« On n'est plus du tout en sécurité en France. Et ça va être de pire en pire. »
Le 11 novembre dernier, Claire, 26 ans, rentre chez elle vers 16h30 après quelques emplettes au Monoprix.
Insouciante, la jeune femme déverrouille la lourde porte cochère de son immeuble, dans le cossu VIIIe arrondissement de Paris sans se douter qu’elle est suivie. Quelques secondes plus tard, elle est plaquée au sol, au milieu du hall de son immeuble. Elle se débat tant bien que mal et tente d’appeler à l’aide, en vain. Son agresseur la domine, menace de la tuer et l’étouffe.
Redoutant le pire, la jeune femme est alors violée de manière très violente. Son calvaire dure une trentaine de minutes. Une voisine apparaît alors enfin, sauvant Claire des bras de son agresseur, sans pour autant se soucier de son sort. Ensanglantée et à moitié dénudée, la jeune femme récupère avec lucidité ses affaires et court s’enfermer dans son appartement. Grâce aux éléments qu’elle fournit aux policiers, les forces de l’ordre interpellent rapidement le suspect sur les Champs-Élysées.
Claire apprend alors que son agresseur présumé a abusé d'une étudiante de 19 ans sous la menace d'un couteau dans un hall d’immeuble du XVIIe arrondissement, seulement quelques minutes avant elle. Elle découvre également que l’individu, âgé de 25 ans, de nationalité centrafricaine, a déjà été incarcéré par le passé et qu'il est visé par une OQTF [obligation de quitter le territoire français, NDLR] depuis 2021. Autrement dit, il n’aurait pas dû se trouver sur le territoire français… « Je suis en colère tout d'abord contre mon agresseur, nous confie Claire. Mais aussi contre l'État et la Justice. Il était sous OQTF. Je pense que si l'État avait fait son devoir et appliqué la loi, il n'aurait pas dû être en France », s'indigne la jeune femme.
Ce viol, au-delà des conséquences physiques (un traitement préventif contre le VIH et une opération du doigt), laisse de nombreuses séquelles psychologiques. La jeune femme, suivie par des professionnels, ne dort plus, craint désormais de sortir seule et redoute toujours d’être suivie.
Si, aujourd’hui, elle accepte avec courage de prendre la parole dans les médias, c’est pour dénoncer d’une part le viol qu’elle a subi mais surtout l’inexécution des OQTF dont elle est victime. « Aujourd'hui, seuls 7 % des OQTF sont appliqués, c'est scandaleux et personne ne fait rien pour que ça change », regrette Claire.Après le traumatisme, la jeune femme a décidé de rencontrer Éric Zemmour. « Je voulais échanger avec lui. Il a de bonnes idées sur l'immigration et il peut être un bon porte-parole », nous explique-t-elle. Elle espère maintenant pouvoir rencontrer d'autres politiques comme, par exemple, des membres du Rassemblement national ou « carrément le président de la République ». Pour « les faire agir ».
Claire promet également de se battre pour les femmes. « Je veux porter un message de prévention, car nous ne sommes plus en sécurité », prévient-elle. « Les femmes doivent désormais regarder derrière elles, ne pas prendre les transports seules en soirée, faire attention », énumère la jeune créatrice de mode, qui entend par ailleurs créer un podcast pour libérer la parole des femmes victimes de viol. « Nous ne devons pas avoir honte », martèle-t-elle auprès de BV. Elle espère enfin une amélioration de la prise en charge des victimes : « Trois psychologues indiquées par la police pour ce genre de cas, c'est loin d'être assez... », regrette-t-elle.
Les Françaises victimes de clandestins
Malheureusement, le viol subi par Claire est loin d’être un cas isolé. La presse rend compte chaque mois d’agressions sexuelles de Françaises par des étrangers clandestins visés par une OQTF. Mi-décembre, un Algérien, sous le coup d’une OQTF, aurait tenté d’agresser une jeune mère de famille à Avignon avant de violer, quelques instants plus tard, une collégienne de 14 ans sous la menace d’un tesson de bouteille. Fin octobre, à Rennes, un violeur récidiviste, tout juste sorti de prison et visé par une OQTF, tente d’agresser sexuellement une jeune femme dans le hall de son immeuble. Alerté par les cris de la victime, un voisin a permis de mettre fin à l’agression. À Chambéry, quelques jours plus tôt, un Algérien, lui aussi soumis à une OQTF, est interpellé pour trois viols commis entre octobre 2021 et septembre 2023. Au même moment, une femme de 67 ans était agressée et violée à son domicile de Versailles par un individu de nationalité algérienne qui fait l’objet d’une OQTF depuis février 2022.
Claire attend désormais le procès de son agresseur qui devrait se tenir en 2025. « Je veux lui faire face, lui faire comprendre qu'il ne m'a pas mise à terre. Je veux qu'il soit condamné à la peine maximum, même si quinze ans, ce n'est pas assez », conclut-elle. Comment réparer ? Comment remonter la chaîne des responsabilités ?
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