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| BRESLE MARITIME | Cet été, 150 caravanes se sont installées durablement autour de la pépinière d'entreprises. Des dégradations ont été commises. Il faut régler la note.
Entre 100 000 et 150 000 euros. »
Voilà la facture, présentée jeudi soir en conseil communautaire Bresle maritime (21 localités), par Alain Brière, maire de Beauchamps et président de la CCBM. En cause : le passage des gens du voyage sur la pépinière d'entreprises à Gros-Jacques.
Cet été, et pendant plus d'un mois, près de 150 caravanes de la communauté des gens du voyage se sont installées au cœur de la zone d'activités intercommunale, le long de la RD 925 (Courrier picard du 14 août).
« Toutes les vitres de la pépinière ont été caillassées, relate Alain Brière.
Les tuteurs des plantations ont servi à allumer les barbecues sur le campement.
Ce sont autant d'actes d'incivilité qui nous coûte beaucoup.
Sans compter le sentiment d'insécurité perçu par ceux qui travaillaient au sein des entreprises de la pépinière.
Il est important de protéger la zone d'activités. »
Et pour se prémunir de l'installation anarchique de telles caravanes, les 21 communes de la CCBM doivent d'abord s'accorder sur la création d'une aire d'accueil de grande capacité sur le territoire.
« Choisir un terrain ne sera pas simple »
« Le jour où la compétence sera prise par la CCBM, on cherchera un terrain, affirme Alain Longuent, maire du Tréport.
Si nous n'avons pas cette volonté, tous ensemble, nous continuerons d'être enquiquinés sur la zone d'activités.
Et ce n'est pas acceptable pour les entreprises. »
Si les élus restent prudents, c'est aussi par rapport au choix dudit terrain.
« Choisir dans les 21 communes un terrain ne sera pas simple, poursuit Emmanuel Maquet, maire de Mers-Les-Bains.
Si nous n'avons pas avancé dans ce dossier, c'est aussi à cause de ça.
Il faut aussi que l'État soit un partenaire autour de la table. »
Au contraire d'Alain Longuent, Alain Brière estime qu'il y a urgence : « si on ne veut pas qu'ils reviennent l'été prochain, il nous faut un terrain.
Après, nous prendrons la compétence.
Et l'État pourra ensuite mettre les moyens pour canaliser les gens du voyage.
C'est un dossier que nous devons essayer de boucler avant le printemps 2014. ».
Aussi, l'intercommunalité a-t-elle décidé, à l'unanimité, de provisionner 100 000 € de crédits au budget pour des travaux de « protection » et de « sécurisation » de la zone d'activités de Gros Jacques.
En attendant de voir ce qu'elle décidera, après le remaniement des futures élections municipales.
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