus loin.
Peu coutumier de la politesse compassée de l’« Appel des 100 », il a déclaré sur Twitter que le gouvernement Valls n’avait pas de majorité réelle.
 Il soutient les frondeurs mais va beaucoup plus loin en estimant que la politique de Valls mènera au désastre.
 On le sent presque animé d’envies putschistes !
Au milieu de ce capharnaüm « putscho-budgétaire » restent les Français.
 Etouffés d’impôts, confrontés à des crises multiples, ils sont désormais une large majorité à désavouer François Hollande et même Manuel Valls.
 L’idylle, avec l’homme à l’éternel costume de marié, a tourné court.
 Simple communicant, il fait montre de son incapacité à incarner la France et à être une force de propositions consensuelles.

Dernière nouvelle intéressante à mettre en perspective : Laurence Boone (membre de Bank of America) va remplacer Emmanuel Macron au poste de conseiller économique et financier du Président, confirmant le tropisme atlantiste de l’exécutif.

 Sourds aux récriminations des Français de l’opposition mais aussi d’une partie de la « majorité », les socialistes appliquent-ils une politique décidée ailleurs par les banques et l’« Oncle Sam » ?

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