Si on doutait de la position d'Emmanuel Macron sur l'immigration, il suffirait de se reporter aux propos qu'il a prononcés devant les préfets.
Pour éviter de mettre les immigrés dans des zones « qui sont déjà densément peuplées, avec une concentration de problèmes économiques et sociaux massifs », il préconise de les accueillir dans des espaces ruraux « qui eux sont en train de perdre de la population » et où « nous devrons fermer des classes, vraisemblablement des écoles et des collèges ». Voilà une singulière façon de prôner « le Grand Remplacement » !
La question n'est pas, en effet, de savoir où accueillir les immigrés, mais comment en maîtriser et en limiter le nombre. C'est ce que, selon tous les sondages, une grande majorité de Français demande. Mais Macron je-sais-tout connaît mieux que tout le monde ce qui est bon pour la France. En avançant de telles idées, il montre à quel point sa capacité de réflexion est pervertie par ses préjugés. On le savait plus mondialiste, plus européiste, que patriote : à l'entendre, il semble n'avoir plus de patrie, Français et étrangers sont, pour lui, interchangeables.
Ce n'est pas lui faire un procès d'intention que d'en faire un tel portrait. Il a déjà montré, dans d'autres domaines, combien il était déconnecté par rapport aux préoccupations des Français. De multiples petites phrases, qu'il n'a jamais vraiment regrettées, ont traduit son mépris à l'égard des petites gens, caractéristique d'une élite qui se croit supérieure et ne supporte le peuple que lorsqu'il a besoin de ses voix. C'est un monarque qui n'a ni la sagesse ni la hauteur de vue d'un roi, ou plutôt un oligarque qui œuvre dans le seul intérêt de ses courtisans.
Macron voudrait donc repeupler les zones rurales en y transplantant, non pas quelques réfugiés qui ont fui leur pays où ils étaient persécutés, comme les chrétiens d'Orient, qui s'assimileraient sans difficulté, mais des étrangers qui, pour la plupart, arrivent en France sans intention de s'intégrer, en important leur culture et leurs usages, fussent-ils incompatibles avec la culture française. Il n'a même pas précisé s'il demanderait leur avis aux élus locaux, encore moins à la population. Pas la peine de les consulter : il veut sauver des écoles, qui pourrait s'y opposer ?
Il est vrai que les campagnes se dépeuplent et que des écoles ferment. Il appartient aux autorités politiques d'aménager le territoire pour arrêter cet exode vers les métropoles, c'est leur devoir et leur responsabilité. La proposition de suppléer des Français par des étrangers est une aberration qui ne peut que susciter une opposition unanime, sauf chez ceux qui partagent les lubies macroniennes. À croire que Macron qui, le 14 juillet dernier, plaçait « la mairie au milieu du village » au lieu de « l'église », pour s'exprimer « en bon laïc », ne verrait probablement pas d'inconvénient à ce que, dans quelques années, une mosquée trône au milieu des villages français.
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