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mercredi 20 décembre 2023

Le patriarcat latin de Jérusalem donne un nombre important d'informations sur la manière dont un ou plusieurs snipers israéliens ont tué deux femmes et blessé d'autres chrétiens réfugiés à l'Eglise de la Sainte Famille à Gaza


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Le communiqué du patriarcat latin de Jérusalem donne un nombre important d'informations sur la manière non seulement dont un ou plusieurs snipers israéliens ont tué deux femmes et blessé d'autres chrétiens réfugiés à l'Eglise de la Sainte Famille à Gaza ; mais aussi sur le bombardement du monastère qui abrite non seulement des filles de Mère Teresa de Calcutta mais aussi des religieuses de la communauté du Verbe Incarné et des sœurs du Rosaire, bombardement par un char de Tsahal .
 
 "Le 16 décembre 2023, vers midi, un tireur d'élite de l'armée israélienne a assassiné deux femmes chrétiennes à l'intérieur de la paroisse de la Sainte Famille à Gaza, où la majorité des familles chrétiennes se sont réfugiées depuis le début de la guerre. 
 
Nahida et sa fille Samar ont été abattues alors qu'elles se rendaient au monastère. L'une a été tuée en essayant de sauver l'autre. 
 Sept autres personnes ont été touchées et blessées alors qu'elles tentaient d'aider d'autres personnes à l'intérieur des murs du monastère. Il n'y a pas eu d'avertissement ou de préavis. Elles ont été ciblées de sang-froid à l'intérieur du bâtiment du monastère où il n'y a pas de combattants. 
  Plus tôt dans la matinée du même jour, un obus tiré par un char israélien a visé le couvent des Sœurs de Mère Teresa, Missionnaires de la Charité, qui héberge plus de 54 personnes handicapées et se trouve dans l'enceinte de l'église connue depuis le début de la guerre pour être un lieu de culte. 
 Le réservoir de carburant et le générateur électrique, seules sources d'énergie, ont également été détruits. Le couvent a été endommagé par l'explosion et l'incendie massif. qui s'en sont suivis Deux autres missiles tirés par un char "israélien" ont visé le même couvent, le rendant inhabitable. Les personnes handicapées ont été contraintes de quitter la maison, ce qui les a empêchées d'avoir accès aux respirateurs dont certaines d'entre elles ont besoin pour survivre. 
  De plus, suite aux bombardements intensifs de la zone, trois personnes ont été blessées la nuit dernière à l'intérieur des murs du monastère. Des panneaux solaires et des réservoirs d'eau, indispensables à la vie, ont également été détruits. En nous unissant dans la prière avec toute l'Église, nous exprimons notre proximité et nos condoléances aux familles affligées par cette tragédie insensée. 
 
En même temps, nous ne pouvons nous empêcher d'exprimer notre consternation face à cet attentat particulier perpétré au moment où l'Église se prépare à Noël".
 
 L'Eglise de la Sainte Famille est un des lieux les plus vénérés du christianisme puisque c'est là que saint Joseph, la Vierge Marie et l'Enfant Jésus ont fait halte plusieurs jours à leur retour d'Egypte où ils s'étaient réfugiés plusieurs années pour échapper aux persécutions du roi Hérode - le Netanyahu de l'époque. 
 On y trouve deux écoles, des dispensaires médicaux. Des malades, des handicapés et des personnes âgées y sont accueillies. Il sera difficile d'y trouver des "terroristes du Hamas". Mais l'épisode montre bien que derrière les mots de la "guerre au terrorisme", le gouvernement Netanyahu mène un autre combat, contre le peuple palestinien, son identité, sa culture, son histoire. 
Depuis le début des bombardements israéliens sur la bande de Gaza, la petite communauté catholique est restée dans l'église et le monastère, malgré les dangers, soucieuse de partager le sort de tous ses frères chrétiens et musulmans. 
Elle a décidé de témoigner de ce que les Palestiniens ne peuvent pas être privés de ce droit universel - que l'ONU leur reconnaît autant (ni plus ni moins) qu'aux Juifs revenus s'installer en Terre Sainte : l'attachement à une terre, un patrimoine, une histoire.
 
Les catholiques de Gaza se souviennent des paroles du Christ, fils d'Israël: " J’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi ! " (Matthieu, XXV,35-36)
 
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