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En France, la polémique enfle autour d’un voyage de la maire de Paris et
de plusieurs de ses adjoints dans le Pacifique Sud.
Chiffré à plusieurs
dizaines de milliers d’euros, l’édile a profité de ce déplacement pour
passer plusieurs semaines de vacances chez sa fille.
Près de 60 000 euros, dont plus des deux-tiers rien qu’en billets
d’avions, telle est la somme qu’aurait déboursé la mairie de Paris pour
le voyage en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française «de l’ensemble
de la délégation des trois élus et des trois collaborateurs» emmenée
par Anne Hidalgo, selon un communiqué de l’hôtel de ville en date du 6
novembre.
Un montant qui ne prend pas en considération le voyage retour de la
maire de Paris, qui «a décidé de financer par ses propres moyens son
billet», assure la même source.
Cette communication de la mairie de
Paris arrive près de deux semaines après le début de la polémique
suscitée par ce voyage, officiel, sur lequel Anne Hidalgo et ses équipes
ont gardé le silence.
Une absence discrète, ébruitée par la presse.
La maire de Paris n’a rien posté sur les réseaux sociaux concernant ce
périple, Le Point souligne ainsi que l’édile a publié le 19 octobre sur
son compte Instagram une vidéo d’elle faisant du vélo sur les quais de
Seine et ce alors qu’elle se trouvait déjà dans le Pacifique sud.
C’est Le Canard enchaîné qui, le 25 octobre, a révélé l’absence «jusqu’à
mi-novembre» de la maire de Paris, «en déplacement à Tahiti où elle est
allée inspecter les infrastructures pour l’épreuve de surf des JO» à
Teahupoo, sur la côte sud-ouest de l’île. Un déplacement qui aurait fait
manquer, la semaine précédente, à l’édile une réunion à Matignon où
devait être validé en sa présence le plan de circulation dans la
capitale durant ces mêmes JO.
Ces révélations ont provoqué l’ire de l’opposition au Conseil de Paris.
Le groupe Changer Paris (Républicains et centristes) emmené par
l’ancienne ministre Rachida Dati avait exigé à la mairie la transparence
sur ce voyage, demandant dans une question écrite «de bien vouloir
préciser les buts et le programme de ce voyage, en distinguant ce qui
relève de la partie publique et de la partie privée», et que «l’ensemble
des déplacements» de la maire soient rendus publics.
Le groupe avait au passage raillé sur X (anciennement Twitter) le bilan
carbone des déplacements de l’élue écologiste : 20 voyages en avion
entre 2020 et 2023 représentant «51 tonnes de CO2, tout en donnant des
leçons d’écologie sans le moindre scrupule».
L'opposition dénonce «un déplacement personnel»
Mais la polémique a depuis repris de plus belle, lorsque Le Parisien a
révélé le 3 novembre que, finalement, Anne Hidalgo ne s’était pas rendue
sur le fameux site olympique.
Initialement prévu le 21 octobre, ce rendez-vous avait été décalé d’une
journée «au vu du climat de tension sur place», suscité par
l’installation dans le lagon d’une tour des juges de 14 mètres, précise
la mairie.
Mais, le lendemain, Anne Hidalgo s’était fait représenter par
son adjoint aux sports, Pierre Rabadan. Une décision qui aurait été
prise «d’un commun accord avec les autorités locales», selon l’hôtel de
ville, afin d’«éviter que la présence de la maire de Paris ne suscite
des tensions locales». Cette «visite de ce site n’était qu’une étape,
pas le but ultime», insiste l’entourage de la maire auprès du quotidien.
Un argument que n’entend pas l’opposition d’Hidalgo au Conseil de Paris.
«Son voyage à Tahiti payé par la ville de Paris n’a plus aucune
justification. Il s’agit d’un déplacement personnel que les Parisiens
n’ont pas à payer.
Anne Hidalgo doit rendre des comptes», avait lancé
sur X le groupe Changer Paris, suite à ces révélations concernant
l’absence d’Hidalgo sur le spot de surf.
Rendez-vous manqué : «il fallait qu’elle change son billet», défend son
adjoint
«On n'a pas arrêté. Nos journées commençaient à 8h et se terminaient à
19h», défendait dès le lendemain Pierre Rabadan dans les colonnes du
Parisien. «On se voyait mal communiquer dessus, car il aurait pu
apparaître comme décalé au regard du contexte international et national
dramatique», assure-t-il concernant l’absence d’image postée sur les
réseaux sociaux. «On ne voulait rien cacher. On voulait éviter les
polémiques entretenues notamment par la droite parisienne»,
insiste-t-il.
Quant à l’absence de la maire à Teahupoo, «la maire est partie ce
jour-là tôt le matin rejoindre sa fille qui vit sur l’île de Raiatea»
déclare Rabadan, assurant que si cela avait été caché c’est parce
qu’Anne Hidalgo «voulait protéger sa famille». Anne Hidalgo
n’aurait-elle pas pu «repousser son voyage de quelques heures», insiste
la journaliste, afin d’honorer son rendez-vous sur le site olympique ?
«Elle aurait pu, mais il aurait fallu qu’elle change son billet», pour
se rendre sur cette île située à moins d’une heure de vol de Tahiti, a
alors répondu Rabadan.
En savoir plus sur RT en français: https://francais.rt.com/france/107862-voyage-dhidalgo-tahiti-facture
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On en revient toujours au même point ... La seul solution possible c'est de leurs éclater la gueule étant donné , que la justice refuse de faire son travail . KC
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