15h00: Dans le genre, on ne peut pas tout suivre des provocations occidentales. Dimanche 6 mars Elizabeth Truss, ministre britannique des Affaires étrangères était montée sur ses grands chevaux pour expliquer à Poutine à distance que si la Russie envahissait l’Estonie ce serait la guerre! Est-ce que Madame Truss fait la différence entre un membre de l’OTAN, l’Estonie, et un pays qui n’en est pas membre, l’Ukraine? Sergueï Lavrov lui répond avec un flegme…russe. Mais Madame Truss est inarrêtable. Aujourd’hui, elle dit sa crainte que la Russie utilise des armes chimiques.
16h00: Les Etats-Unis sont décidément bien fébriles: les Emirats Arabes Unis désormais sur la “liste grise” des Etats soupçonnés d’aider d’activités bancaires illicites (blanchiment, soutien à la Russie malgré les sanctions etc…)
17h00: L’inflation en Occident a deux causes. D’une part les ruptures de chaîne d’approvisionnement dues aux politiques de confinement anti-COVID; d’autre part les plans de relance empilés sans aucun besoin économique de l’administration Biden. Mais les Etats-Unis ou l’Union Européenne expliquent que “c’est la faute à Poutine”
18h00: Le secrétaire américain au Trésor Janet Yellen annonce encore plus de sanctions contre la Russie.
19h00: alors qu’il aurait l’occasion de travailler pour la paix, après l’entretien qu’il a eu avec le Chancelier allemand et le président russe, Emmanuel Macron juge que les conditions de paix russes sont “inacceptables”. C’est-à-dire que le président français assume de prolonger les souffrances des Ukrainiens. La rencontre entre les ministres des affaires étrangères Lavrov et Kuleva en Turquie, qui n’a pas représenté de progrès par rapport aux conversations antérieures, montre bien l’effet délétère de l’attitude occidentale (française, américaine, britannique etc…) consistant à entretenir l’Ukraine dans des illusions. L’effet sur une tête brûlée comme Kuleva est délétère; surtout au moment où Zelensky semble devenir réaliste.
Il ne faudra pas beaucoup de temps pour que l’on juge très sévèrement le comportement d’un Macron, incapable d’imposer aux Ukrainiens, quand il était temps, le respect des accords de Minsk mais se permettant aujourd’hui de juger les conditions russes inacceptables.
20h00: le Venezuela ne se presse pas de trouver un accord avec les Etats-Unis sur l’approvisionnement en pétrole. Comme les pays de l’OPEP ne font rien non plus pour augmenter la production et comme l’accord sur le nucléaire avec l’Iran est apparemment bloqué, il n’y aura pas le répit escompté par la Maison Blanche.
21h00: l’ambassadeur de Pologne aux Etats-Unis déclare que les sanctions contre la Russie devront être appliquées pendant dix ans au moins, peut-être quinze.
Les sanctions affaiblissent….l’Europe22h00: Est-il besoin de faire un commentaire quand on lit les éléments suivants (analyse reçue ce jour)?
+ “Bilan des sanctions russes sur l’Europe spatiale : plus d’avions russes ou ukrainiens Antonov pour transporter les satellites d’Airbus et de Thales Alenia Space (TAS), plus de lanceur Soyuz pour mettre ces satellites en orbite, plus de moteurs pour propulser ces satellites et le lanceur italien Vega C… “
+ “L’accès souverain européen à l’espace commence par le transport des satellites vers le pas de tir. Or, l’Europe spatiale, notamment les constructeurs de satellites Airbus et Thales, est en situation de dépendance vis-à-vis de l’Ukraine, et surtout de la Russie“
+” L’Europe est dans une situation extrêmement délicate concernant l’accès à l’espace. La guerre en Ukraine arrive au plus mauvais moment pour l’ESA et Arianespace avec l’arrêt des opérations commerciales du lanceur Soyuz à Kourou et à Baïkonour, où est lancé une grande partie de la constellation OneWeb. Soit au moment de la très délicate période de transition entre Ariane 5 et Ariane 6. Un véritable cauchemar pour l’Europe spatiale et Arianespace“.
+”La plupart des satellites dotés d’une propulsion électrique d’Airbus et de TAS est motorisée par la société russe Fakel, spécialisée dans la propulsion électrique des engins spatiaux et installée dans l’oblast de Kaliningrad. Ce moteur permet aux satellites, après avoir été injectés à 500 km d’altitude, de rejoindre par eux-mêmes leur orbite finale. Pour autant, Airbus et TAS disposent d’un back-up avec Safran, mais qui ne les satisfait qu’à demi”.
On est loin de la “souveraineté européenne” !
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