chargé de couvrir les sciences de l’environnement et de la terre pour le journal Le Monde, vous soutenez jour après jour la cause des écologistes avec des articles quasi systématiquement à charge contre les pratiques agricoles dites conventionnelles.
Autrement dit, celles qui ne sont pas exercées en dilettante et qui permettent de nourrir, même si vous en doutez, quantitativement comme qualitativement l’humanité. Vous êtes devenu pour les agriculteurs ce que je suis devenu pour les écologistes, autrement dit un journaliste persona non grata, un détracteur, un opposant, un belligérant. Nous aurions pu, à ce titre, croiser le fer par publications interposées et, puisque nous sommes l’un et l’autre bien éduqués, sans aucun doute à fleurets mouchetés.
C’eût été un plaisir, que dis-je un privilège, que d’échanger avec un bretteur aussi talentueux en apostille de ces passions où l’activisme l’emporte désormais sur la raison. Seulement voilà, avant même que nos mots aient pu se croiser, vous avez décidé de tirer le premier en me “bloquant” sur Twitter, le dit réseau social m’informant in petto de votre forfait. Car c’est bien de cela dont il s’agit, d’un abandon, d’une capitulation, d’une défection, d’un retrait. De toute évidence, comme me l’ont rapporté quelques confères, vous êtes coutumier du fait. Quand, plutôt que de discuter et, le cas échéant, d’accepter la contradiction, vous optez en amont pour le barrage, l’ostracisme et l’obstruction.
Nous aurions pourtant pu, cher Stéphane Foucart, disserter respectivement, depuis Lutèce où vous officiez et l’Aubrac où je gite, sur ces articles que vous avez publiés récemment, intitulés “Les violences et intimidations contre les défenseurs de l’environnement se multiplient” ou encore cette chronique “Méga-bassines : la débauche de moyens dépêchés par l’État contre les opposants contraste avec la tranquillité dont jouissent les tenants de l’agro-industrie”. Sans oublier ces dizaines de publications désignant le danger des pesticides qui constituent, de toute évidence, votre fonds de commerce éditorial et votre principale source d’inspiration.
J’aurais pu vous opposer quelques tribunes, publiées dans Le Point, intitulées “Dans 20 ans, les agriculteurs français auront disparu” ou “Les écologistes sont en train de déconstruire notre agriculture”, sans oublier, bien entendu, ces centaines d’éditos publiés semaine après semaine dans le journal l’Agri qui, comme son entité l’indique, est suffisamment qualifié pour évoquer les modus vivendi et operandi de l’agriculteur. Une expertise et un engagement qui ne sont pas donnés à tout le monde car, pour parler de l’ouvrage, il faut savoir le faire sans que les coutures ne se voient et l’avoir pratiqué autrement qu’en évoquant le souvenir de quelques promenades bucoliques à l’orée des bois.
À ce propos et concernant les “bassines”, vous omettez simplement de préciser que les pompages sont autorisés uniquement en hiver lorsque la nappe phréatique déborde. Le trop plein finissant à l’océan via le réseau hydrographique. Ces projets, 16 au total, étant, de surcroît, portés localement, non pas par une poignée d’exploitants privilégiés, mais par une coopérative regroupant 450 agriculteurs. Lesquels, avec ces dispositifs, sécurisent leur activité et contribuent au maintien d’une agriculture française trop souvent malmenée par le jeu des compétitions internationales. L’agro-industrie que vous diabolisez à longueur de pages étant certainement plus à même de nourrir 365 jours par an les populations que la permaculture, l’agroforesterie, la biodynamie, la conduite du tracteur à pédales ou, entres autres évolutions anachroniques, le retour à la traction animale.
Ou comment promouvoir la régression de tout un secteur d’activité, sans jamais avoir été confronté à ses impératifs économiques. L’agriculture, cher confrère, celle qui privilégie le travail aux idéaux et à la fronde étant, bien plus que certains marchands de raisonnements, connectée aux réalités du moment et, de facto, à celles… du monde.
C’eût été un plaisir, que dis-je un privilège, que d’échanger avec un bretteur aussi talentueux en apostille de ces passions où l’activisme l’emporte désormais sur la raison. Seulement voilà, avant même que nos mots aient pu se croiser, vous avez décidé de tirer le premier en me “bloquant” sur Twitter, le dit réseau social m’informant in petto de votre forfait. Car c’est bien de cela dont il s’agit, d’un abandon, d’une capitulation, d’une défection, d’un retrait. De toute évidence, comme me l’ont rapporté quelques confères, vous êtes coutumier du fait. Quand, plutôt que de discuter et, le cas échéant, d’accepter la contradiction, vous optez en amont pour le barrage, l’ostracisme et l’obstruction.
Nous aurions pourtant pu, cher Stéphane Foucart, disserter respectivement, depuis Lutèce où vous officiez et l’Aubrac où je gite, sur ces articles que vous avez publiés récemment, intitulés “Les violences et intimidations contre les défenseurs de l’environnement se multiplient” ou encore cette chronique “Méga-bassines : la débauche de moyens dépêchés par l’État contre les opposants contraste avec la tranquillité dont jouissent les tenants de l’agro-industrie”. Sans oublier ces dizaines de publications désignant le danger des pesticides qui constituent, de toute évidence, votre fonds de commerce éditorial et votre principale source d’inspiration.
J’aurais pu vous opposer quelques tribunes, publiées dans Le Point, intitulées “Dans 20 ans, les agriculteurs français auront disparu” ou “Les écologistes sont en train de déconstruire notre agriculture”, sans oublier, bien entendu, ces centaines d’éditos publiés semaine après semaine dans le journal l’Agri qui, comme son entité l’indique, est suffisamment qualifié pour évoquer les modus vivendi et operandi de l’agriculteur. Une expertise et un engagement qui ne sont pas donnés à tout le monde car, pour parler de l’ouvrage, il faut savoir le faire sans que les coutures ne se voient et l’avoir pratiqué autrement qu’en évoquant le souvenir de quelques promenades bucoliques à l’orée des bois.
À ce propos et concernant les “bassines”, vous omettez simplement de préciser que les pompages sont autorisés uniquement en hiver lorsque la nappe phréatique déborde. Le trop plein finissant à l’océan via le réseau hydrographique. Ces projets, 16 au total, étant, de surcroît, portés localement, non pas par une poignée d’exploitants privilégiés, mais par une coopérative regroupant 450 agriculteurs. Lesquels, avec ces dispositifs, sécurisent leur activité et contribuent au maintien d’une agriculture française trop souvent malmenée par le jeu des compétitions internationales. L’agro-industrie que vous diabolisez à longueur de pages étant certainement plus à même de nourrir 365 jours par an les populations que la permaculture, l’agroforesterie, la biodynamie, la conduite du tracteur à pédales ou, entres autres évolutions anachroniques, le retour à la traction animale.
Ou comment promouvoir la régression de tout un secteur d’activité, sans jamais avoir été confronté à ses impératifs économiques. L’agriculture, cher confrère, celle qui privilégie le travail aux idéaux et à la fronde étant, bien plus que certains marchands de raisonnements, connectée aux réalités du moment et, de facto, à celles… du monde.
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