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samedi 13 août 2022

L’OTAN aura-t-elle servi, pour finir, à provoquer un second Tchernobyl en Ukraine? – par Edouard Husson



Ce sont des munitions occidentales qui visent la centrale nucléaire de Zaporojie, au risque d'y provoquer un nouveau Tchernobyl - intentionnel celui-là. 


Même si les spécialistes pensent que les frappes concernées sont de trop faible intensité pour provoquer un nouveau Tchernobyl, comment ne pas constater que l'alliance occidentale en phase terminale se met au service d'un gouvernement ukrainien à la dérive, condamné à perdre la guerre et qui bascule dans la politique du pire, selon la vieille logique des "ordres néroniens"? Bien entendu, on imagine bien qu'un certain nombre d'acteurs du progressisme mondialiste jouent avec l'idée d'une catastrophe nucléaire, qui disqualifierait, 35 ans après Tchernobyl et 10 ans Fukushima, l'industrie nucléaire civile. Quand le présent cauchemar sera terminé - en espérant qu'il se termine sans catastrophe - il ne faudra avoir aucune pitié envers une génération de dirigeants occidentaux prêts à laisser les Ukrainiens subir un second Tchernobyl et à plonger l'Europe dans le chaos. L'OTAN fut jadis créée pour défendre la liberté. Elle finit dans une telle abjection morale qu'il faudra dès que possible décréter sa fin. D'ores et déjà, tous les Français libres doivent dénoncer la participation de notre pays à la folie qui consiste à détourner les gouvernants ukrainiens de négocier avec la Russie et les pousse à toujours plus de surenchère. Il le faut d'autant plus que, derrière le comportement irresponsable de nos dirigeants, il y a la rationalité devenue folle d'une disqualification définitive du nucléaire civil, pour mettre en oeuvre sans entrave la "transition énergétique" à la façon "Great Reset".

Le 11 août, au moins dix obus lancés par l’armée ukrainienne ont atterri dans la zone de la centrale nucléaire de Zaporojie, la plus grande du genre en Europe. Selon southfront.org,  “l’un des obus ukrainiens est tombé à seulement 10 mètres de l’installation de stockage de substances radioactives.

Les frappes ont été effectuées par des MLRS et de l’artillerie lourde, depuis la rive droite du Dniepr, à partir des positions ukrainiennes de Nikopol, Marganets et Tomakovka.

La centrale thermique et les équipements des piscines du système de refroidissement des réacteurs nucléaires ont été partiellement endommagés. Une caserne de pompiers située à proximité a également été bombardée. L’infrastructure critique de la station n’a pas été touchée“.

Risques limités?

Toujours selon southfront.org, “Pour l’instant, il n’y a pas de menace de catastrophe nucléaire mondiale. Le régime de Kiev devrait lancer une frappe nucléaire tactique pour endommager les réacteurs nucléaires de la centrale.”

Ce que le gouvernement Zelinski chercherait à faire, c’est obliger les Russes à arrêter le fonctionnement de la centrale pour priver la population d’une partie de l’Ukraine d’électricité: 

En cas de destruction du stockage à sec du combustible nucléaire usé (…) situés sur le territoire de la centrale, les environs immédiats pourraient être contaminés. Cela compliquerait considérablement l’utilisation de la centrale.

Les forces ukrainiennes visent les lignes électriques et les systèmes de refroidissement afin de provoquer un arrêt d’urgence et d’endommager les lignes électriques. Dans ce cas, l’ensemble de l’Ukraine souffrirait de pénuries d’électricité.

Terre brûlée, ordres néroniens

Cela fait partie d’une politique de destruction des infrastructures plus générale, qui relève d’une tactique désespérée de la “terre brûlée”:

+ Dans la nuit du 10 août, les forces armées ukrainiennes ont frappé la brasserie de Donetsk. Il en est résulté une fuite de plus de 6 tonnes d’ammoniac, qui a infecté une zone de 2 kilomètres.

+ Au même moment, un HIMARS a tiré sur la centrale hydroélectrique de Kakhovskaïa, créant un risque d’inondation pour des milliers de civils locaux.

+ Le 9 août, un groupe de saboteurs a fait exploser une ligne électrique située à 20 kilomètres de la centrale nucléaire de Kursk, dans la région russe de Kursk.

Le gouvernement Zelenski, les oligarques qui le soutiennent et les milices néo-nazies qui terrorisent la population ukrainienne pour enrôler de force hommes (et femmes) et tenter d’écraser un sentiment pro-russe toujours plus répandu, a évidemment envie d’entraîner les autres dans sa chute. L’Occident ne fournit pas une aide militaire suffisante pour que le nihilisme des Kiéviens puisse aller jusqu’au bout de ses intentions. On constatera néanmoins que: 

+ la machine de propagande occidentale fonctionne à plein pour semer le doute et faire penser qu’il y a une possibilité que ce soit les Russes qui bombardent une centrale nucléaire qu’ils ont au contraire occupée dès février pour la tenir à l’écart du conflit. (De même qu’ils avaient occupé Tchernobyl, avant de la rendre aux autorités ukrainiennes fin mars)

+ Tout a été fait pour empêcher que l’AIEA envoie une délégation sur place – évidemment, un deuxième rapport, après celui d’Amnesty International, critiquant l’Ukraine, serait un pavé dans la mare. Monsieur Rossi, directeur de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique, a manifesté plusieurs fois son inquiétude mais on sent qu’il est contraint. Il est utile qu’un débat ait eu lieu à l’ONU mais on regrettera l’obstruction de trois des membres permanents (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France) à la politique de sécurisation sous contrôle de l’AIEA réclamée par la Russie et la Chine. 

+ A force de ne pas prendre au sérieux la réalité du néonazisme ukrainien, on ne veut pas voir, du côté occidental, que la mentalité des “ordres néroniens” (Hitler avait chercher à entraîner l’Allemagne dans sa chute début 1945 et ordonné le 19 mars 1945 à Speer, qui ne les mit pas en œuvre, de détruire toutes les infrastructures allemandes) est partie intégrante de l’idéologie dont nous parlons.

L’agonie d’une OTAN au service du “Great Reset”

On a souligné à juste titre que ce sont des armes occidentales qui servent à bombarder la centrale de Zaporojie. Et, comme les tirs ukrtainiens sont coordonnés par des instructeurs américains et OTANiens, avec une aide de satellites pour la localisation des cibles, la responsabilité de l’OTAN serait totale dans un nouveau Tchernobyl – volontaire, celui-là, ne résultant ni de la défaillance des hommes ni d’une calamité naturelle. 

L’alliance fondée en 1949, qui a servi à défendre l’Europe contre l’idéologie soviétique, pourrait donc terminer son existence dans la plus grande des ignominies. 

Quand un Biden, un Johnson, un Macron, un  Scholz en sont arrivés à tel degré d’absurdité et d’irresponsabilité, il n’y a plus grand avenir pour l’Alliance atlantique. 

Macron ne s’est pas rendu compte de la portée de ses propos quand il parlait “‘d’encéphalogramme plat” de l’OTAN. Il y aura largement contribué ces derniers mois. 

La tradition judéo-chrétienne vient à notre rescousse, si nous en avions besoin, pour nous rappeler que les collectivités politiques ne subsistent que lorsqu’elles sont vouées au bien commun et respectent la vérité. Nous vivons une situation d’Apocalypse, au sens étymologique du terme, de “révélation”, de dévoilement des personnalités et des pensées profondes. C’est d’abord cela, l’Apocalypse, du prophète Daniel à Saint Jean. Elle peut ne pas tourner à la catastrophe, pourvu que l’on revienne à la vérité, qu’on la regarde en face. 

Il faut donc appeler les choses par leur nom. 

+ l’Occident hyperindividualiste est tenté par le nihilisme et, est, au fond, fasciné, par le risque d’une grande catastrophe refondatrice. La pensée de certaines sectes américaines extrémistes n’est que la pointe d’une tendance plus profonde et plus répandue. 

+ chez les dirigeants occidentaux, le projet militaire impérialiste est devenu inséparable du projet politique. La tentation est forte de provoquer une catastrophe nucléaire qui disqualifierait, pense-t-on, définitivement, le nucléaire civil (le domaine où la France s’est sabordée et où les Etats-Unis sont largués par la Russie et la Chine). Après Tchernobyl et Fukushima, Zaporojie? Pour faire triompher, ensuite le Grad Reset et la transition énergétique façon Schwab & Cie? 

Tout à ses rêves d’un Reich millénaire de développement durable pour une élite de transhumains qui se compteront en millions et non plus en milliards et qui règneraient, ayant trouvé l’elixir d’immortalité, sur des masses d’homo sapiens stérilisés, en voie d’extinction, en attendant de les avoir remplacés par des robots….

Au fond de toute menace apocalyptique, il y a un cauchemar dystopique. Mais les Français libres savent qu’on ne répond pas à la dystopie par une utopie qui se transformerait vite en dystopie à son tour. On y répond par le règne de la vérité et le respect du réel. 

La France libérée que nous appelons de nos voeux doit appeler à une négociation entre (ce qui reste de) l’Ukraine et la Russie; elle doit sortir de l’OTAN; elle doit renoncer à tout ce qui, de près ou de loin, alimente l’idéologie mondialiste, à commencer par l’instrumentalisation de la question écologique au service d’intérêts financiers et militaires. 

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