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samedi 2 décembre 2023

Mineurs étrangers : le département de l’Ain jette l’éponge !


 

 

 Marc Baudriller 1 décembre 2023

 

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin se déploie en communication, mais la Macronie lutte tant contre l’immigration que nos structures d’accueil explosent. 

Ainsi, ce mercredi 29 novembre, le département de l’Ain (Bourg-en-Bresse) a tranché dans le vif. Il suspend « temporairement » pour au moins trois mois la prise en charge des fameux « mineurs non accompagnés », dits MNA, qui arrivent directement sur son territoire. Le département a publié en ce sens un communiqué dont nous avons confirmé la validité auprès du service de communication. « Confronté depuis des mois à une augmentation massive d’arrivées de mineurs non accompagnés, le département de l’Ain n’est actuellement plus en capacité d’en accueillir », tranche officiellement le département. Ce n’est pas faute de bonne volonté. En 2023, le département a créé 150 places d’hébergement. Mais voilà, « le dispositif explose », explique le département qui « ne dispose plus de solutions, ni temporaires, ni pérennes ».

Une accélération flagrante

La décision est passée inaperçue ou presque. Et pourtant, dans le contexte d’extrême tension sur l’immigration actuellement, elle a de quoi surprendre. Le département présidé par le LR Jean Deguerry met les points sur les i. Il constate qu’« avec souvent plusieurs arrivées directes par jour, la pression quotidienne n’est plus tenable ». Il se bat, dit-il, pour maintenir « une approche humaine » dans la prise en charge de ces jeunes, mais ces structures d’accueil peinent à recruter des encadrants éducatifs formés. Les 25 places dénichées sur un nouveau site sont déjà combles avant l’ouverture, elle-même retardée faute de personnel suffisant....

Depuis 2013, lorsque l’État a généreusement confié aux départements la responsabilité des mineurs non accompagnées (qui sont, en réalité, majoritairement majeurs et souvent très accompagnés, notamment pas les passeurs et par l’État), les migrants arrivent en nombre croissant. « Le mouvement migratoire, constaté notamment en Italie, provoque un afflux en France de mineurs isolés », confirme le département de l’Ain.

Ses services ont fait les comptes : 252 arrivées directes depuis janvier 2023, contre 131 en 2022 et « une accélération flagrante depuis septembre ». On est passé de 23 arrivées mensuelles, entre janvier et août dernier, à 43 arrivées mensuelles, depuis septembre.

Tout cela coûte cher, très cher. « Le département a consacré un budget de 5,6 millions d'euros aux MNA en 2022, précise dans ce texte Jean Deguerry. Les dépenses pour 2023 vont atteindre 7,7 millions d’euros et les projections pour le BP 2024 s’établissent à 8,7 millions. » Pour le département, c’est toute sa mission auprès de l’enfance en danger qui est fragilisée. Il appelle l’État à la rescousse. « L’État doit prendre à sa charge la mise à l’abri des MNA et compenser financièrement les charges qui pèsent sur le département. » Plus que le taux de délinquance très élevé de cette population, c’est l’argent qui fait craquer le dispositif.

Coût : deux milliards d'euros

La question, du reste, n’est pas nouvelle. Le 2 novembre 2023, le site Web de la chaîne Public Sénat calculait le coût de l’accueil des MNA au niveau national : « L’Association des départements de France estime à deux milliards d’euros le coût global de la prise en charge des mineurs isolés pour 2023, soit 500 millions d’euros supplémentaires en un an. » Soit, encore, quelque 50.000 euros par mineur. La question migratoire étant du seul ressort de l’État, les départements demandent que ce dernier assume les conséquences d'une politique délétère. Déjà, le 28 septembre, le Territoire de Belfort avait adopté à l’unanimité une motion afin de « limiter la prise en charge directe » des mineurs étrangers isolés. Depuis la rentrée, plusieurs amendements LR et Union centriste au Sénat ont réclamé que l’État assume.

Mais l’État français si accueillant est lui-même endetté comme jamais dans son histoire. Les difficultés de l’Ain ne sont donc que la pointe émergée de l’iceberg. L’immigration fait, une à une, craquer toutes les institutions françaises.

2 commentaires:

  1. Ah qui la faute ? Sarko et l'OTAN on mis à sac la Libye et son dictateur ? Qui était le seul rempart à l'immigration vers L'UE !! En tout cas avant de mourir , il aurait parait il lancée une malédiction ?

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  2. ... c'est effectivement une réalité parmi tant d'autres, un outil pour détruire la souveraineté des Pays pour ensuite établir une hégémonie criminelle mondiale. κϲ

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