Un départ dans la douleur. « Contraint et forcé », disent-ils.
Dans un communiqué, envoyé au « Parisien » et à l’AFP, Arielle Boulin-Prat et Bertrand Renard dénoncent les conditions de leur départ du jeu « Des chiffres et des lettres » sur France 3. « Nous avions choisi de ne pas répondre aux sollicitations des journalistes, pour digérer cette situation d’une rare violence », expliquent les deux arbitres du divertissement qui, la semaine dernière, n’avaient pas donné suite à nos appels.
Présents depuis 36 ans pour elle, 47 ans pour lui, les responsables des calculs et des mots affirment ne pas partager les « déclarations angéliques de Madame Redde-Amiel (directrice des jeux et divertissements de France Télévisions) » dans nos colonnes vendredi dernier. « Notre version est moins rose bonbon », précisent-ils. À commencer par leur prétendu refus de la formule retravaillée de l’émission, programmée uniquement les samedis et dimanches. « Nous n’avons pas refusé la supposée nouvelle version du jeu, puisqu’on ne nous l’a jamais présentée », affirment-ils.
Autre point de tension : leur contrat de travail. « Ce qui est désigné pudiquement comme un désaccord contractuel a surgi car France Télévisions a exigé une baisse de notre salaire de l’ordre de 60 % et a refusé de nous accorder le CDI que nous avons eu l’outrecuidance de réclamer », expliquent Arielle Boulin-Prat et Bertrand Renard.
Les deux sexagénaires indiquent ainsi être « en CDD depuis 36 ans pour Arielle, et 47 ans pour Bertrand. » « Nous n’existons pas alors que nous sommes tous les jours à l’antenne, écrivent-ils. Cette régularisation nous a été sèchement refusée, sans explication. C’est inacceptable humainement avant de l’être juridiquement. »
« En somme, bien loin de vouloir partir ou quitter l’émission, c’est bien France Télévisions où nous avons travaillé si longtemps qui choisit de se séparer de nous, d’acter seule une rupture qui ne lui a jamais été demandée », déplorent les deux coprésentateurs. « Le rose bonbon se transforme en noir de suie », concluent-ils, confiant « toute (leur) affection et toute (leur) tristesse » au public.
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