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vendredi 5 mai 2023

Immigration, LGBT, Médine : les curieux choix culturels de la région Normandie


 Iris Bridier 4 mai 2023

« La région devrait valoriser une authentique culture normande, répondant à une attente populaire, et non pas se faire les promoteurs de délires idéologiques à des années-lumière des préoccupations des Normands. » 

Ce judicieux conseil est signé Eve Froger, conseillère régionale (Reconquête) de Normandie. 

Lors de l’assemblée plénière du 2 mai, l’élue a profité des débats concernant la « nouvelle politique régionale en faveur du cinéma et de l’audiovisuel » pour rendre publiques et dénoncer des subventions accordées à des films de propagande immigrationniste ou LGBT.


À ce sujet — Cesse-t-on d’être une femme quand on est élue RN ? Oui, la preuve par Médine

 

246.500 euros de subventions pour des films de propagande

Contactée par BV, Eve Froger explique que « ces sujets sensibles passent en commission permanente, c’est-à-dire sans public, et c'est à cette occasion que ces dossiers ont été votés ». En cause, donc, plusieurs œuvres idéologisées, subventionnées par le contribuable et qui méritaient d’être portées à la connaissance du plus grand nombre.

Ainsi, en 2022, le film L’Arc et la Flèche a reçu 30.000 euros de la région pour évoquer l’histoire d’Issa : un « jeune Français musulman d’origine comorienne rentre chez sa famille à l’occasion du mariage religieux de sa petite sœur. Il appréhende les retrouvailles avec sa mère, avec qui il avait dû couper les ponts deux ans plus tôt, suite à son coming out. » Sans commentaire...

25.000 euros ont été attribués à Save our souls, qui raconte comment, « après un sauvetage à hauts risques au large de la Libye, naufragés et sauveteurs vivent ensemble sur le bateau de l’ONG SOS Méditerranée, dans l’attente d’un port d’accueil. Ce temps à bord est le premier refuge des rescapés. Avec les sauveteurs se tisse une relation faite d’écoute, de son et de présence. » Entre gentils, on s'entend. 25.000 euros, encore et toujours, pour le film Entre bois et bord qui met en scène une transsexuelle, venue d’Argentine, se prostituant au bois de Boulogne. Le film Muanapoto a touché 20.000 euros pour promouvoir l'homosexualité avec le scénario suivant : « Je mène deux vies : d’un côté ma vie avec mon copain, de l’autre mes week-ends chez ma mère, Suzanne, qui ne sait pas que je suis homosexuel. À 30 ans, j’entame une enquête intime pour comprendre ce qui m’empêche de discuter avec ma mère de ce sujet ». Et caetera : sur les 99 œuvres audiovisuelles soutenues par la région, le groupe Reconquête présidé par Nicolas Bay en dénonce treize, treize œuvres de propagande pour un montant global de 246.500 euros en 2022.

À droite, un silence coupable

S’il n’est plus possible de revenir sur ces sommes conséquentes déjà accordées, il était important pour Eve Froger de les « mettre en lumière » et, surtout, d’interroger le président Hervé Morin (Les Centristes) sur « les critères d’attribution de ces subventions ». Hélas, à la suite de son intervention, ni le président ni la majorité ne se sont prononcés sur ces sujets. « C’est d’autant plus choquant que c’est censé être une majorité de droite, ajoute-t-elle. On sent bien que certains élus sont gênés par ces délibérations, mais ils sont incapables de se justifier sur ces sujets. Ils ne nous répondent pas, et en même temps, ils n’ont pas envie de reculer. » Quant au Rassemblement national, « il n’est pas solidaire sur ces sujets et préfère nous attaquer plutôt qu’attaquer la gauche », se désole la jeune élue.

Au téléphone, Eve Froger témoigne, sidérée, de l’attitude de certains élus lorsqu'elle évoquait des exemples diffusés dans ces films tels que les mutilations d’enfants : « La gauche applaudissait pour manifester que c'était très bien et qu'il fallait continuer de soutenir cela. »

Enfin, autre choix culturel pour le moins contestable : l'annonce du concert de Médine, connu pour ses provocations et ses liens avec un islam rigoureux, dans la région, ce 19 juin, lors de l'Armada de Rouen. En assemblée plénière, Eve Froger a qualifié la subvention de la région de « honte absolue ». Le groupe Rassemblement national a demandé cette fois, par la voix de Timothée Houssin, et par courrier de Guillaume Pennelle, au président Hervé Morin de déprogrammer la venue du rappeur aux concerts locaux. Le RN exige, par ailleurs, que le montant du cachet envisagé soit rendu public. Un minimum !

Ces voix qui s'élèvent suffiront-elles à faire bouger les lignes de la politique culturelle d'Hervé Morin ? En attendant, subrepticement, les lobbys continuent d'œuvrer activement pour imposer leurs combats dans l'esprit des Normands...

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